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L' Atelier des photographes du XIX siecle
2 novembre 2020

Photographe de Guerre - Emile CAMYS (Calais)

Émile Camys (1862-1934) :

Compositeur installé à Calais en 1895, il est chef d’orchestre au Casino, chef de la musique municipale et directeur de l’école de musique. Orateur brillant, il donne de nombreuses conférences illustrées, sur son art tout d’abord, puis sur des thèmes patriotiques dès le début de la guerre. Il poursuit cette activité après l’armistice et y ajoute l’animation ou la création d’oeuvres d’entraide.

 « Il y a très peu de clichés de la guerre parce qu’avec la censure, rares étaient ceux qui avaient l’autorisation de prendre des photos. Émile Camys avait certainement eu cette autorisation, même si on ne sait pas à quel titre. On savait que ces photos existaient, puisque certaines apparaissaient déjà dans le livre de Chatelle et Tison de 1927, l’ouvrage de référence sur Calais pendant la Guerre. »

La Revue des artistes du Nord et du Pas-de-Calais

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3 février 2021

Calais en photo de 14/18

  • Photo de Calais (rubrique Photos puis Calais)
Un jour en 14 - L'OpenData

Ce jeu de données provient d'un service public certifié. Publié le 28 octobre 2013 par le Ministère de la Culture et de la Communication. Le nombre de photos présentes est important, d'où la nécéssité de filtrer ces données par les différentes catégories affichées sur cette page : Fonds 14-18, extrait de la base Mémoire concernant la première guerre mondiale (18 982 notices textes et images).

http://www.unjouren14.fr

http://www.unjouren14.fr/photos/com/Calais?page=1

7 février 2021

Ascension de CALAIS - 16 Aout 1868 pas Gaston Tissandier

  • Gaston TISSANDIER avec Jules DURUOF

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En 1868, à Calais même, il avait fait un premier voyage au-dessus de la mer du Nord dans son ballon le Neptune. Deux courants aériens superposés lui avaient permis de s'aventurer à deux reprises différentes à plusieurs lieues en mer et de revenir deux fois sur le rivage.

Voici, d'après les notes prises par M. Gaston Tissandier qui était du voyage, comment s'opéra cette ascension du Neptune, préface éloquente de celle du Tricolore :

Le dimanche, 16 août, à quatre heures du soir, le magnifique ballon le Neptune se dressait majestueusement sur la place de Calais, au milieu d'une foule immense, qui attendait avec émotion le moment du départ rendu périlleux par le voisinage de la mer. Le chef de l'expédition M. Jules Duruof et son second, M. G. Barett, avaient bien voulu m'offrir l'hospitalité à leur bord, en me permettant ainsi de débuter heureusement dans la carrière aérostatique et de faire avec succès mes premières armes aériennes.

A quatre heures cinquante minutes le signal du départ est donné. Le Neptune s'élève. A peine la brise nous a-t-elle lancés vers le continent, qu'un courant atmosphérique supérieur nous entraîne vers la mer dans la direction du nord-est. Quelques minutes encore et nous planons à 1,400 mètres au-dessus des flots, en présence du plus merveilleux spectacle qu'il soit peut-être donné à l'homme de contempler. A nos pieds, la mer transparente s'étend à l'infini comme un vaste champ d'émeraude, à notre gauche la ville de Calais se dresse comme une cité en miniature sur un rivage lilliputien, à droite enfin, un singulier effet de mirage nous montre au-dessus d'un rideau de vapeurs, l'image renversée de l'Océan, que sillonnent quelques vaisseaux et cache à notre vue les côtes d'Angleterre.

La splendeur d'un tel panorama subjugue l'admiration. Aussi nul sentiment de crainte ne peut-il avoir prise en notre esprit, et nous songeons à peine à la marche rapide qui nous porte vers les immensités de la mer du Nord.

Cependant nous continuons notre route au-dessus de l'Océan et, tandis que la population nombreuse qui se presse sur la jetée et sur la plage de Calais se demande avec anxiété quelle sera l'issue de ce voyage, nous voyons une nuée de cumulus floconneux que les courants inférieurs de l'air font rapidement voltiger dans la direction du rivage et qui pourront, en y faisant descendre l'aérostat, nous ramener au point de départ.

Tout à sa digression poétique, le narrateur oublie que l'aérostat monte et peut rencontrer des courants supérieurs qui, comme au début de l'ascension, l'en- traîneraient en pleine mer. Du reste, le capitaine Du- ruof le pense ainsi, puisqu'il ne craint plus de s'aventurer sur l'Océan. L'aérostat monte à 1,500 mètres, jusqu'en vue du phare de Gravelines, à plusieurs lieues de la côte. C'est alors que, soit inquiétude, soit prudence, il cesse de jeter du lest et le Neptune s'abaisse de 1,000 mètres environ s'abandonnant à la brise qui le pousse en sens inverse au courant supérieur.

Le Neptune décrit alors une courbe qu'on pourrait comparer à celle des évolutions d'un navire en rade. Il revient sur ses pas, plane pendant une heure sur les flots, puis traverse la ville de Calais, aux acclamations de la foule qui, émue de ce retour inattendu, applaudit à ce qu'elle croit être une habile manœuvre des aéronautes.

Au lieu de profiter de la position et de descendre, enivrés de leur succès et se fiant toujours aux courants inférieurs qui les pousseront à la côte, ils suivent le rivage jusqu'à Boulogne. Là, enveloppés dans des nuages épais, exposés à une douce température, ils dînent à 1,600 mètres de hauteur.

Mais le temps passe. Les nuages qui les entourent, les empêchent de voir exactement la manœuvre insensible que la brise a fait faire au Neptune. Soudain un bruit prolongé se fait entendre. C'est le murmure des vagues qui se rapproche. Une éclaircie se forme et les aéronautes s'aperçoivent que te Neptune a été lancé de nouveau vers la haute mer, en face du cap Gris-Nez.

Se rappelant le courant inférieur qui les a déjà portés sur le continent et qui doit marcher sous leur nacelle, ils y laissent descendre l'aréostat.

Le Neptune, soulevé par la brise, se précipite alors avec une violence inouïe sur le cap.

Mais, dit M. Tissandier, va-t-il pouvoir en atteindre la côte ou en dépassera-t-il au contraire la pointe extrême pour continuer en pleine mer sa course rapide? La nuit tombe. Le ciel se voile. Le soleil, rouge comme un disque de feu, disparaît à l'horizon et chaque moment d'hésitation compromet le succès d'une périlleuse descente. Sans plus attendre, M. Duruof ouvre la soupape du ballon qui rase bientôt la surface des flots. M. Barrett s'empresse en même temps de jeter à la mer le grappin, que nous remorquons à notre suite ; et moi-même, rassuré par la froide énergie de mes compagnons, je ne tarde pas à lancer l'ancre sur le rivage, au commandement de notre vaillant capitaine. L'ancre est retenue par une dune de sable et le Neptune captif, sans force, vient s'affaisser sur le sommet d'un monticule herbu. Mais le vent qui s'engouffre dans la toile, va peut-être nous soulever encore et nous conduire à de nouveaux dangers.

M. Duruof a aussitôt recours à la corde, dite de miséricorde, qui fend l'aérostat en décousant une de ses côtes et le dégonfle instantanément. Tout péril est passé. L'intrépide Maillard, sous-gardien du phare de Kip

Le Neptune, captif et sans forces, vient s'affaisser sur la plage. 

Gris-Nez, brave matelot toujours prêt à voler au danger, M. Duclois, employé au télégraphe sous-marin, et quelques pêcheurs étaient déjà accourus à notre aide.

Certes, la manière habile et courageuse avec laquelle les aéronautes ont atterri au cap Gris-Nez est digne de tous les éloges, mais ils n'en ont pas moins couru de grands dangers par leur trop de confiance en des courants superficiels, dont ils ont failli éprouver les variations à leurs dépens.

Cependant on doit leur rendre cette justice, qu'ils ont fait tourner ce danger au profit de leurs connaissances aériennes. La conclusion du récit de M. Tissandier le prouve nettement.

Nous avons eu, dit-il, le rare bonheur de pouvoir constater la marche en sens inverse de deux couches d'air superposées et de profiter avec succès de leur action. Ce fait qui jusqu'ici n'avait jamais été aussi sûrement observé, n'offre-t-il pas une certaine importance et ne nous montre-t-il pas qu'il reste encore à l'art de l'aérostation un vaste champ à conquérir dans l'étude de la direction des vents?

Nous ne doutons pas, que bien souvent l'atmosphère est ainsi découpée en couches aériennes, qui se meuvent dans des directions différentes et que bien souvent aussi l'aéronaute pourrait se diriger, si comme l'oiseau qui plane il cherchait à diverses altitudes le courant qui lui est favorable.

Si le temps ne nous avait pas fait défaut, nous aurions pu confirmer brillamment cette assertion en répétant un grand nombre de fois la première manœuvre faite en face de Calais. On aurait vu le Neptune suivre alternativement, à des hauteurs différentes, deux routes opposées et gagner peu à peu les côtes de l'Angleterre en tirant des bordées comme un navire à voiles.

Cette ascension fait le plus grand honneur à M. Duruof, qui semble vouloir prendre le monopole des expéditions en mer, car plus tard, dans le courant de 1869, toujours avec ce même ballon, le Neptune, il fait une ascension à Monaco, en face de la Méditerranée qu'il veut braver à son tour.

Mal lui en a pris cette fois : comme à Calais, l'aérostat a trouvé au départ un courant inférieur qui l'éloigné de la mer, mais au-dessus des nuages, il en retrouve un supérieur qui le dirige sur la Méditerranée. Les nuages devenant humides pèsent sur le ballon et le surchargent d'un poids tel que rien ne peut arrêter sa chute vertigineuse.

M. Duruof n'est pas seul. Dans la nacelle se trouve entre autres un nommé Bertaux, homme très énergique et plein de sang-froid qui aide puissamment à manœuvrer l'aérostat, mais par malheur toute manœuvre est inutile. Le Neptune tombe à la mer.

Alors se produit un phénomène qui pourrait paraitre étrange, si Duruof ne l'avait déjà étudié, et Tissandier constaté à leur première ascension de Calais au cap de Gris-Nez.

Le premier courant inférieur emporte le Neptune et le fait bondir de vague en vague en le ramenant au rivage. Les aéronautes, déconcertés par cette manœuvre qu'ils ne comprennent pas, se cramponnent aux cordages et au cercle. Un bateau à vapeur s'approche, ils font des signes de détresse, agitent leurs mouchoirs, appellent. Le vent souffle toujours et le bateau qui a vu les naufragés ne peut les atteindre. Le Neptune continue sa route vers le rivage, où il atterrit, déposé par le vent et permettant aux aéronautes d'aborder, comme l'eussent fait des marins dans une barque à voile.

Comme on le voit, Duruof avait déjà fait connaissance avec la mer.

Le 31 août 1874, il partait de Calais dans son ballon le Tricolore, emmenant avec lui sa femme. Il devait cette fois tenter le passage du détroit, comme l'avait fait Blanchard et voulait le faire Pilâtre de Rosier.

Le Tricolore devait prendre son vol à cinq heures du soir. Une foule compacte de Calaisiens — on sait que le goût des expériences aériennes a été de tout temps très développé chez eux, — assistait aux préparatifs de départ ; mais à l'heure dite, le vent souf-

fiait dans la direction de la mer. Des ballons d'essai furent lancés dans l'espoir qu'on les verrait rencontrer des courants aériens contraires auvent, mais il n'en fut rien et les ballonnets allèrent se perdre dans la mer.

Partir dans de telles conditions, c'est aller à la mort. Duruof persiste à vouloir quitter la terre. Le public, qui trépigne avec impatience, n'a-t-il pas droit au spectacle promis? Et d'ailleurs, le vent peut changer, un navire en mer les recevoir à son bord. Toute sollicitation est inutile. Duruof et sa femme elle-même sont inébranlables. Le ballon va partir.

Le capitaine du port conseille à Duruof d'attendre au lendemain, et le maire intime à Duruof l'interdiction absolue de quitter terre. Bien mieux, pour prouver qu'il prend la responsabilité de ce veto, il fait emporter la nacelle à l'hôtel de ville. Le ballon, complètement gonflé, se balançait sur ses amarres en pleine place Saint-Pierre, et le public qui n'était point mis au courant de ce qui se passait, s'imaginait que Duruof refusait d'exécuter son programme.

Pendant que les spectateurs de l'enceinte réservée se retirent sans protestations, de tristes personnages, comme il s'en trouve dans toutes les foules, mettent en doute le courage de l'homme qui a ouvert la roule de l'air aux aéronautes du siège. Le malheureux, en traversant cette foule hostile est criblé de huées et d'outrages.

Les aéronautes multiplient leurs signaux de détresse.

A l'hôtel, même réception. Les insultes ne lui sont pas épargnées, il entend même dire autour de lui :

— Ces aéronautes ! ils ne partent pas avec leur ballon, mais ils savent bien partir avec la caisse.

Duruof n'en entend pas davantage . Il prend soudain sa femme par le bras et court à l'hôtel de ville, pour reprendre sa nacelle confisquée. Le gardien refuse de la donner, mais Duruof lui affirme que c'est pour faire une expérience et qu'il n'est question que d'une ascension captive. Il est tellement calme, que le gardien le croit sur parole et lui remet l'esquif d'osier.

L'intrépide aéronaute court à la place Saint-Pierre avec son précieux fardeau. Il arrime sa nacelle, y saute avec sa compagne et coupe les cordes.

La nuit vient, sombre, terrible, impitoyable. Le ballon échappe à tous les regards, court rapide comme une étoile filante au-dessus de la mer du Nord, pendant que les Calaisiens étourdis par la rapidité de cette ascension, honteux et repentants, troublent l'air de leurs cris d'angoisse. Il y en a même, dit-on, qui pleuraient. Il était bien temps. Les insulteurs étaient satisfaits!...

Dans l'histoire de l'aérostation et de ses martyrs, il n'est pas rare de rencontrer des foules dont les absurdes railleries envoient au danger ou à la mort les malheureux qui ne sont, pour elles, que des instruments de plaisirou de cllriosi té. Les Calaisiens, disons-le à leur louange,comprirent de suite la faute qu'ils avaient commise etieur inquiétude égalaleurs remords.

Le vent soufflait toujours dans la même direction. Les prédictions sinistres se croisaient. L'angoisse était d'autant plus grande que Duruof, dans sa précipitation, n'avait emporté ni vivres ni couvertures, et que le ballon ne cubant que 800 mètres ne pouvait tenir l'air longtemps.

De Calais, on télégraphia à Paris la nouvelle de ce téméraire départ, et, le jour même, l'Observatoire transmettait à la presse cette note :

— Un ballon monté par un aéronaute et sa femme est parti de Calais, hier soir, lundi, à sept heures, en voulant tenter le passage en Angleterre. Cependant le vent soufflant assez fort du sud-ouest n'était pas favorable. Aussi le ballon s'est-il dirigé rapidement suivant l'axe de la mer du Nord. M. de Fonvielle, qui nous donne cette nouvelle, nous demande quelle route le ballon aura probablement suivie. Parti seulement ce matin, le ballon aurait certainement gagné le Danemark. Étant parti hier soir à sept heures, il a pu se relever beaucoup plus vers le nord. L'observatoire a, en conséquence, averti Copenhague et Christiania, par dépêches télégraphiques.

«Un mouvement d'horreur, écrit M. de Fonvielle, s'empare de l'Europe entière, quand on apprend cet acte d'héroïque témérité.

Pendant trois jours, l'opinion resta fébrilement attachée sur ce coin de l'Océan. La grande préoccupation publique était de savoir si Duruof et sa courageuse épouse avaient été sauvés par un miracle, sur lequel nul ne comptait plus.

« Enfin un télégramme expédié de Wisby vient faire cesser l'anxiété universelle. Les deux naufragés aériens ont été sauvés par l'équipage d'un pêcheur anglais, sur le Scager-Rack, grand banc où se font d'ordinaire de moins étranges coups de filet. Tout est héroïque dans cette tragédie : la naïveté de la femme qui croyait aller en partie de plaisir, le sang- froid et la vigueur du mari, qui dans une situation épouvantable, où les plus hardis auraient été paralysés, garde sa présence d'esprit tout entière.

(1 Un faux mouvement, et il était perdu. Son précieux fardeau lui était arraché. Subitement délesté, le ballon s'élançait dans les espaces. Il retombait asphyxié par le gaz et engourdi par le froid. Tous les dangers sont prévus, évités avec une incroyable intrépidité... »

Les péripéties du naufrage de Duruof sont des plus émouvantes.

Pendant toute la nuit, le Tricolore poussé par le vent avait erré sur la mer du Nord. Au petit jour, les aéronautes se trouvent à peu de distance des flots. De tous côtés des brouillards et des vagues.

A l'horizon pas une voile. Où étaient-ils ? Ils n'en savaient rien. Où allaient-ils ? Dieu seul le savait.

Duruof essaie de consoler sa femme, en lui disant qu'ils sont dans la bonne voie, et la vaillante créature ne perd pas courage. Le brouillard s'étant un peu éclairci, ils aperçoivent au loin deux points noirs. Ce sont deux bâtiments naviguant dans la direction où le Tricolore était poussé.

Mais l'un d'eux est allemand, il a vu les couleurs du drapeau français et il s'écarte avec prestesse de ce ballon qui porte des couleurs ennemies. L'autre, au contraire, se met à manœuvrer pour venir à sa rencontre. La mer est forte, très forte et la manœuvre est difficile : un canot cependant s'est détaché et vogue vers le Tricolore.

Duruof a ouvert la soupape et descend jusqu'à ce que les cordes touchent l'eau, mais au bout d'un instant, il s'aperçoit que le canot a disparu, et le ballon emporte les naufragés dans une direction opposée.

Le bateau pêcheur aperçu par Duruof était anglais. Il se nommait le Great-Charge et son capitaine William Oxley. Ce dernier, en aperçevant les couleurs du pavillon français, s'était, au risque de sombrer sous voiles, couvert de toiles et avait mis le cap sur le ballon, de manière à lui couper la route en arrivant sous son vent. Ayant réussi, il jeta son canot à la mer et s'y précipita avec son lieutenant. C'était ce canot sauveteur que Duruof et sa femme venaient de perdre de vue !...

Il était alors six heures du matin. La fuite du ballon était moins rapide, Duruof ayant eu la précaution de fermer la soupape, la nacelle se trouvant sur l'eau. C'était le seul moyen de maintenir le ballon, qui résistait encore, mais risquait fort d'éclater sous les efforts des vagues, qui le recouvraient tout entier, et, en se brisant sur lui, le faisaient plier, ballotter, sombrer.

Une heure se passe dans ces transes mortelles. Le bateau pêcheur reparaît à l'horizon et la chaloupe cingle rapidement vers les naufragés.

Ceux-ci étaient dans un état pitoyable. Il faisait un froid terrible. Leurs membres étaient engourdis. La force les abandonnait. L'espoir d'être secourus par ce canot qui s'avance est la seule chose qui leur donne un reste de vigueur.

Madame Duruof est glacée, insensible. Son mari est obligé de la prendre dans ses bras. Chaque secousse du ballon augmente leur faiblesse.

Enfin le bateau s'approche. Les matelots anglais, saisissant un morceau de câble, s'accrochent à l 'aérostat qui les entraîne avec une épouvantable furie. Le canot est sur le point de chavirer. Duruof voit le danger. Il iette sa femme au capitaine, qui la saisit au vol, et coupe les cordes qui les attachaient au ballon. Une vague prend Duruof à revers et le lance contre la chaloupe où il se cramponne, se hisse et dans le fond de laquelle il tombe inanimé. Pendant ce temps, le ballon disparaît dans l'immensité. On devait le retrouver un peu après sur les côtes de Norwège !...

La chaloupe accoste le bateau pêcheur. On porte les naufragés à bord, on leur donne une cabine avec un bon feu qui les réchauffe, et à neuf heures du matin, quatorze heures après leur départ de Calais, ils débarquent dans le port de Grimsby, dont la population tout entière les acclame.

Le soir même ils étaient à Londres.

Calais, consterné depuis le départ des aéronautes, éclata en joyeuses manifestations, quand il apprit le sauvetage inespéré de ceux dont quelques mauvais plaisants avaient compromis la vie. Les rues furent pavoisées de drapeaux français et anglais, et lorsque Duruof et sa femme revinrent d'Angleterre, leur entrée dans la ville fut un véritable triomphe. Une souscription ouverte en leur faveur produisit plus de onze mille francs, dont le produit fut employé par Duruof à construire un aérostat, auquel il donna le nom de la Ville de Calais.

(Source : Titre : Les naufrages aériens / par Albert Laporte Éditeur : T. Lefèvre (Paris) Date d'édition : 1880)

TISSANDIER par Liebert

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8 avril 2021

Tombeau Napoléon aux Invalides

Napoléon Ier est mort en exil le 5 mai 1821, sur l’île de Sainte-Hélène. En 1840, le roi Louis-Philippe décide de rapatrier le corps de l’empereur pour le faire enterrer à Paris. Après plusieurs semaines de voyage, le cercueil de Napoléon arrive à Paris pour être déposé sous le dôme des Invalides en décembre 1840.

En France, une fois les souffrances des guerres napoléoniennes apaisées, une partie de la population est nostalgique de la grandeur de l’Empire, et regrette l’Empereur. Pour profiter de la popularité de Napoléon, le roi Louis-Philippe demande l’autorisation aux Anglais de rapatrier le corps : on appelle cet épisode le Retour des Cendres;

Le 15 décembre 1840, au cours de funérailles nationales, le cercueil de Napoléon Ier est déposé sous le dôme des Invalides, dans une chapelle adjacente car le tombeau n’est pas terminé. Pour accueillir le tombeau impérial sous le Dôme, l'architecte Visconti effectue d’importants travaux d’excavation. Le corps de l'Empereur Napoléon Ier, y est finalement déposé le 2 avril 1861.

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20 février 2021

Le Pont Sans Pareil - Pas de Calais 62

  • Le Pont Sans Pareil à Ardres et Les Attaques

Le hameau de Pont d’Ardres, tiraillé entre ses deux communes de rattachement, Ardres et Les Attaques, est aujourd’hui une énigme. À l’intersection de voies de communication, il est au confluent de deux canaux, d’une voie ferrée, d’une nationale et de deux départementales. Tout le monde le traverse, mais le hameau semble s’éteindre à petit feu. 

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En 1747, une inondation cause de graves dommages dans l’arrière-pays de Calais. Le gouvernement envoie un ingénieur des Ponts et chaussée, M. Barbier, qui a l’idée d’élever un pont à quatre branches au croisement des canaux de Saint-Omer vers Calais et d’Ardres vers Marck. Il faut alors trois années, sous les ordres de l’ingénieur M. Beffara, pour construire le Pont-sans-pareil, qui est inauguré en 1752. (6 juillet 1750 - Première pierre posée)

Le hameau de Pont d’Ardres, traversé par la route Calais-Saint-Omer, s’est développé autour du Pont-sans-pareil, le pont d’Ardres. Terminé en 1752, le pont possède quatre issues, construit à la jonctiondes canaux Calais Saint-Omer, Ardres et Marck. Il a été détruit en 1944 par les Allemands, reconstruitet terminé en 1970. La gare, construite en 1849, et la sucrerie créée au milieu des champs debetterave en 1873 par le Calaisien Antoine Dewailly, ont permis le développement du hameau qui comptait au début de XXe siècle plus de mille habitants.
En 1887, la sucrerie était rachetée par le Belge François Delori, puis intégrée aux raffineries Say en1895. Le hameau voyait se développer commerces, estaminets, hôtels et forges. Il n’y avait pasd’église dans le village tiraillé entre Les Attaques et Ardres. L’église Saint-Martin ne sera inauguréequ’en 1937. Le hameau ayant perdu son activité phare, la transformation des betteraves, avec la fermeture de la sucrerie en 2004, a vu nombre d’habitants et la majeure partie de ses commerces le déserter.

Il faudra attendre un quart de siècle pour voir réapparaître un ouvrage d’art à Pont d’Ardres. Quinze ans avant sa livraison, le coût de la reconstruction du pont d’Ardres avait été estimé à 285 millions de francs (on parlait alors de francs anciens). 

la mise en service du nouveau Pont-sans-Pareil, ouvert à la circulation le samedi 30 mai 1970 à 18 h 30. Prêt depuis avril, le pont ne peut être ouvert plus tôt car la livraison des garde-corps a pris du retard. Dans un article daté du 2 juin 1970, Robert Chaussois, journaliste, chef d’édition et historien local, se montrait critique sur plusieurs points. « A-t-on vu assez grand ?, interrogeait-il. Vingt-six ans d’attente, neuf ans de travaux. L’avenir nous apprendra si les calculs ont été bons, si les ingénieurs ont prévu à long terme ou ont étudié la reconstruction de cet ouvrage en fonction de la circulation automobile de 1950 (…) Une route à quatre couloirs eut été préférable sur le plan de la sécurité. »

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Description historique de la sucrerie :
En 1873 un premier bâtiment pour la transformation de la betterave sucrière est construit pour M. Dewailly et Cie ; en 1887 il est repris par M. Delory. En 1891 M. Delory et Cie, fabricants de sucre au Pont d'Ardres, demandent l'autorisation d'établir une potasserie. En 1894 la sucrerie est rachetée par la raffinerie C. Say, Henri Say et Cie. En 1898 elle est la première sucrerie d'Europe. En 1915 elle est momentanément arrêtée. En 1931 la sucrerie et la raffinerie Say s'associent à l'usine de fabrication de sucre indigène Stocklin et Cie, installée à la Bistade dans le Nord (59). En 1957 la sucrerie reprend les activités de la S.A. distillerie de Bourbourg et de Bergues. En 1973 la fusion entre la S.A. Béghin F. et la société Say donne naissance à la S.A. Béghin Say. L'ensachage et l'expédition se font par chemin de fer, route et péniches ; 80% de la production est exportée. Fermeture en 2004

En 1914 la production journalière est de 3000 tonnes pour 1000 personnes employés ; en 1996, 9000 tonnes sont produites par jour avec 240 personnes y travaillant. Les betteraves (100000 tonnes) sont récoltées sur place et les autres 100000 tonnes nécessaires proviennent de la région Nord - Pas-de-Calais. 

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18 avril 2021

Lumbres - Julien PERCHERON

  • Julien Percheron à Lumbres/Saint Omer (Pas de Calais)
  • Date de début d'activité : 1900
  • Adresse Paris : 76 Faubourg Saint Denis

Julien Percheron est né à Paris dans le 18eme arrondissement le 31 Juillet 1868, fils de Louis Frédéric, marchand de grains et de Marie Victorine Brezet, il est marié à Catherine Paquet.

Au début 1900, il est photographe à Paris , au 76 Faubourg Saint Denis, il est ensuite mentionné comme photographe à Saint Omer dans le recensement de 1906, au 22 de la Place Suger. Puis, il est indiqué dans le recensement de Lumbres (Pas de Calais) en 1911 toujours comme photographe. Il décède le 10 Décembre 1912 à Lumbres

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Extrait du Recensement Militaire de Julien PERCHERON

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2 mars 2022

Boulogne Sur Mer - Tailliez et Coeulte

  • Benjamin TAILLIEZ / Dominique COEULTE
  • Adresse : 26 Rue Neuve Chaussée

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Fils d’un distillateur d’eau de vie, Benjamin Paul Tailliez est né le 12 octobre 1815 à Saint-Omer (Pas-de-Calais). Bon élève, il intègre l‘école des arts et métiers de Châlons-sur-Marne où il obtient un diplôme d’ingénieur-chimiste. (1) Le 1er février 1842, il se marie à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) où il est domicilié. Sur son acte de mariage, Benjamin Tailliez est sans profession mais, âgé de 26 ans, il devait déjà avoir acquis la formation artistique qui lui permettra de devenir un peintre boulonnais reconnu (1). En 1845, le jeune artiste ne présente pas moins de cinq tableaux à l’exposition organisée par la Société des amis des arts dont il est membre depuis 1843. (1) Pour s’assurer un revenu plus régulier que la vente de ses toiles, Tailliez participe en 1847 à un concours organisé par la ville de Boulogne pour pourvoir un poste de professeur à l’école communale de dessin. Le jury jugeant ses dessins trop faibles, sa candidature ne sera pas retenue. Tailliez devra patienter encore trois ans avant d’être nommé dans cette école où il enseignera le dessin jusqu’en 1879. (1)

LE DAGUERREOTYPEUR : Artiste peintre et ingénieur chimiste, Benjamin Paul Tailliez ne pouvait que s’intéresser au daguerréotype. A Boulogne-sur-Mer, sous-préfecture de 31 000 habitants, la première démonstration aurait eu lieu en 1848. On suppose que Tailliez y assista. Cinq ans plus tard, en 1853, il ouvre dans sa ville un atelier de portraits au daguerréotype ; le second dans le département du Nord après celui de Lille. (2) Son atelier est dévasté par un incendie le 30 novembre 1855 : "Tout l’atelier et son précieux contenu, plusieurs daguerréotypes, un grand nombre de cadres et de plaques de métal, une quantité considérable de produits chimiques, en un mot, un matériel complet de photographie a été détruit en quelques minutes... Plusieurs voisins de M. Tailliez, touchés de la perte énorme que ce sinistre lui fait subir, ont ouvert immédiatement une souscription pour pouvoir prêter sans intérêt au malheureux artiste, une somme qui lui permette de se procurer immédiatement le matériel dont il a besoin pour continuer à exercer un art auquel il a déjà consacré vingt ans de son existence."

LE PHOTOGRAPHE : 1855 est une année charnière pour la photographie : les professionnels délaissent peu à peu la technique du daguerréotype au profit des épreuves sur papier dont ils peuvent tirer plusieurs exemplaires. Tailliez a-t-il profité de la destruction de son outil de travail pour se reconvertir ? C’est possible. Nous sommes peu documentés sur sa carrière de photographe à Boulogne-sur-Mer à laquelle il aurait mis fin en 1866. (1). On sait seulement qu’il a travaillé un temps avec Achille Coeulte (1804-1888). L’un et l’autre étaient natifs du Pas-de-Calais et avaient longtemps pratiqué le daguerréotype ; peut-être se connaissaient-ils bien avant de s’associer. Les portraits qu’ils ont faits ensemble sont signés "Tailliez & Coeulte - Photographes. rue Neuve Chaussée, 26". C’est à cette adresse que Benjamin Paul Tailliez, professeur, était domicilié quand, veuf depuis un an, il s’est remarié le 5 septembre 1872. Par la suite, il déménagera place Navarin où il décèdera le 30 décembre 1882. Sur son acte de décès, il est qualifié de professeur de dessin en retraite.

Sources : (www.portraitsepia.fr)

(1) Tardieu Jacqueline "Un peintre boulonnais du XIXe siècle. Benjamin Paul Tailliez" (Cahier du Vieux Boulogne - 1er semestre 1997).

(2) "160 ans de photographie en Nord-Pas-de-Calais" (2001).

(3) Gallica - "La Presse" du 5 décembre 1855.

18 décembre 2021

Ardres - Studio SANIEZ

  • Gaston Louis Joseph SANIEZ (SAGNIEZ) à ARDRES
  • Debut Activité en 1962
  • Enseigne : Studio "Photo Lux"
  • Adresse : Boulevard Gambetta / Avenue de Rouville
  • A travaillé un temps chez Desreumaux - Photographe à Malo/Dunkerque
  • Né le 9/9/1937 à Tournehem sur la Hem (Pas de Calais) et décédé à Calais le 19/04/2009 à 71 ans (centre hospitalier de Calais), célébration des funérailles, le jeudi 23 avril 2009, à 15 heures, en l'église Saint-Médard de Tournehem-sur-la-Hem.
  • Ancien combattant d'Algérie / Croix du combattant, médaille d'A.F.N. (Tunisie) / Retraité des Ets Cegelec

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2 mars 2022

Boulogne Sur Mer - La Colonne Napoléon

  • La Colonne NAPOLEON

Un lieu symbolique. Le camp de Boulogne-sur-Mer, point de départ envisagé par Napoléon 1er pour conquérir l'Angleterre est le lieu d' une cérémonie fastueuse de remises de plus de deux mille croix de la Légion d' honneur le 16 août 1804.

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Il est bon que l'Angleterre sache que l'espace qui sépare la Grande-Bretagne du continent n'est point infranchissable.
(de Napoléon à Talleyrand)

Située à Wimille, on l'identifie encore aujourd'hui des kilomètres à la ronde. Chaque soldat a fait le sacrifice d'une demi-journée de solde par mois (une journée entière pour les officiers) afin de financer la construction. La Colonne, qui culmine à 53 mètres, est surmontée de la statue de l'Empereur en petit Caporal, tournant le dos à l'Angleterre. Sachez pour la petite histoire, qu'elle n'est pas d'origine. Napoléon en costume de sacre regardait l'Angleterre et s'avérait bien plus menaçant. Mais au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle a souhaité une statue moins belliqueuse...

8 mars 2023

Béthune- Jules HANQUELLE

  • Jules HANQUELLE (1826-1904) - Béthune
  • Date de début d'activité : 1865
  • Peintre et PProfesseur de Dessin - Photograpghe
  • Adresse : Place aux herbes

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Jules Hanquelle est né le 13 juin 1826 à Béthune (Pas-de-Calais). Il est le deuxième des quatre fils d’Henri Hanquelle (1796-1866) pharmacien. Sous le Second Empire, son frère cadet Paul Hanquelle (1833-1871) sera photographe -mais aussi marchand- à Béthune jusqu’à son décès. Jules, lui, enseigne le dessin dans un collège.

PROFESSEUR DE DESSIN : C’est le métier qu’il exerce quand il se marie le 23 avril 1862 avec Hortance Lotterie, marchande de chaussures. (2) En 1882, Jules Hanquelle, père de quatre filles, doit démissionner du collège de Béthune où il enseigne le dessin. "L’Univers", le journal catholique ultramontain et légitimiste de Louis Veuillot, appelle l’attention de ses lecteurs sur la situation précaire dans laquelle il se trouve : "Aujourd’hui, nous recommandons le professeur démissionnaire à la bienveillance de nos lecteurs. Nous le recommandons tout particulièrement aux institutions libres qui pourraient avoir besoin d’un maître de dessin. A défaut de cet office, M. J. Hanquelle, pourrait utiliser ses talents dans une maison de photographie, de dessins et de peinture d’objets religieux. Il accepterait avec reconnaissance toute situation, fût-ce de gardien de propriété ou de personne de confiance, qui le mettrait à même de pourvoir aux charges d’une nombreuse famille déjà privée de mère".

PHOTOGRAPHE : Difficile de fixer les dates précises entre lesquelles Jules Hanquelle a exercé le métier de photographe à Béthune dans son atelier de la Grand’Place, côté marché aux herbes. On suppose qu’il a été plus actif après le décès de son frère Paul en 1871. Pourtant, lors des recensements de population de 1872 et 1876 et sur les actes d’état civil, il est qualifié de professeur de dessin ou de marchand, excepté sur l’acte de décès de sa seconde épouse le 3 août 1876.

Agé de 78 ans, Jules Hanquelle est décédé à Béthune le 21 juillet 1904.

Source : Portrait Sépia 

11 octobre 2022

Victor NAPOLEON

  • S.A.I.  Victor NAPOLEON né le 18 juillet 1862 à Paris (France) et mort le 3 mai 1926 à Bruxelles (Belgique), fils de Napoléon (Jérôme) Bonaparte dit « Plon-Plon » et de Clotilde de Savoie-Carignan.

    Né sous le Second Empire, il fut prétendant bonapartiste et chef de la famille impériale. Il est parfois affirmé qu'il aurait pu régner sous le nom de Napoléon V

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29 octobre 2022

Jérome NAPOLEON - (Frère de Napoléon Bonaparte)

  • Jérôme Bonaparte est né le 15 novembre 1784 à Ajaccio (Corse) et mort le 24 juin 1860 au château de Vilgénis (Seine-et-Oise) (de nos jours Massy), prince français et altesse impériale (1806 et 1852), fils de Charles-Marie Bonaparte et de Maria-Létizia Ramolino, est le plus jeune frère de Napoléon. Il devient le roi Jérôme Napoléon, prince français, roi de Westphalie de 1807 à 1813. Il repose aux Invalides, non loin de ses frères aînés, Napoléon et Joseph ; son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile (5e colonne, Jᴇ BONAPARTE).

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1 juillet 2023

Saint Amand les Eaux- Aurissergues

  • Joseph AURISSERGUES - Saint Amand Les Eaux

Né le 26 avril 1867 (vendredi) - Le Coy - Goujounac, Lot.
Décédé le 16 février 1905 (jeudi) - Saint-Amand-les-Eaux, Nord, à l'âge de 37 ans
Soldat Musicien commissionné au 127 ème RGT de ligne - Employé de Commerce

  • Enseigne : Photographie Moderne
  • Adresse : 10 Rue de Tournai

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1 août 2023

Montreuil Sur Mer - Duhaupré

  • DUHAUPRE - Montreuil sur Mer
  • Date de début d'activité : 1890
  • Adresse : 10 Rue des Cordonniers / 64 Rue d' Hérambault

    Né le 17 avril 1846 à Boulogne sur Mer et Décédé le 23 novembre 1925 à Paris, à l'âge de 79 ans - Imprimeur, Photographe - Marié avec Marie Clémence Félicie BEAUVAIS n" vers 1851
    Son fils Léon Marie Auguste DUHAUPRE - Né le 3 février 1873 à Amiens (Employé de photographie en 1925 à Boulogne/Mer) 

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26 décembre 2023

Transmanche - Le Castalia

  • Alexander GROSSMANN - Dover UK

De 1867 à 1901, Alexander James Grossman figurait sur la liste des photographes de Douvres.

Né à Pressburg (aujourd'hui Bratislava), en Hongrie, en 1834, Grossman a été amené en Angleterre par ses parents réfugiés alors qu'il était enfant. Naturalisé sujet britannique, il fut baptisé à St Mary's, Whitechapel, Londres en 1855 et rejoignit le 95th Rifles rebaptisé Rifle Brigade en 1881. Une première affectation fut à Douvres où il rencontra et épousa Sophia Ada (25 mai 1857) à l'église Holy Trinity, en le quartier de la jetée. Lorsqu'il était dans l'armée, Grossman était patronné par le prince Arthur (1850 -1942), pendant son service dans la Rifle Brigade, qui, disait-on, l'avait encouragé à devenir photographe professionnel. Le prince Arthur était le troisième fils de la reine Victoria (1837-1901) et devint plus tard duc de Connaught, donnant son nom à Connaught Hall et Connaught Park.

À sa sortie de l'armée, Grossman ouvre son studio photographique à Snargate House, 16 Snargate Street et y restera jusqu'en 1901. À partir de 1899, pendant deux ans, il possède également un studio au 20 Biggin Street.

En 1878, Grossman reçut une reconnaissance internationale en tant qu'interprète lorsque, le 26 novembre, le paquet postal américain de Hambourg de 3 382 tonnes Pommerania, lors d'un voyage des États-Unis vers l'Allemagne, entra en collision avec le voilier en fer Moel Eilion au large de South Foreland. 172 passagers, principalement allemands, du Pommerania furent débarqués à Douvres et emmenés à la Mission des marins. Là, Grossman a assumé le rôle d'interprète et de soignant restant avec les passagers jusqu'à ce qu'un passage soit trouvé pour qu'ils retournent tous à Hambourg.

Après avoir quitté Douvres, Grossman se retira à Holborn dans la ville de Londres

  • le CASTALIA

Le Castalia était un  bateau à aubes à double coque de 1 533 GRT qui a été construit en 1874 par la Thames Ironworks and Shipbuilding Company , Leamouth , Londres pour l'English Channel Steamship Company. le bateau a été acquis par le London, Chatham and Dover Railway (LCDR) en 1878, mais avait déjà été désarmée à ce moment-là et n'était pas exploitée par la LCDR. En 1883, il fut vendu au Metropolitan Asylums Board et converti en navire-hôpital . Elle a servi jusqu'en 1904 et a été démolie en 1905.

Comprenant deux demi-coques d'une longueur de 295 pieds 6 pouces (90,07 m) et d'une largeur de 60 pieds 6 pouces (18,44 m). Les deux demi-coques étaient espacées de 26 pieds (7,9 m) à l'intérieur. Son tirant d'eau était de 7 pieds 2 pouces (2,18 m). Le navire a été conçu avec des étraves vers l'avant et vers l'arrière afin d'éviter le besoin de faire demi-tour à Calais. La capacité de transporter est de 700 passagers.

Le Castalia fait un essai entre Douvres et Calais le 21 juillet 1875 puis une traversée d'essai publique de la Manche le 2 août. 

Entrée en service régulier le 5 août 1875. le bateau quitte Douvres à 09h35, arrivant à temps pour que les passagers prennent le train de 12h30 pour Paris , et a quitté Calais à 13h20, permettant aux passagers du continent d'arriver à Londres ce soir-là. 

Liaisons tous les jours sauf le dimanche. Les tarifs étaient de 8£, 6 Shilllings jours en première classe, 6£, 6 Shillings en deuxième classe. Des cabines privées étaient disponibles moyennant 1 £ de plus et des rafraîchissements étaient disponibles à bord. 

Après sa tentative infructueuse de traverser la Manche à la nage le 12 août 1875, Matthew Webb retourna au Royaume-Uni à bord du Castalia . Après sa traversée réussie de la Manche le 24 août, il est de nouveau retourné au Royaume-Uni à bord du Castalia 

Le 11 octobre 1875, le prince de Galles a voyagé à bord de Castalia dans le cadre de son voyage de Londres en Indes. Le prince a choisi Castalia car il était sujet au mal de mer. Il était accompagné de Londres à Calais par la princesse de Galles , qui dormait à bord du Castalia après son arrivée à Calais et retournait à Douvres le lendemain.

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7 mai 2023

Montreuil Sous Bois - Jouvey

  • JOUVEY à Montreuil Sous Bois
  • Date de début d'activité : 1890
  • Enseigne : Photographie Universelle
  • Adresse : 187 Rue de Paris

Fille d’un couple de jardiniers, Louise Clémence Jouvey est née le 20 avril 1863 à Paris (12e). Elle est lingère quand elle épouse le 24 octobre 1885 Jean Eugène Brac (1855-?) qui est comptable. Le couple s’installe à Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) où Jean Eugène sera marchand de vin puis employé. En 1896, le couple et leurs deux filles sont recensés 187, rue de Paris. C’est à cette adresse que Louise Jouvey et son époux vont devenir photographes à l’enseigne "Photographie Universelle" avec Jouvey pour directeur. On ne sait si Louise Jouvey a débuté dans le métier avant son mari. En 1902, Jean-Eugène Brac est photographe 4, rue Marceau à Montreuil mais partage l’atelier avec son épouse. Ils signent leurs portraits Brac-Jouvey. En 1926, ils étaient encore tous les deux photographes à cette adresse.  (Source : Photo Sepia)

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2 janvier 2024

Fête de Calais 2014 - Mon Timbre à Moi - Tom SOUVILLE

  • Escale à Calais du 6 au 9 juin 2014.

Du 6 au 9 juin 2014, une manifestation originale organisée à Calais marquera la rencontre entre le monde maritime et celui des eaux intérieures. 

1814 était l'année de la fin de la guerre de course, du retour à la paix et de la reprise des échanges avec la Grande Bretagne. Escale à Calais sera donc l'occasion de célébrer 200 ans de trafic transmanche. 

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28 septembre 2023

Plage - Piscine LE TOUQUET - 27/10/1958

La piscine est construite à partir de 1929, sous l'impulsion de son maire Léon Soucaret, par l'entreprise Clavier, sur les plans de l'architecte André Bérard. Inaugurée le 28 mai 1931, elle est immédiatement qualifiée de « plus belle piscine d'Europe ».

Le plongeoir de 1949
Lors de la Seconde Guerre mondiale, en octobre 1943, les Allemands détruisent le plongeoir de la piscine. En 1949, l'architecte Louis Quételart reconstruit un plongeoir constitué de trois niveaux, qui est le symbole du renouveau du Touquet-Paris-Plage.

La piscine est démolie dans les années 1980 pour laisser la place en 1985 à un parc d'attractions nautiques, l'Aqualud qui ne conserve que le plongeoir de l'architecte Louis Quételart.

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1 septembre 2013

Lillers - Cousin

  • D. COUSIN - Lillers (Pas de Calais)
  • Debut Activité : 1905

Désiré Arnoult Marie Cousin est né le 1er mars 1850 à Coutances (Manche) où ses parents étaient arrivés sept mois plus tôt.  Son père, Jacques Marie Cousin, artiste peintre âgé de 53 ans, vivait avec l’une de ses parentes, Marie Félicie Cousin qui avait trente ans de moins que lui. Après avoir obtenu une dispense de consanguinité, ils se marient à Coutances le 2 avril 1850, reconnaissent leur fils et reviennent à Fauquembergues, commune du Pas-de-Calais, qu’ils avaient sans doute quitté quand Marie Félicie avait découvert qu’elle était enceinte. A Fauquembergues, Jacques Marie Cousin sera marchand quincaillier, un commerce qui lui assurait un revenu plus stable que celui d’artiste peintre. Il meurt en 1863 et sa veuve sept ans plus tard. A l’âge de 20 ans, leur fils Désiré est orphelin de père et de mère. En premières noces, propriétaire rentier à Fauquembergues, il épouse Camille Demenneville qui décède en 1873 sans lui avoir donné d’enfant. Après un an de veuvage, il se remarie le 5 mai 1874 avec Emma Rosalie Wallart. Leur fille aînée, Blanche, voit le jour le 8 avril 1875 à Fauquemberges où son père est désormais marchand de rouenneries. Les autres enfants du couple naîtront à Paris.

PARIS :  On ne sait par quel biais le marchand de rouenneries de Fauquembergues est devenu photographe à Paris dans le quartier des Batignolles. Sa présence au 160, avenue de Clichy (17e arrondissement) est attestée en avril 1879 (naissance d’un fils qui ne vivra que quelques semaines) et au moins jusqu’en juillet 1881 (naissance d’un autre fils). Ensuite, le photographe quitte Paris pour sa très proche banlieue et s’installe à Clichy. (1)

CLICHY : Au printemps 1884, Désiré Cousin, sa femme et leurs enfants vivent 14, impasse Lacombe à Clichy. L’épouse du photographe est enceinte de triplés. Le 4 juin, elle accouche d’un fils, prénommé Gabriel, qui ne vivra que quelques jours et de deux filles nées sans vie. Très affaiblie par cette épreuve, Emma Cousin décède le 31 juillet 1884 dans sa trentième année. Veuf avec au moins deux enfants à sa charge, Désiré Cousin quittera Clichy. Il est probable qu’avant de partir, il ait formé Alphonse Lesage, marchand de vin, qui l’avait accompagné à la mairie quand il était venu déclarer le décès de son fils Gabriel et qui sera photographe à Clichy.

CROIX : Sur son site www.photo-carte.com, François Boisjoly affiche un portrait d’homme signé D. Cousin à Croix (Nord). Il est possible que Désiré Cousin ait opéré dans cette commune proche de Lille avant de revenir dans le Pas-de-Calais.

LILLERS : En 1901, Cousin est photographe patron rue de Béthune à Lillers, une commune de 7 700 habitants située à une quarantaine de kilomètres à l’est de Fauquemberges. Il est toujours en activité à Lillers quand sa fille Blanche épouse en 1907 Louis Joseph Favière, cordonnier qui, plus tard, sera photographe.

La date et le lieu du décès de Désiré Cousin ne sont pas connus.

Note : (1)  La commune de Clichy (Hauts-de-Seine) est parfois appelée Clichy-la-Garenne ou Clichy-sur-Seine pour la distinguer de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Source : Portrait Sépia

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4 mars 2021

Calais - Maison Laurier

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La gare maritime « du Paradis » est mise en service le 19 août 1849 par la Compagnie des chemins de fer du Nord, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation le prolongement de la ligne jusqu'au bassin du Paradis. Le bâtiment voyageurs, en bois, disposait notamment : d'espaces d'attente pour les voyageurs, d'un buffet, d'un hall rectangulaire de 100 m par 20 m et de bureaux. Cette « première gare maritime de France » est inaugurée le lendemain 20 août. Le bâtiment d'origine est remplacé par un vaste bâtiment doté de trois grands pavillons séparés par des ailes basses.En 1935, deux nouvelles ailes viennent agrandir ce bâtiment.

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5 février 2012

Photographes du Pas de Calais en 1933

  • Arras
- Chrétien Marthe : 1 Rue de la Caisse d' Epargne - Tel : 1-28
- Despagne E. : 44 Rue Saint Aubert
- Jean N. : 17 Rue Gambetta - Tel : 5.86
- Mériaux R. : 6 Rue Chanzy - Tel : 5.88
- Peltey B. : 16 Rue Wacquez-Glasson
- Stride : 4 Rue Thiers
- Caron Dambrine : 72 rue Méaulens - Tel : 7.59 (Agrandissement photo)
  • Auxi le Chateau - Arthuis - Mayer
  • Avion 
- Carré P
- Cerf
- Dubois Julien
- Lefebvre
  • Bapaume
- Veuve Legrand : Rue de Peronne
- Souillard J. : Rue d' Arras
  • Carency  - Lherbier Edouard
  • Frevent Coullet et Veuve Deleury
  • Saint Pol sur Ternoise - Duhamel C. : 83 Rue d' Hesdin
  • Vitry en Artois - Taillar
  • Béthune
- Raillon E. : 64 BBoulevard Frédéric Degeorge
- Rault Ch. : 23 Rue Saint Pry
- Robart G. : 36 Rue Aristide Hurbiez
- Singier F. : 16 Boulevard Frédéric Degeorge - Tel : 4.11
  • Billy Montigny - Lesmere / Pollet
  • Bruay En Artois
- Crendal A. Tel : 1.50
- Dugué M. : 14 Rue des Escaliers 
- Vallet L. et Winter Eugène : 117 Rue République
  • Bully Les Mines - Klein et Selosse
  • Carvin
- Charles 
- Michaux P.
- Edwards
- Evrard
  • Courrieres
- Gourlet
- Van Heuversyn
  • Divion - Turbiez
  • Dourges - Nazé Rouzillon
  • Grenay - Lesturgie G. - Tel 16
  • Haillicourt - Cousin
  • Harnes - Dupont G.
  • Henin Liétard
- Photographie Anglaise : 61 Rue de la Gare
- Cattoen
- Coulon
- Farriaux
- Horner Monchy
- Lambrecht
- Lourdelle S.
  • Houdain - Dufour
  • Lens
- Allix R. : 65 Boulevard Emile Basly - Tel : 2.70
- Calonne J. : 41 Boulevard Emile Basly
- Cuvelier CH : 24 Rue de Paris - Tel : 4.42
- Hauchard E. : 108 Boulevard Emile Basly
  • Liévin
- Allender A.
- Thobois J.
- Vandendriesch
  • Lillers - Appourchaux
  • Noeux les Mines
- Apfell
- Hacart
- Lantoine
- Lecuyer O.
  • Saint Venant - Bronsart L.
  • Sallaumines - Ménar
  • Wingles - Boyer R.
  • Boulogne Sur Mer
- Caron E. H. , 30 Rue Victor Hugo - Tel : 10.21 (travaux pour Amateurs)
- Caudevelle Henri : 7 Rue des Carreaux
- Cézard M. : 31 Rue Farinette
- Deseille A. : 111 Rue Nationale
- Faure CH. : 14 Place Navarin
- Les Galeries de Paris : 20-20Bis Rue Victor Hugo et 31/33 Rue Thiers - Tel : 2.98
- Gorter J. : 77 Rue du Camp de Droite
- Guillot et Lormier : 1 Rue du Bras d' Or (tous les jours 9H-19H et Dimanche jusque 12H)
- Laurent A. : 10 Rue du Camp de Droite
  • Ambleteuse
- Bulteau
- Dhenin Maurice - Villa Hélèna
  • Desvres - Thérouanne
  • Rinxent 
- Baude
- Delrue
  • Samer - Simon Maillard
  • Wimereux
- Calais J.
- Douchy A.
  • Montreuil Sur Mer - Charpentier H. : 6 Place Sainte Austreberthe
  • Berck Sur Mer
- Goubert : Esplanade Maritime
- Landrieux G. : 2 Avenue de la Gare
- Roy F. : Studio Martin : 22Bis Rue Carnot
- Veracx Frères : rue de l' impératrice
  • Etaples - Caron A. et Gambier
  • Fruges - Bigot Tel : 65 et Lejeune Robert- 
  • Montreuil Sur Mer
- Cabry Chevallier
- Labuissière
- Lhomme
- Pasquero
  • Le Touquet Paris Plage
- Delie : 56 Rue de Londres - Tel : 172
- Hourdier 50 Rue Saint Jean
- Jacquet : 110 rue de Paris 
- Pecceu 73 Rue Saint Jean - Tel : 524
- Société de Lunetterie de Paris : 61 Rue de Londres - Tel : 6.53
  • Saint Omer
- Barnabe E. : 14 Rue Louis Martel
- Chaumette L. : 92 Rue de Calais
- Delherçe F. : 66 Rue de Dunkerque
- Surelle Paul : 42 Rue de Valbelle - Tel : 0.34
- Trenet A. : 6 Rue Chats
  • Aire Sur la Lys

- Dorny : 16 Rue de Saint Omer - Tel : 27

  • Ardres - Cerf Lestamp
  • Audruicq - Damez Charles : 27 Rue de l' Eglise
  • Lumbres - Léger - Thérouanne

 

19 février 2011

Paris au XIX siècle - Quelques Dates

  • Paris au XIX siècle

    • 2 décembre 1804. Napoléon sacré empereur à Notre-Dame.
    • 24 octobre 1806. Inauguration du pont d'Austerlitz.
    • 29 juillet 1807. Décret réduisant le nombre de théâtres parisiens à 8.
    • 15 août 1810. Inauguration de la première colonne Vendôme.
    • 1816. 5 000 lanternes éclairent 1 600 rues parisiennes. Nombreuses plaintes liées à la mauvaise qualité de cet éclairage. On adopte alors la technique londonienne d’éclairage au gaz inaugurée outre-Manche en 1804. Le passage couvert des Panoramas profite le premier de cette innovation.
    • 8 juillet 1817. Inauguration des montagnes russes au jardin Beaujon.
    • 1819. Les sapeurs-pompiers de Paris se dotent d’un gymnase.
    • octobre 1824. Inauguration du premier magasin de confection de série, La belle jardinière de Pierre Parissot.
    • 3 juin 1825. Premiers essais d'éclairage public au gaz, place Vendôme.
    • 4 novembre 1825. Inauguration du canal Saint-Martin.
    • 30 janvier 1828. Premières lignes d’omnibus avec voitures tractées par des chevaux afin d’assurer les transports en communs.
    • 1826. Création de la librairie de Louis Hachette.
    • 16 juillet 1826. Premier numéro du quotidien parisien, Le Figaro.
    • 1er janvier 1829. Éclairage au gaz de la rue de la Paix.
    • 15 octobre 1829. Premier numéro du quotidien parisien Le Temps.
    • 27-29 juillet 1830. Emeute à Paris contre Charles X qui est déposé.
    • 19 février-1er octobre 1832. Épidémie de choléra tuant plus de 18 500 Parisiens.
    • 1er juillet 1836. Premier numéro pour deux quotidiens parisiens : Le Siècle et La Presse.
    • 29 juillet 1836. Inauguration de l'Arc de triomphe.
    • 25 octobre 1836. Érection de l'Obélisque de Louxor au milieu de la place de la Concorde.
    • 26 août 1837. Inauguration de première ligne de chemin de fer française ouverte aux voyageurs reliant Paris à Saint-Germain-en-Laye.
    • 2 août 1839. La ligne de chemins de fer Paris-Versailles est désormais ouverte aux voyageurs.

    ·   28 juillet 1840. Inauguration de la colonne de Juillet de la place de la Bastille à la mémoire des révolutionnaires de 1830.

    ·   15 décembre 1840. Les cendres de Napoléon sont transférées aux Invalides.

    • 24 décembre 1840. Introduction à Paris de la tradition lorraine de l'arbre de Noël.
    • 1842. Fabrication des premières cigarettes françaises dans le quartier du Gros-Caillou.
    • 4 mars 1843. Premier numéro de l'hebdomadaire parisien L'Illustration.
    • 2 mai 1843. Inauguration de la ligne de chemins de fer Paris-Orléans.
    • 3 mai 1843. Inauguration de la ligne de chemins de fer Paris-Rouen.
    • 20 octobre 1843. Premiers essais d'éclairage public électrique à la place de la Concorde.
    • 7 janvier 1846. Fin des travaux de la Gare du Nord.
    • 14 juin 1846. Inauguration de la ligne de chemin de fer entre Paris et Lille.
    • février-juin 1848. Émeutes à Paris portant le coup de grâce au régime monarchique ; proclamation de la République.
    • 1851 Ouverture du premier tronçon de chemin de fer qui deviendra la Petite Ceinture de Paris.
    • 11 décembre 1852. Inauguration du Cirque Napoléon, aujourd'hui Cirque d'hiver.
    • 13 mars 1853. Inauguration de l'hôpital Lariboisière.
    • 1er juin 1853. Lancement du magasin Au bon marché d'Aristide Boucicaut.
    • 1855. Exposition universelle.

    ·  19 mai 1858. Vote de la loi sur les grands travaux de Paris. Ils sont placés sous l'autorité du préfet de la Seine, Georges Eugène Haussmann.

    ·  1er janvier 1860 : 11 communes limitrophes sont annexées à Paris : Auteuil, Passy, Les Batignolles, Montmartre, La Chapelle, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy, Vaugirard et Grenelle.

    • 6 octobre 1860. Inauguration du Jardin d'acclimatation.
    • 1861. Invention par les frères Michaux de la pédale. Ces carrossiers sont basés Champs-Élysées.
    • 1er février 1863. Premier numéro du quotidien parisien Petit Journal.
    • 11 mai 1865. Création du grand magasin Au Printemps par Jules Jaluzot.
    • 1er octobre 1867. Inauguration du marché aux bestiaux de la Villette .
    • 1er juillet 1868. Premières colonnes Morris annonçant les spectacles.
    • 5 juillet 1868. Premier numéro du quotidien parisien Le Gaulois.
    • 10 janvier 1870. Assassinat du journaliste Yvan Salmon, dit Victor Noir.
    • 4 septembre 1870. Manifestation et proclamation de la République.

    ·   19 septembre 18701er mars 1871 : Siège de Paris par les Allemands

    ·   26 mars au 22 mai 1871 : La Commune de paris

    • 23 mai à juin 1871 : Massacre, par les versaillais, des Communards de Paris. De nombreux Communards seront déportés vers les bagnes.
    • 15 juin 1875. Pose de la première pierre du Sacré-Cœur.
    • 15 octobre 1876. Premier numéro du quotidien parisien, Le Petit Parisien.
    • 19 octobre 1877. Inauguration de l'avenue de l'Opéra.
    • 30 mai 1878. Premiers essais d'éclairage électrique de l'avenue de l'Opéra.
    • juillet 1879. Début de la constitution d'un réseau téléphonique.
    • 19 décembre 1879. Hiver rigoureux en Europe et -23,9°C à Paris-Montsouris d'après les données de Météo-France.
    • 1881. Eclairage électrique des grands boulevards.
    • 10 janvier 1882. Inauguration du musée Grévin.

    ·   14 juillet 1882. Premier numéro de L'Auvergnat de Paris.

    ·    janvier 1887. Début des travaux de la tour Eiffel.

    • 2 avril 1889. Fin des travaux de la tour Eiffel.
    • 1889. Parution du premier annuaire des abonnés au téléphone du département de la Seine.
    • 15 mars 1891. Heure unique en France. Tout le pays adopte l'heure de Paris.
    • 2 juin 1891. Création à Paris du Pari Mutuel Hippodrome.
    • 7 avril 1893. Création du restaurant Maxim's.
    • 23 juin 1894. Tenue à la Sorbonne du « Congrès pour le rétablissement des Jeux olympiques ».
    • 1895. Inauguration des Galeries Lafayette (Haussmann).
    • 28 décembre 1895. Première séance publique de cinéma par les frères Lumière.
    • 10 septembre 1896. Tornade sur Paris. Dégâts importants et nombreux morts.
    • 1896. Disparition des lichens du jardin du Luxembourg en raison de la pollution.
    • 18 juillet 1897. Inauguration du Parc des Princes.
    • 1898. 94 255 bicyclettes et 89 voitures automobiles recensées à Paris.
    • 26 octobre 1898. Première liaison sans fil entre la tour Eiffel et le Panthéon de Paris par Eugène Ducretet et Ernest Roger.
    • 1900. Exposition universelle
17 juillet 2016

Les débuts de la photographie à Arras

160 ans de photographie en Nord-Pas de Calais

La photographie et le monde artistique de 1840 à1900 à Arras

Musée des Beaux-Arts d’Arras

21 janvier – 16 avril 2001

Textes du petit journal

par Annick Notter, commissaire de l’exposition

Les débuts de la photographie à Arras

 

Les premières allusions à la photographie paraissent dès juin 1839 dans les deux journaux imprimés à cette époque à Arras. A l’automne, un émule de Daguerre vient faire des séances de démonstration du procédé et immortalise le beffroi et l’hôtel de ville. Dès novembre, l’expérience tente un arpenteur-géomètre du nom de Lefèvre qui, ayant fabriqué une « machine » reproduit la rue « où se trouve la maison de M. Dutilleux » (Le Progrès, 26 novembre 1839).

      D’emblée, et ce n’est sûrement pas un hasard, le nom d’un des artistes arrageois les plus actifs se trouve lié à l’opération. Constant Dutilleux (1807–1865) a découvert la peinture à Paris en 1826 et, dès cette époque son admiration est sans borne pour Delacroix. Appelé à Arras en 1830 pour enseigner le dessin dans un pensionnat, il y apporte des techniques et des méthodes d’enseignement nouvelles qui lui permettent d’ouvrir son atelier à des élèves indépendants. Il est, dès 1837-1840, le centre de l’épanouissement d’une nouvelle vie artistique locale.

      En 1847, se rendant au Salon à Paris, il découvre les toiles de Camille Corot. Acquéreur d’une oeuvre du maître, il entame avec lui une correspondance qui initie une longue amitié. En 1851, Corot fait son premier séjour arrageois préludant à beaucoup d’autres.

     Autour de ces deux hommes, pédagogues chaleureux et ouverts, se rassemblent les personnalités les plus diverses mais aussi les plus curieuses du plan artistique. Dans le domaine qui nous intéresse, Adalbert Cuvelier (1822–1871) et Léandre Grandguillaume (1807–1865) retiennent toute notre attention. Le premier, fabricant d’huile, élève du peintre Auguste Demory, se passionne très tôt pour la photographie et entretient plus tard (vers 1860) des relations avec Charles Nègre (1820–1880). Ses Environs d’Arras (photographie, 1852, Bibl. nat. de France) paysage très composé, rappelle les leçons de son maître en peinture tandis que le sujet se rapproche des recherches contemporaines de Dutilleux (Les bords du Gy à Duisans, coll. part.). Le second, ancien imprimeur lithographique, professeur de dessin, bâtit sa réputation sur la qualité de ses portraits dont nous reste le Portrait de Corot effectué en avril 1852 (musée d’Orsay) et peut-être celui du jeune Gustave Colin (Arch. dép. du Pas-de-Calais). Avec Désiré Delaporte (1815-1902), Alexandre Collette (1814-1876), Gustave Colin (1828-1910), l’atelier dessine, peint et photographie lors d’excursions le long de la Scarpe, à Saint-Nicolas-lès-Arras à la propriété Bellon et les échanges sont sans doute nombreux.

Le 16 avril 1853, Cuvelier, Grandguillaume et Dutilleux soumettent à Corot, venu à Arras pour le mariage d’Alfred Robaut avec la fille de son ami, un nouveau procédé qu’ils ont inventé, le « dessin sur verre pour photographie ». L’artiste s’y essaie au mois de mai avec Le Bûcheron de Rembrandt (Arch. dép. du Pas-de-Calais), titre donné par Robaut qui y voyait une sorte de parenté avec le dessin du maître hollandais. Le cliché-verre est né. Corot, lors de ce séjour en réalise cinq tirés par Grandguillaume, neuf en 1854, trente-six encore jusque 1860, puis enfin seize entre 1871 et 1874. Dutilleux en produit treize.

Le Bain du berger de 1853 (Arch. dép. du Pas-de-Calais) s’inspire d’un tableau antérieur conservé au musée de Douai,  Impression d’Italie. Le dessin tracé par Corot y met en évidence le travail sur la lumière et la composition. En revanche, dans une œuvre plus tardive, Agar et l’ange (1871, Arch. dép. du Pas-de-Calais), le trait minimal réduit presque l’image aux mouvements les plus significatifs. Le sujet n’est sans doute pas sans rapport avec le tableau réalisé par Charles Desavary la même année, comme si Corot avait souhaité exprimer à l’élève sa vision dynamique de la problématique. Le Paysage marécageux ou au chemineau (vers 1853, musée d’Arras) de Dutilleux joue, lui, sur des pointes de largeurs différentes. L’humidité qui émane du sol en devient presque perceptible. La délicatesse de la pièce en fait véritablement un des chefs-d’œuvre de cette production.

Les débuts de la photographie

Louis Daguerre (1787–1851) peintre de diorama, familiarisé par son art avec la chambre noire, s’assigne comme objectif d’en fixer l’image. Son association avec Nicéphore Niépce (1765-1833), lui permet de voir aboutir son projet, défendu par le savant François Arago qui fait acquérir le procédé par l’Etat en 1839. Le daguerréotype est une image unique, positive directe obtenue sur une plaque de cuivre couverte d’une couche d’argent. Celle-ci est rendue sensible à la lumière par des vapeurs d’iode. Le temps de pose varie selon la luminosité de 5 à 30 minutes.

En 1841, l’Anglais W.H. F. Talbot (1800–1877) dépose le brevet du calotype, feuille de papier imprégné d’une solution de nitrate d’argent, immergée dans une solution d’iodure de potassium et exposée à la lumière de une à quelques minutes. La feuille est ensuite développée et permet de tirer plusieurs positifs. Cette capacité lui fait détrôner peu à peu le daguerréotype. Cette technique est ensuite régulièrement améliorée jusqu’à l’invention en 1848 par l’Anglais F.S. Archer (1813–1857) du procédé au collodion humide, diffusé dès 1851, qui utilise une plaque de verre comme support. Dès les premières années (en 1843, le temps de pose a baissé de deux minutes à quelques secondes), le visage humain est le sujet majoritaire des prises de vue, ce dont témoignent ici les différents portraits de Corot (vers 1852–1853), de Dutilleux, Colin, etc... Le « portrait – carte de visite », breveté en 1854 par A. Disderi (1819–1889), qui permet à chacun d’avoir son image pour une somme modique, explique également le nombre de pièces de ce type qui subsistent. En 1880, la plaque à la gélatine sèche détrône le collodion humide.

Le cliché-verre (techniques)

  Utilisant la plaque au collodion mise au point par Archer, le cliché-verre fait le pont entre les techniques photographiques et la gravure, indice du souci des artistes de reproduire les oeuvres en de multiples exemplaires.

« Il s’agit de dessiner sur une plaque de verre rendue sensible et qui sera ensuite tirée comme un négatif photographique.... On prend une plaque de verre ou de glace mince recouverte, ordinairement, de collodion sur laquelle on produit, non pas à l’aide de la chambre noire, mais à la main un dessin. Simplement griffé avec une pointe de métal ou de bois taillé, tamponné avec une brosse ou un pinceau dur, le verre laisse apparaître le dessin original qui, par les transparences et les opacités, devient analogue à un négatif verre... Stabilisateur du sel d’argent photosensible sur la plaque de verre, le collodion avait l’inconvénient de se déchirer sous la pointe et de subir maintes altérations. On a donc parfois enduit la plaque de verre d’encre d’imprimerie ou d’autres produits opaques et gras. Suivant les souvenirs de Paul Desavary, le collodion donnait un effet trop sec et un autre résultat pouvait être obtenu par une variante dans la préparation de la plaque : le verre était recouvert de couleur à l’huile et au moyen de frottis de chiffon ou de touches de bois taillé en pointe. On obtenait aux endroits où la couleur était plus ou moins enlevée, des transparences qui donnaient sur le papier photographique les ombres et les demi-teintes du dessin original, dans un effet plus artistique. Cette seconde méthode de travail, appelée par « empâtement », fut toutefois beaucoup moins employée et les clichés-verre sont généralement dessinés au trait. Le tirage était effectué par simple contact, de la même façon que pour un cliché négatif ordinaire. Malgré une faible marge d’interprétation, des divergences importantes pouvaient apparaître d’une épreuve à l’autre. Ces diversités semblent toutefois plus liées aux inégalités du temps d’exposition de l’ensemble verre-papier à la lumière du soleil, à la qualité des produits chimiques employés, aux papiers sensibles utilisés, généralement papier salé ou albuminé, qu’aux diverses façons de tracer le dessin original.

Il était possible d’obtenir l’épreuve positive par trois méthodes distinctes :

directe : la face dessinée du verre était simplement posée contre le papier, ce qui donnait une épreuve très fidèle mais avec un trait reproduit sèchement. Le dessin et en général la signature se trouvent inversés par rapport au tracé original.

inversée (en contre-épreuve) : le verre était posé avec la face dessinée par-dessus, de façon à ce que la lumière diffuse à travers l’épaisseur du verre avant d’impressionner le papier. Les épreuves présentent un résultat différent, un effet de halo, un trait flou et des modelés apparaissent, les contrastes sont atténués mais peuvent aussi paraître accentués par le tamponnage à la brosse dure. Le dessin est reproduit dans le même sens que le tracé original.

directe avec un verre interposé : une variante de l’effet précédent pouvait être obtenue en interposant un verre transparent entre le verre dessiné et le papier inversé ».

(extrait du texte d’A. Paviot, cat. général de l’exposition).

On distingue trois séries de clichés-verre : la première série fut tirée par Grandguillaume à Arras ; la seconde fut réalisée par Adalbert Cuvelier puis reprise plus tard par Paul Desavary pour Albert Bouasse-Level entre 1911 et 1913 ou par le marchand parisien Le Garrec en 1921 ; la troisième fut tirée par Charles Desavary, utilisée par Alfred Robaut et fut donnée par Moreau-Nélaton à la Bibliothèque nationale.

L’école d’Arras, l’école de Barbizon : peinture et photographie

Depuis 1851, Constant Dutilleux fait de fréquents séjours à Fontainebleau. En 1855, il y rencontre Millet, Decamps, Huet. C’est sans doute dans ces années-là, alors qu’il est accompagné de son cercle d’élèves et d’Eugène Cuvelier, le fils d’Adalbert (1837-1900), qu’il fait découvrir aux peintres de Barbizon cette nouvelle technique. Cuvelier, qui a laissé une Allée en forêt (Genève, musée d’Art et d’Histoire), obtient ainsi dix-sept clichés-verre de Charles Daubigny, deux de Jean-François Millet, de Théodore Rousseau et de Charles Jacque et une pièce unique d’Eugène Delacroix, Tigre à l’arrêt (1854, musée d’Arras). Daubigny qui semble être celui qui, après Corot, s’est le plus attardé sur le procédé, en fait un usage différent. Graveur habile et expérimenté, on sent chez lui une grande maîtrise de la technique, un rendu du dessin plus abouti, un souci de la lumière qui font de ses tirages des pièces très proches de ses eaux-fortes .

Cependant, à côté de ces expérimentations, peintres d’Arras et parisiens se retrouvent aussi sur les sites célèbres de la forêt. Dutilleux, Colin, alors passé dans l’atelier de Couture à Paris, Charles Desavary (1837 – 1885), Désiré Dubois (1817 – 1889) et Jules Thépaut (1818 – 1885) découvrent aux côtés de Corot, Rousseau (qui s’est rendu à Arras en 1855) et Diaz, les rochers de Macherin, l’étang de Franchard, les gorges d’Apremont.... A côté d’eux, travaillent de nouveaux artistes, les photographes Gustave Le Gray (1820 – 1882) dès 1852, Charles Marville (1816 – vers 1879) autour de 1854, William Harrison (mort en 1893), pour ne citer que les plus célèbres. Un des intermédiaires n’est sans doute autre que le jeune Eugène Cuvelier qui met tout ce monde en relation autour du cliché-verreOn imagine mal qu’il ne soulève pas aussi le problème du point de vue photographique car à cette époque, vers 1855, il a déjà réalisé plusieurs vues d’Arras et des bords de la Scarpe (Vue panoramique, vers 1855, Arch. dép. du Pas-de-Calais). C’est d’ailleurs sur un bateau à vapeur nommé La Marie-Louise, qu’il a lui-même construit (il inventa aussi une mitrailleuse), qu’il excursionnait le long de la rivière à la belle saison avec Xavier Dourlens, autre élève de Dutilleux (1826 – 1888).

Son attachement à Barbizon se renforce en mars 1859 lorsqu’il épouse Louise Ganne, fille du célèbre aubergiste qui accueille traditionnellement la bohème artistique qui fréquente la forêt. On date habituellement ses premiers clichés des années 1860 : est-il possible qu’il n’ait rien produit entre 1855 et cette date, alors qu’il fréquentait les plus artistes les plus ouverts, passionnés comme lui, prêts à capter les fines nuances de la lumière, le brasillement des feuillages, la robustesse des troncs, l’immensité aride des sables ? Les nombreuses toiles et dessins qui montrent nos artistes au travail n’ont malheureusement pas immortalisé ces rapports mutuels : aucun photographe « croqué » au pied d’un arbre, devant un panorama, animant un paysage. Pouvons-nous pour autant douter des relations existantes ? Les archives de Corot, classées par Alfred Robaut et Etienne Moreau-Nélaton, qui contenaient « deux cents photographies d’après nature par divers »1, n’en sont-elles pas le témoignage ?

         « La relation entre les diverses pratiques visuelles possibles n’est pas moins forte qu’entre l’image littéraire et l’image visuelle. Tandis que les photographes empruntent à la peinture l’art de l’effet et de la composition, - Adalbert Cuvelier en rappelait la nécessité - , les peintres renouvellent leur vision du monde en regardant les photographies. La brutalité du cadrage, le fragment, la découpe franche des formes tendant à abstraire les motifs, l’aplat, l’absence de profondeur ... étaient déjà présentes dans l’œuvre de certains peintres2 ». En mettant à l’épreuve cette citation et en confrontant les oeuvres, le regard s’étonne de fait de l’extrême liberté qui semble prévaloir dans l’une et l’autre pratique. Est-ce être trop audacieux d’avancer qu’entre 1850 et 1860/65, l’obligation pour la photographie de se justifier artistiquement ne semble pas encore un vrai problème ?

Les chefs-d’œuvre qui sortent des mains des préimpressionnistes et des premiers photographes juxtaposent des sites cent fois reproduits dans un aller-retour de points de vue, de cadrages qui s’empruntent les uns aux autres, créations à la fois d’une sensibilité proche mais de nuances variées. Du Sous-bois (peinture, vers 1855, musée d’Arras) de Jules Thépaut au Bodmer au Bas-Bréau (cliché-verre, vers 1860, Genève, musée d’art et d’histoire) de Adolphe-André Wacquez (1814-ap.1865), lequel joue le plus sur un cadrage serré, sur le jeu de la lumière à travers les frondaisons ? Du Charlemagne (peinture, vers 1860, musée d’Arras) de Dutilleux au Chêne dépouillé de sa parure (vers 1875, Bibl. nat. de France) d’Achille Quinet (mort en 1900), quel élément relève de l’évolution de la forêt (abattages) ou du regard transformateur de l’artiste ? Entre Chemin parmi les roches d’E. Cuvelier (photo, octobre 1862, Bibl. nat. de France) et Bouleau en forêt de Fontainebleau de Desavary (dessin, vers 1856, musée d’Arras), la recherche du miroitement du feuillage n’est-elle pas similaire ?

Plus qu’avec les Impressionnistes, la relation entre les peintres et les photographes fréquentant Barbizon semble riche de recherches communes.

L’école de Barbizon : « la religion de l’abrupte nature »

Autour de ce hameau, situé aux confins de la forêt de Fontainebleau devenue aisément accessible au milieu du siècle par l’introduction du chemin de fer, de nombreux artistes se sont rassemblés à partir des années 1820 (Aligny en 1822, Rousseau en 1833, Millet en 1849...). Découvrant des sites qu’ils rendent célèbres par leurs toiles, ils contribuent de manière essentielle à l’évolution du thème du paysage au XIXème siècle et à l’éclosion de la peinture de plein-air.

« Paysage-portrait », l’art de Barbizon est aussi une fuite devant la ville et l’industrialisation naissante. Magnifiant la nature, la force séculaire des vieux arbres, l’étrangeté angoissante des marais, le jeu mouvant de la lumière, peintres et photographes y célèbrent la permanence de la nature et de ses mystères.

Eugène Cuvelier

« Beaucoup de personnes qui ne se sont jamais occupées de dessin ou de peinture et qui n’en ont pas la moindre idée, se sont figuré que la découverte de Niépce et Daguerre allait permettre au premier venu qui pourrait acheter une chambre noire avec tout le bagage daguerrien, y compris une brochure indiquant le moyen de s’en servir, de faire des merveilles. Elles se trompaient. Je ne dirai pas qu’il faut être peintre ou dessinateur pour bien faire de la photographie, mais qu’il faut être artistec’est-à-dire qu’il faut avoir le sentiment de la peinture, en comprendre l’effet et la composition, et que cela est indispensable sous peine de faire toute sa vie et sans s’en douter des images ridicules comme on en voit beaucoup trop »3. Elevé dans ces principes édictés par son père Adalbert Cuvelier et dans le riche milieu artistique arrageois des années 1840-1855, adhérent à la Société française de Photographie dès 1855, Eugène Cuvelier lie son destin à Fontainebleau en 1859 par son mariage. Il meurt à Thomery, à la lisière de la forêt, où il s’était fixé, en 1900.

Il utilise à la fois le procédé du calotype et de la plaque au collodion. Son oeuvre connue recense plusieurs centaines d’images, souvent non datées. La part arrageoise en est réduite : bords de Scarpe, vues extérieures de la ville (panoramas et portes), chemins autour d’Achicourt. Son œuvre est profondément sensuelle et théâtrale ; elle utilise la lumière naturelle avec art ; elle est aussi terriblement vide de présence humaine, parfois minimaliste (Tronc de résineux), souvent hivernale et graphique, toute entière tournée vers l’exaltation de la Nature « théâtre lumineux du Temps ».

L’art et le patrimoine photographiés

Lors de sa séance du 12 février 1852, le président de la commission des Antiquités départementales du Pas-de-Calais, M. Harbaville, « demande s’il ne serait pas possible de reproduire au moyen de la photographie4, diverses parties de l’édifice [le beffroi]... rendu avec beaucoup d’inexactitude par les auteurs des différents dessins. M. d’Héricourt pense que l’art de la photographie n’a pas encore atteint le degré de perfection nécessaire pour reproduire fidèlement l’édifice et son ornementation. Cette opinion est partagée par le Comité ».

Mais dès le 15 juillet 1854, Grandguillaume, membre déjà ancien de la commission, réalise des photographies de la porte Ronville, qui doit subir un certain nombre de modifications préludant à son élargissement. Il en est vivement remercié et Le Courrier du Pas-de-Calais se fait l’écho de cette nouveauté le 23 juillet de la même année. Dès lors, la photographie témoin semble devenir plus fréquente5 et nous conservons de nombreuses traces de cette activitéGrandguillaume, relayé par Desavary, constituent ainsi des albums de monuments historiques mais aussi de reportages sur la construction des édifices nouveaux (le Saint-Sacrement et les Ursulines de l’architecte Grigny, la construction de Notre-Dame-des-Ardents de Clovis Normand). Toutefois la publication passe encore, en général, par le truchement de la lithographie (Le refuge Saint-Eloi, photo de Desavary, lithographié -sèchement- pour le Bulletin de la commission de 1862 par A. Robaut).

Depuis le début du XIXème siècle, les villes ont régulièrement organisé des salons exposant les artistes vivants. Ces manifestations sont souvent prises en charge par des « Sociétés d’Amis des Arts » créées « pour faciliter aux artistes le placement de leurs oeuvres ». A Arras, la Société des Amis des Arts et de l’Industrie, fondée en 1833, fut mise en place pour recueillir des souscriptions, choisir les oeuvres à acquérir pour doter une loterie et faire exécuter une lithographie destinée à chaque membre. En 1833, le tableau choisi fut celui d’Alexandre Colin reproduit par Léopold Tavernier.

En 1859, Dutilleux reconstitue cette société dont nous restent quelques photographies prises par Charles Desavary. Réorganisée en 1861, elle prend le nom de Société artésienne des Amis des Arts. Ses présidents honoraires en sont Barye, Corot, Delacroix et DutilleuxJusqu’en 1867, les oeuvres achetées sont photographiées par Desavary (« art. 16 : Les principales oeuvres ... seront reproduites par la lithographie, la photographie ou autrement...) clichés dont le musée d’Arras possède la quasi totalité.

Curieusement, on en revient après 1867 à la lithographie comme si l’intervention de la main humaine donnait plus de valeur à la reproduction remise aux sociétaires. Néanmoins, cet usage de diffusion artistique, dévolu pendant quelques années à Arras au nouveau médium, est intéressant à noter par la place dynamique prise, une fois encore, par l’entourage de Constant Dutilleux.

La photographie au service de l’art

Un des buts de Niépce, en inventant la photographie, avait été de reproduire les chefs-d’œuvre de l’art. Effectivement, très vite, chacun s’est accordé pour reconnaître à ce nouveau médium, une objectivité plus grande qu’à l’estampe. Or l’époque redécouvre au même moment son patrimoine historique. Le souci d’immortaliser les vestiges monumentaux s’affirme donc très vite.

Entre 1851 et 1855, Louis Blanquart-Evrard (1802-1872), à Lille, lance l’édition d’albums archéologiques et de portfolios avec l’aide de Charles Marville. Mais surtout en 1851, la Mission héliographique constitue le premier exemple de commande publique « à fins patrimoniales, archivistiques et patriotiques »6. Les meilleurs photographes de l’époque y participent. H. Bayard, C. le Gray, E. Baldus, H. Le Secq travaillent pour la commission des Monuments historiques (fondée en 1837 avec mission de protéger les édifices) sur plus de 120 sites, laissant plusieurs centaines d’épreuves.

Grandguillaume ou Desavary ?

En 1999, le musée d’Arras a fait l’acquisition en vente publique de soixante-quatorze photographies attribuées à Charles Desavary, datées des années 1860-1870. Or, la présence d’une clef de voûte de la porte Ronville avec une note manuscrite au dos liée à l’article de 1853 cité ci-dessus, la bretèche de la Porte d’Eau avant les réparations opérées en 1855, les photos du trésor de Lens7 pourraient laisser penser que certains des clichés (sinon tous ?) seraient plutôt de la main (de l’œil) du pionnier arrageois de la photographie.

La photographie sert aussi de mémoire à l’événement inopiné ou fugitif. Depuis 1840, la mode des journaux illustrés se développe et L’Illustration, fondée en 1843, en est un des plus célèbres exemples en France, auquel collaborent de grands dessinateurs comme Gustave Doré ou Grandville. Très suggestive, l’image photographique, encore peu conventionnelle et qui fait du lecteur un témoin visuel8, intéresse très vite la presse. Mais son usage troublant est d’abord tempéré par la lente mise au point des techniques d’impression directe. Longtemps, elle sert de témoignage pour la gravure sur bois de bout d’usage généralisé. Parfois, après développement de la plaque, on transfère même la couche de collodion sur la planche de buis afin de graver directement d’après l’original. Mais ce n’est que vers 1890 qu’aboutissent les recherches de la similigravure, base des techniques actuelles.

Deux exemples nous sont donnés ici de cette utilisation de la photographie. Pour l’accident de chemin de fer sur la ligne du Nord, le 7 février 1864, et l’effondrement d’une maison rue de la Taillerie, le 5 janvier 1817, nous connaissons à la fois la photographie, le dessin, la gravure de l’Illustration et même la lithographie ! Mais ce qui nous intéresse particulièrement, c’est la personnalité de l’intervenant : Charles Desavary, peintre, dessinateur, photographe et également correspondant de presse !

Photographie et peinture : la fin du siècle

Dès l’apparition de la photographie, certains peintres se sont sentis menacés. Baudelaire devient leur porte-parole lors de sa critique au Salon de 1859 en déniant au nouveau médium le droit de faire partie des Beaux-Arts. Le poète l’accuse d’abolir l’imagination et de relever de la seule industrie : « Dans ces jours déplorables, une industrie nouvelle se produisit qui ne contribua pas peu à confirmer la sottise dans sa foi (...) En matière de peinture et de statuaire, le Credo des gens du monde (...) est celui-ci. Je crois à la nature et je ne crois qu’à la nature. Je crois que l’art est et ne peut-être que la reproduction exacte de la nature (...). Ainsi l’industrie qui nous donnerait un résultat identique à la nature serait l’art absolu. Un Dieu vengeur a exaucé les vœux de cette multitude. Daguerre fut son messie. Et alors elle se dit : puisque la photographie nous donne toutes les garanties désirables d’exactitude (ils croient cela, les insensés !), l’art, c’est la photographie.». Si la question du rôle artistique de la photographie fait donc débat très tôt, il semble que dans les années 1870, les positions se durcissent, parallèlement au développement de la pratique amateur.

Cette problématique touche le milieu artistique arrageois au moment où disparaît son mentor, Constant Dutilleux. Certes le gendre de celui-ci, Charles Desavary, a depuis longtemps repris l’entreprise familiale et ajouté un studio photographique à l’imprimerie lithographique. Mais s’il y réalise de nombreux « portraits-cartes de visite », s’il immortalise infatigablement Corot peignant dans la propriété Bellon (environ soixante-dix-huit photographies du maître), s’il a le souci d’utiliser la technique pour diffuser l’art ou en garder trace, on sent un fléchissement de l’esprit créatif et de la recherche pionnière qui prévalait jusque là.

Le Pictorialisme

« La découverte de la photographie s’inscrit dans une époque où l’on passe d’une esthétique de la proportion à une esthétique de lumière »9. La querelle latente qui existe depuis 1850 entre la photographie, art ou technique, connaît un tournant autour de 1890. La simplification des appareils (George Eastman (1854-1934) lance les films et appareils Kodak) rend la pratique accessible au plus grand nombre parmi les classes bourgeoises. Chez ces amateurs, et face à la prolifération des images, de nouvelles prétentions artistiques s’affichent dont les fondements se bâtissent en Angleterre avec P.H Emerson (1856-1936). Le mouvement passe en France où le Photo-club de Paris est fondé en 1888. Sa participation à la Première Exposition internationale de photographie et des industries qui s’y rattachent, à Paris en 1892, ouvre la voie des Salons d’art photographique organisés de 1894 à 1914.

C’est là que se bâtit le premier mouvement artistique constitué et international : le pictorialisme, caractérisé par ses qualités de douceur, d’atmosphère voilée, de lumière travaillée. Les procédés de tirage y privilégient les méthodes où la main intervient, sacrifiant des détails, accentuant des lumières, « menant le travail du photographe sur le terrain de la gravure », effaçant en quelque sorte le caractère photographique, « recréant le réel » . Ainsi la photographie n’imite pas la peinture mais revendique sur un pied d’égalité le même prestige 10. Robert Demachy (1859-1996) et Constant Puyo (1857-1933) en sont les représentants français les plus connus.

En juillet 1891, un décret du ministre de la guerre déclasse les fortifications de la ville d’Arras. Les travaux de démolition commencent très rapidement et en 1892 l’Académie d’Arras met à son concours annuel un album de photographies ou de dessins aussi complet que possible du démantèlement en cours. Photographe officiel de la préfecture dès 1892, Joseph Quentin (1857-1946) se fait connaître en août 1893 par la parution des Souvenirs des fortifications, Arras, 1891-1892 contenant cinquante-et-une planches de format 36 x 46 cm des remparts et portes en cours de démolition, imprimées en phototypie chez J. Royer à Nancy. En 1894, Arras, ses édifices, places et vues intérieures connaît un égal succès. Dans ce registre, il rejoint les innombrables photographes de monuments évoqués plus haut, ce qui ne va pas, néanmoins, sans une grande qualité de regard de sa part.

Mais, parallèlement, il mène une carrière artistique liée au mouvement pictorialiste et expose dans les salons : Société photographique du Nord et première manifestation du Photo-Club de Paris en 1893, exposition internationale de photographie à Douai en 1894 (Décembre, coll. part.). Usant avec prédilection des écrans naturels (brouillard, humidité) qui provoquent une distanciation, Quentin photographie de nombreux paysages d’hiver (Brumes de décembre, Nivôse, Saule en hiver11). Il retouche ses plaques au stylet pour en accentuer le graphisme ou au contraire écrase par des enduits certaines surfaces (Glaneuse à Vimy). Près d’un tiers de sa production concerne les travaux des champs et la vie rurale en Artois. Par ces sujets aussi, il rejoint les thématiques privilégiées des pictorialistes, donnant du monde paysan une image sereine, lyrique, sans conflit, où jamais le travail n’est montré sous son aspect pénible. Quentin, comme les peintres académiques contemporains, offre à la bourgeoisie, amateur des salons photographiques, l’image d’une ruralité dépositaire des valeurs traditionnelles.

Aussi n’est-ce sans doute pas fortuit si ses compositions le rapprochent d’un Jules Breton (1827-1906) (La Récolte de pommes de terreles lavandières au bord de la mer de 1870) ou d’un César Pattein (1850-1931) (la Récolte des oeillettes), d’un Eudes de Retz (1857-1930) (Charroi d’arbres), d’un Félix Planquette (1873-1964) (Effet de brouillard, 1892) ou, référence plus ancienne mais combien vivace à Arras, d’un Camille Corot (Route près d’Arras, 1853-58, musée d’Arras). Dans le domaine de la photographie, Les cuivres (Arch. dép. du Pas-de-Calais) de Julien Gonsseaume (1839-1924) renvoient à son cliché homonyme.

Mieux connu comme photographe officiel des Mines de Lens, Béthune et Marles, premier à avoir pris des clichés de mineurs au fond (pour l’exposition universelle de 1900), sa carrière, en 1906, est déjà couronnée par l’obtention de vingt-cinq médailles et premiers prix diversA ses côtés, les photographes arrageois d’envergure sont peu nombreux. Julien Gonsseaume et Eudes de Retz, déjà cités, s’adonnent autant à l’art photographique qu’à la peinture où leur référence majeure reste la génération précédente. Le premier recherche avec prédilection des paysages à l’atmosphère particulière (Effet de givre, 1894), rejoint par le second qui semble surtout utiliser la photographie comme point de départ de ses créations graphiques ou peintes (Arbres givrés, photo, Arbres nus, lithographie, Arch. dép. du Pas-de-Calais). Retz n’expose d’ailleurs aux Salons et à l’Union artistique créée par Dourlens en 1874, que des huiles.

Julien Boutry (1842-1896), brillant dessinateur et graveur dont on ne connaît pas à ce jour de photographies mais peut-être un cliché-verre (Arch. dép.), s’inspire lui de l’oeuvre de Cuvelier. Le Vieux Chêne, lithographie à la plume (vers 1884, musée d’Arras), reproduit minutieusement, mais en l’inversant, les Chênes dépouillés (coll. part.) de l’artiste de Barbizon.

 

La société photographique d’Arras, fondée par Quentin en 1897 et rattachée à l’Union photographique du Pas-de-Calais n’a pas eu une activité artistique de premier plan à la fin du siècle ; la relève y était pourtant assurée : Charles Lecointe (1884-1975), élève du peintre Charles Cordier (1848-1909) prolongera la veine réaliste, non sans talent, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Mais en photographie, comme en peinture, c’est la présence de personnalités d’exception qui donne l’impulsion et permet l’éclosion des talents. C’est le titre de gloire d’un Constant Dutilleux d’avoir favorisé cette richesse et cette ouverture du monde artistique arrageois au milieu du siècle, époque où la création fut la plus féconde et la plus novatrice.



1 Marbot, dans Challe, Marbot, 1991, note 20, p.18.

2 Challe, dans Challe, Marbot, 1991, p.21.

3 Cité par Challe, dans Challe, Marbot, 1991, p.19.

4 Souligné par nous. A cette commission appartient aussi Gustave Souquet, d’Etaples, connu également pour ses photographies.

5 Séance du 4 novembre 1854 : « M. de Linas dépose un album rempli de dessins et de photographies presque tous relatifs au département ».

6  Dictionnaire de la photo, A.G., p.419.

7 cf le Magasin Pittoresque de 1877, p. 326 : « Les objets que nous reproduisons ici... ont été gravés d’après les photographies de M. L. Grandguillaume. »

8 Dès 1871, la photo avec John Thomson est utilisée par la presse pour favoriser les réformes sociales à Londres. En 1908, en lien avec le sociologue américain L. Hine, une campagne photographique dénonçant le travail des enfants a un tel impact sur l’opinion qu’elle entraîne des réformes dans la législation du travail aux Etats-Unis

9 Dict. de la photo, p. 488.

10 Pictorialisme dérive de pictorial photography , pictorial  vient de picture qui signifie image ou tableau et non « peinture » (painting). La photographie doit être reconnue comme une image parmi d’autres images.

11 Sauf indications contraires, toutes les plaques mentionnées sont conservées au musée d’Arras.

source : Musée des Beaux Art d'Arras,  remerciements à  Caroline Lossent, Service Culturel


En savoir plus sur http://www.nordmag.fr/culture/expo_arras/debut_photo_arras.htm#O7yIKc4fDJRTe1Os.99

11 août 2010

Documentaire INA

Plusieurs documentaires de l' INA sur NADAR.

Quand la photographie tient salon

Les Actualités Françaises - 24/05/1961 - 01min15s

 

Le monde de Nadar, premier reporter photographe

Les Actualités Françaises - 14/04/1965 - 02min29s

  

André Barret : Nadar

Un livre, un jour - 10/06/1994 - 01min37s

Nadar, Boissonas, Detaille: une dynastie de photographes.

Publié le : 19/11/2009

Grâce à l'attention et la persévérance d'Hélène Boyadjis-Detaille, L' oeuvre de ces cinq photographes exceptionnels est conservée à Marseille et servira de fondement au futur Musée de la Photographie. Une reconnaissance du fabuleux Inventeur photographe qu'était Nadar qui choisit cité phocéenne pour y terminer sa carrière. Gérard Detaille propose aujourd’hui de faire revivre l’atelier de Nadar, en créant un lieu symbolique pour la photographie à Marseille.  Archives : Les Films du Soleil, photos Nadar et Fond Gérard Detaillebolique pour la photographie à Marseille.  (la video complete)

 


 

11 janvier 2010

Avertissement

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