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L' Atelier des photographes du XIX siecle

21 avril 2018

Paris - Bayard et Bertall

  • Hyppolite Bayard et Bertall  (actif vers 1860-1866)
  • Date de début d'activité : 1839
  • Adresse : 15 Bis Rue de la Madeleine 

Bertall (Charles Constant Albert Nicolas d'Arnoux de Limoges Saint-Saëns dit Bertall, né le 18 décembre 1820 à Paris et mort le 24 mars 1882 à Soyons, est un illustrateur, caricaturiste et graveur français.)Pionnier de la photographie, il collabore avec Hippolyte Bayard dès 1855, ouvrant ensuite avec lui l'atelier de photographie Bayard et Bertall (au 15 bis rue de la Madeleine, Paris), au début des années 1860 et jusqu'en 1865. Puis installé à son compte en 1866, il devient un portraitiste à succès.

Bayard (Breteuil-sur-Noye, 20 janvier 1801 - Nemours, 14 mai 1887) est un pionnier de la photographie, inventeur et artiste. 

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15 avril 2018

Paimpol - Constant Le Merle

  • Constant Le Merle - Paimpol
    Date de début d'activité : 1895
    Adresse à Vannes : 4 Rue Saint Nicolas puis 19 Place de l' Hotel de Ville
    Adresse à Paimpol : rue de Ploubazlanec
    Constant Joseph Louis Isidore Le Merle est né le 21 juillet 1876 à  Vannes (Morbihan). Il est le fils d'Auguste Constant Le Merle (1840-1908) sculpteur. En 1895, ce dernier reprend à  Paimpol (Côtes d'Armor) l'atelier de photographie de Moizan. Le père et le fils travaillent ensemble même si Constant Joseph était sans doute le plus qualifié des deux. En 1900, il s'installe à  Vannes. Situé rue Saint-Nicolas, son atelier de photographie sera ensuite transféré au 19, place de l'Hôtel de ville. Après le décès de son père, il revient à  Paimpol et reprend les rênes de l'atelier de la rue de Ploubazlanec où il est recensé en 1911. Mobilisé en février 1915, il se retire à  Paimpol en février 1919. (source portrait Sépia)

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15 avril 2018

Armentières - D Goethals

  • D GOETHALS - Armentieres Nord
  • Date de début d'activité : vers 1881
  • Adresse à Lille : 7 place Saint Martin
  • Adresse à Armentières :  28 Rue des Jésuites à partir de 1884
  • Vend a E LAMERAND 

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15 avril 2018

Cambrai - Cazé

  • Hyppolite CAZE (1825-1890) - Cambrai
  • Début Activité : 
  • Adresse : 17 Rues des Liniers
  • Peintre et Photographe
  • Vend à CALUYER vers 1880

Fils d’un cultivateur, Thomas Hyacinthe Cazé est né le 29 juillet 1825 à Sorel-le-Grand (Somme). Il est possible que sa carrière de photographe à Cambrai (Nord) ait débuté durant les première années 1860. Cazé est lié à la famille Caluyer. A une date inconnue, il épousera Uranie Augustine Courchelle qui était veuve d’Hippolyte Joseph Caluyer père (1821-1852), daguerréotypiste itinérant. En tant que photographe, il utilisera le procédé de photominiature d’Hippolyte Joseph Caluyer fils (1847-1893). Ce dernier lui succèdera après 1884 dans l’atelier du 17, rue des Liniers. Cazé ne s’est pas contenté d’être le principal photographe portraitiste cambraisien du Second Empire, on lui doit aussi des vues et monuments de sa ville. Rentier, il est décédé le 6 avril 1890, deux semaines avant son épouse.

  • Hyppolite Joseph CALUYER - Cambrai (Peintre photographe, décédé le 08 novembre 1893)
  • Début Activité : 1875
  • Adresse : 17 Rue des Liniers puis 11 Rue Porte Robert
  • Sa veuve exploite lui succède quelques temps vers 1895
  • Membre de la SFP (entré en 1879, sorti en 1885) / Membre de la Société d' Emulation de Cambrai entré le 26 Octobre 1887.
  • Vend à Joseph Bastien
  • Joseph BASTIEN (avec Pegot vers 1897)
  • Début Activité : 1889
  • Enseigne : Photographie Caluyer
  • Adresse : 11 Rue Porte Robert / Rue de l' Ecu de France

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DISCOURS NÉCROLOGIQUE PRONONCÉ 

Hippolyte Caluyer, que nous avons la douleur 
d'accompagner aujourd'hui au champ du repos, fut 
membre de la Société d'Emulation et de la Commission 
de l'Ecole de dessin. C'est au nom de ses collègues et 
amis que je vais adresser un suprême adieu au vaillant 
artiste qu'une mort prématurée vient d'arracher à 
l'amour des siens et à l'affection de ses nombreux amis. 

Arrivé encore enfant à Cambrai, il fit d'excellentes 
études à l'institution de M. Bédorez, et se fit bientôt 
remarquer par d'heureuses dispositions pour les arts du 
dessin. Il suivit avec de brillants succès les cours de 
notre école communale,  il puisa les premières notions 
d'un art qu'il devait porter au plus haut degré de 
perfection. Peu après, clans un discours de distribution 
de prix, son professeur, M. Berger, déclarait que ce 
jeune sujet pouvait déjà lutter avec les plus anciens et 
les meilleurs élèves. 

Pendant la guerre de 1870 il fut incorporé dans la 
garde nationale mobilisée de Cambrai, qui, réunie aux 
bataillons du Caleau et d'Avcsnes, forma le 46e 
régiment mobile. Nommé sous-lieutenant, il assista, 
sous le commandement suprême du général Faidherbe, 
aux batailles de Pont-Noyelles, Bapaume et St-Quentin, 
 il fit bravement son devoir.
 
Il travailla ensuite quelques années avec ses parents, 
suivant toutes les expositions pour comparer ses essais 
avec les oeuvres des maîtres, et s'efforçant d'atteindre 
leur perfection. En 1875, il reprit à son compte l'atelier 
de photographie dont la réputation ne cessa de grandir, 
et lui acquit bientôt une grande notoriété et une clientèle 
d'élite. Ses efforts continus, son goût artistique, le soin 
apporté à toutes ses oeuvres le firent connaître et 
apprécier du monde des arts,et à la grande exposition de 
photographie, qui eut lieu en 1886 à Douai, ses collègues 
lui décernèrent au concours la plus haute récompense, 
un diplôme d'honneur. 

Cette supériorité d'exécution, si hautement reconnue, 
le fit choisir pour reproduire par la photographie dans 
un ouvrage de Paléographie musicale publié sous les 
auspices du Ministre des Beaux-Arts, des manuscrits 
très anciens de Plain-Cliant, dont l'état de vestusté et 
les textes frustes à peine visibles rendaient la lecture 
difficile. Il sut cependant faire ressortir ces caractères 
rongés par le temps et mériter les félicitations des 
éditeurs. 

Monsieur d'Havrincourt le chargea ensuite de 
l'illustration d'un grand ouvrage sur L'histoire et la 
généalogie de sa famille. De cette collaboration est sorti 
un livre entièrement remarquable dont nous avons pu 
apprécier le texte érudit et les planches artistiques dans 
le bel exemplaire que M. Caluyer a offert à la 
Bibliothèque de la Société. 

Dans ces dernières années, la chimie fit faire à la 
photographie des progrès rapides ; des méthodes toutes 
nouvelles furent appliquées. Caluyer fit de nombreux 
voyages pour se tenir au courant de la science, et c'est
à la suite d'études nouvelles qu'il employa le procédé dit 
au charbon, le seul durable, qui permet de soustraire 
aux efforts du temps, le souvenir de ceux qui nous sont 
chers. 11 sut vaincre les difficultés sans nombre de cette- 
méthode difficile, et devint un maître en obtenant des 
épreuves d'une vigueur et d'une netteté que les procédés 
ordinaires ne peuvent imiter et qu'aucun de ses 
confrères ne put surpasser. D'ailleurs jamais rien de 
médiocre ne sortit de son atelier. Il tenait avant tout à 
sa réputation d'artiste, et au besoin multipliait les 
clichés jusqu'à complète satisfaction. 

Ses succès à l'Ecole de dessin, la nature de ses 
occupations, ses aspirations artistiques le désignèrent au 
choix de la Municipalité, et au mois de juillet 1882 il fut 
nommé membre de la Commission de l'Ecole de dessin. 
Sa compétence, le zèle qu'il montra dans l'exercice de 
ses fonctions, le dévouement dont il fit preuve, lui 
valurent, à la réorganisation de l'école en novembre 
1890, le titre de délégué de l'inspection de l'ensei- 
gnement du dessin. 

En octobre 1887, la Société d'Emulation fut heureuse 
de posséder parmi ses membres cet artiste de talent. 
Il ne tarda pas à y marquer sa place par sa haute 
compétence dans toutes les questions d'art et son 
empressement a enrichir les Mémoires de magnifiques 
reproductions de monuments de Cambrai, parmi 
lesquels nous noterons particulièrement le jubé et les 
bas-reliefs du choeur de l'Eglise St-Géry. Aussi quand 
il s'agit de la publication de l'ouvrage « Souvenir des 
Fortifications de Cambrai » entreprise sous les auspices 
de la Société, ses collègues n'hésitèrent pas à lui 
en confier l'illustration.
 
Quoique déjà très souffrant, Caluyer se mit cou- 
rageusement à l'oeuvre, et excité peut-être par le 
pressentiment qu'elle devait être le digne couronnement, 
de sa carrière, il s'efforça d'achever ce travail. Tous les 
clichés sont terminés et plus de la moitié sont reproduits 
par la phototypie. La mort est venue le surprendre 
comme son collègue et ami M. Durieux, avant qu'il 
n'ait pu voir le succès de l'oeuvre. Pour lui, je puis 
répéter encore qu'il est mort sur la brèche, mettant au 
service de sa ville d'adoption toutes ses forces, son 
âme entière jusqu'à son dernier souffle. 

Par cette oeuvre, sa mémoire survivra chez nos 
enfants pour lesquels il aura contribué à conserver un 
souvenir durable de la vieille forteresse, appelée en 
grande partie à disparaître. Elle leur rappellera l'état 
actuel des morceaux qui seront conservés et leurs 
abords anciens avant qu'ils ne soient isolés de l'enceinte 
continue. 

Son ardeur au travail, sa constante préoccupation de 
bien faire, affaiblirent sa santé sans le décider à modérer 
ses efforts. Malgré les soins dévoués de la digne 
compagne de sa vie,sa collaboratrice,la mort impitoyable 
est venue l'arracher à la dignité modeste d'un foyer  
il donnait l'exemple de toutes les vertus domestiques 

Vous savez tous combien il était charitable, bon, 
affable, toujours prêt à rendre service. Puisse l'hommage 
rendu à cet homme de bien par les nombreux amis qui 
l'accompagnent aujourd'hui à sa dernière demeure, 
apporter un soulagement à l'immense douleur de son 
épouse et de leur unique enfant. 

Au nom de la Société d'Emulation.

Hippolyte Joseph CALUYER Père (1821-1852)

Daguerréotypiste itinérant
Fils d’un marchand, Hippolyte Joseph Caluyer est né le 13 avril 1821 à Oisy-le-Verger (Pas-de-Calais). Dans les années 1840, il vit à Paris où naîtra, le 16 avril 1847, son fils, prénommé comme lui Hippolyte Joseph, qui sera photographe à Cambrai (Nord). On sait peu de choses de la carrière de daguerréotypiste itinérant du père. Deux daguerréotypes signés de lui ont été conservés et sont visibles sur Internet. L’un est un beau portrait de l’auteur Henrik Tollens (1780-1856) ; l’autre, fait en extérieur, représente un groupe de dix personnes, sans doute une famille. Sur l’étiquette collée au dos, Hippolyte Caluyer précise qu’il est aussi peintre en miniature -sans doute son métier initial- ; qu’il donne des leçons de Daguerre et que la ressemblance de ses portraits est \"infaillible\". Rhétorique habituelle aux diffuseurs du daguerréotype en province. On sait aussi que son nom est associé à Hermann Bückmann(1820-1884), photographe hollandais.

\"Peintre en daguerréotype ambulant\", Hippolyte Joseph Caluyer est décédé le 11 juillet 1852 à Douvrin (Pas-de-Calais) où il était de passage, étant domicilié de fait à Paris. Sa veuve, Uranie Augustine Courchelle, épousera en secondes noces Thomas Hyacinthe Cazé (1825-1890) ; sans doute s’agit-il du H. Cazé, photographe à Cambrai durant les années 1870 dont le successeur sera Hippolyte Joseph Caluyer fils.

 

Hippolyte Joseph CALUYER Fils 

Hippolyte Joseph Caluyer est né le 16 avril 1847 à Paris. il est le fils d’Hippolyte Joseph Caluyer (1821-1852) peintre en miniature et daguerréotypiste itinérant et de Uranie Augustine Courchelle. Le jeune Hippolyte n’a que cinq ans quand son père décède à Douvrin (Pas-de-Calais) où il était de passage. C’est sans doute peu après que sa veuve quitte la capitale et s’installe à Cambrai (Nord). Là, son fils va se faire remarquer à l’école par ses dons pour le dessin. Son père avait pratiqué le daguerréotype ; lui va s’intéresser à la photographie. Durant les années 1870, l’un des photographes cambraisiens qui a pignon sur rue est H. Cazé, sans doute Thomas Hyacinthe Cazé ((1825-1890) qui sera le second mari d’Uranie Courchelle. Au dos de ses photos, Cazé précise que pour ses photos miniatures, il emploie le procédé mis au point par Hippolyte Caluyer. Ce dernier lui aurait succédé après 1882 dans l’atelier situé 11, rue Porte Robert. Photographe de talent et personnalité locale, Hippolyte Joseph Caluyer a été membre de la Société française de photographie de 1879 à 1885 et membre de la Société d’émulation de Cambrai à partir de 1887. Il est décédé le 8 novembre 1893. Sa veuve, née Cléophine Amicie Stella Delacourt (1860-1946), poursuivra l’activité quelque temps avant de céder le fonds de commerce à Joseph Bastien. Comme d’autres photographes madame veuve Caluyer s’intéressait beaucoup au spiritisme. Au début des années vingt, elle vivait à Rambouillet (Yvelines) chez sa fille unique qui avait épousé Charles Bourse, un teinturier dont elle avait eu deux filles. Début novembre 1923, de retour à Rambouillet après quelques jours d’absence, Charles Bourse et sa femme constatèrent que leur fille aînée, Marie-Thérèse, alors âgée de 16 ans, avait disparu. Elle s’était enfuie avec sa grand-mère. En février 1924, Marie-Thérèse Bourse n’ayant toujours pas réintégré le domicile familial, ses parents déposèrent une plainte contre Mme veuve Caluyer pour séquestration de mineure.

source : Portrait Sépia

15 avril 2018

Eugène Carpot Calais

  • Eugene CARPOT MARELLE - Photographe à Calais - St Pierre (Administrateur et Secretaire du musée de Calais) - Né le 20 mars 1840 - Calais
  • Début activité en 1869 - 1914
  • Adresse : 83 rue des Fontinettes
  • Vend à E. VANPOULLE et exerce au 23 Rue des Fontinettes, un moment aussi au 135 Rue de Valenciennes
  • Atelier Vanpoulle à Merville dept Nord - 17 Rue THiers

Les 2 villes de Calais et St Pierre ont fusionné par la loi parue au journal officiel de 30 Janvier 1885 avec de nouvelles élections municipales le 22 Février 1885. Séparé depuis 1790 les 2 villes ont retrouvé le cours normal de leur histoire commune. Le préfet du Pas de Calais ayant commencé par une lettre du 7 Février 1882 la demande de rapprochement. Cela nous permet de dater approximativement la Cdv antérieure à 1885 ( a moins que le photographe a continué d' écouler ses stocks de dos de carte apres la fusion officielle )   

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En 1947/49, Ernest Joachim Pierre Vanpoulle exerce encore au 23 Rue des Fontinettes grace à ce relevé de l' annuaire Ravet Anceau.

  • Né le 14 juin 1890 - Merville,Nord
  • Décédé le 6 novembre 1972 - Merville,Nord à l’âge de 82 ans
  • Marié le 11 novembre 1918, Calais,Pas de Calais avec Marie WEYMEESCH 1893-1975

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8 avril 2018

Un Caniche - Photographe Anonyme

  • un Caniche qui prend la pose......

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1 avril 2018

Reims - Les fonds Strohm & Diblik

Par Daniel Tant, paru dans le bulletin Champagne Généalogie n°135 – 2e semestre 2012
Archives Municipales de Reims

http://documentation-ra.com/2018/03/21/fonds-strohm-diblik/

En 1886, M. Courleux crée un studio photographique au 32 rue du Faubourg Cérès devenu le 42 de l’avenue Jean-Jaurès et loue à la société Wamier-David. Nous n’avons que peu de renseignements sur son activité sinon qu’il y loge avec son beau-frère, Christian Strohm qui lui rachète le fond en 1903.

L’immeuble est composé au rez-de-chaussée d’un atelier de 9m X 4m, un salon, un grand chartil, un petit jardin, une buanderie, un petit laboratoire et des W.C. Au premier étage : 4 belles chambres à coucher, un petit cabinet de débarras, 3 petites pièces pour des labos photos. Sans oublier un grenier, 3 mansardes et deux caves. Dans le premier quart du vingtième siècle, la maison bénéficie de l’eau et l’électricité. Le gaz est en cours d’installation. Son bail sur vingt ans est de 4500 f.

Jacques Christian Strohm von Dürrheim naît à Schwenningen dans le Wurtemberg le 8 août 1872. En 1900 il rend visite à sa demi-sœur Joséphine Courleux à Reims. Joséphine est l’épouse de Victor Courleux. Tous deux viennent de perdre leur fils unique.

Christian Strohm reste près d’eux à Reims et peu à peu se perfectionne auprès de son beau-&ère dans l’art de la photographie.

En 1902, il fait une demande de séjour en France avec option de naturalisation qu’il obtient le 15 mars 1904 sous le noms de Christian Strohm.

Jusqu’au décès de Victor Courleux, il laissera le nom de ce dernier sur l’enseigne du magasin : « Photographie Courleux succ. Ch. Strolun ». L’enseigne portera ensuite l’inscription « Strohm, succ, de V, Courleux ». En 1919 le nom Strohm figurera seul.

Pendant la Grande Guerre il est mobilisé au 8e escadron du train des équipages en région parisienne.

A son retour à Reims en 1919 il s’installe au 2 rue Bonhomme pendant les travaux de réhabilitation de sa maison.

Énergique et entreprenant, il développe entre 1905 et 1910 considérablement l’activité de son commerce : il perfectionne la photographie d’art, promeut la photographie populaire, vend des articles pour photographes amateurs et couvre différents évènements à Reims et dans les alentours (carnaval en 1908, collège des athlètes au parc Pommery,…}.

Pour le seconder, il engage du personnel. Ses employés seront au nombre de 6 en 1921. En 1924, Christian Strohm emploie un premier tireur à 640 fr par mois, un second à 400 f, une demoiselle de magasin (blessée de guerre) à 360 f, un garçon de 14 ans, une femme de ménage, une petite retoucheuse en ville et une retoucheuse à Paris.

Mais la même année, il décide de se retirer. Son épouse est malade depuis 3 ans, et lui à 51 ans, n’ayant jamais arrêté de travailler depuis 1903, « est plus que fatigué« , d’autant qu’il a un fils de 15 ans. 11 entre en contact avec 9 acheteurs potentiels. Pour le fond il demande 90 000 frs, marchandise en plus, mais au moins 50 000 frs d’acompte. La tractation est difficile car il a appris, le 2 février, que son immeuble est frappé d’alignement. Mais il se veut rassurant en prétendant « qu’il y sera appliqué que dans 5 à 6 ans..-« . Il écrit même, le 30 septembre que « notre alignement, c’est remis aux calendes grecques » et que la société Warnier- 

David, eu sa qualité de propriétaire de l’immeuble, s’engage à ce que les travaux puissent continuer sans interruption, et qu’il garantit de ne jamais changer de place (en face de l’église Saint- André) et de fournir un logement équivalent. Les arguments de vente ne manquent pas : il est « prêt à faire un sacrifice pour un jeune homme sérieux, qui aurait un avenir magnifique car Reims embellit à vue d’œil Nous n’avons pas de concurrent sur tout un rayon d’à peu près trois km et la population est très forte…« …  » Notre maison 4 boulevard Gerbert n’étant pas louée encore, il nous serait facile de vous laisser la place libre.« …  » Nous ne voudrions jamais faire de la dissimulation, c’est trop scabreux et puis nous ne voudrions pas être malhonnêtes, cela porte malheur… »

Finalement, en fin septembre 1924 il trouve un acquéreur. Le 25 il écrit à Jean Diblick (sic). 7bis rue de la Bienfaisance à Vincennes. Un peu plus tard, il écrit à ce même M. Dilibik (sic)… C’est d’autant plus cocasse que lui-même, le 9 mars, a retourné des caries de visite en se plaignant que son nom « y était orthographié Krohm et non Strohm ».

Le 19 novembre, il annonce à Jean Diblik, que le propriétaire refuse de prolonger le bail de 4 ans. Il ne « sera donc que de vingt ans. C’est déjà bien joli« , Puis il rappelle aux établissements Warnier-David, que « monsieur A. Warnier m’avait promis verbalement qu’avec l’augmentation du prix du bail nouveau, l’on me ferait monter un atelier de pose au-dessus de l’autre..« , Finalement, le 24 novembre : il écrit à m. Diblik pour lui annoncer que « nous pourrions traiter quand même avant d’en être en possession (du bail) car, même au cas où il ne vous conviendrait pas, vous pourriez toujours vous servir du mien, vu que j’ai le droit de céder d’après une des clauses indiquées dessus…

Le 27 novembre, un projet de bail est adressé à jean Diblik, pour la période du 24 décembre 1924 jusqu’au 24 juin 1945. Cette fois, c’est au locataire de débattre de ses intérêts avec le juge d’expropriation. « Ils souffriront les grosses réparations et même les reconstructions, s’il y a lieu, qui pourront devenir nécessaires.. Ils ne pourront réclamer aucune indemnité ni diminution de loyer si les travaux dépassent 40 jours… » « Etant rappelé que l’immeuble est frappé d’expropriation les preneurs, pendant toute la durée du bail ne pourront exiger des bailleurs d’aulres réparations que celles de la toiture, et ils feront à leurs frais les travaux d’entretien, d’appropriation et d’embellissement qu’ils jugeront nécessaires.

Enfin, le 19 décembre 1924, Christian Strohm écrit à monsieur le Curé :  » Nous avons bien pire que la maladie du sommeil, bien pire que la grippe, aussi pire que d’hérité d’un million, nous avons déménagé ‘!! nous avons un successeur qui prend possession demain !!! …notre remplaçant qui d’ailleurs étant depuis 15 ans dans la partie el sa femme depuis 5 ans, est aussi bien ei peut-être mieux que nous à la coule de la photo… « .

Le 27 décembre, Jean Diblik signe sa première lettre commerciale.

Après la vente de son magasin, Christian Stohm continuera, mais à titre privé, son métier de photographe, faisant des portraits, couvrant les évènements familiaux de sa famille, de ses amis, Émile Vogt docteur en pharmacie ou Mr. Fresson grand-père du comédien Bernard Fresson, ou encore C. Heidsieck, plusieurs chanoines et prêtres.

A partir de 1926 il achète une maison avec jardin dans le quartier Sainte- Anne et se consacre aussi beaucoup à ce quartier.

De père protestant et de mère catholique, il optera pour la religion de sa mère et sera un catholique fervent. Il participe activement à la vie du diocèse de Reims, côtoie les cardinaux Luçon et Suhard, est porteur de la châsse des reliques de saint Remi jusqu’en 1948.

Il décède en novembre 1949.

Dans le fonds 29 W 167, nous trouvons sous le numéro 5707 le permis de construire de l’immeuble sis au 42 avenue Jean Jaurès. Le propriétaire est toujours la société Warnier-David et l’architecte se nomme François Maille. Déposé le 27 juillet 1927, il concerne la construction d’un magasin, d’une garage et d’une habitation.

Sur le plan de la façade, l’architecte a écrit sur la porte du magasin, le nom de « Diblic » Depuis 1981, l’atelier de Jean Diblik était resté en l’état, le matériel, les produits, la publicité, les photos se couvrant de poussière.

Après de longues tractations, M. Jean Diblik (le fils) signe le 23 octobre 2003, une donation d’un ensemble de clichés photographiques sur plaques de verre et sur films, ainsi que des dossiers et objets divers provenant de son père, photographe ayant exercé à Reims entre 1924 et 1981.

L’ensemble se compose de 87 000 clichés de différentes dimensions, de nombreux registres, répertoires, et articles divers.
Le déménagement a duré près d’une semaine !.

Jean Diblik est né à Bmo en Théchoslovaquie en 1890, Ce Tchèque est devenu Français après avoir servi notre drapeau dans la Légion étrangère pendant la Première Guerre mondiale. En achetant le fonds Strohm, il a récupéré les plaques photographiques de son prédécesseur, d’où la séparation en deux fonds distincts : Strohm et Diblik. Il nous manque cependant, pour le fonds Diblik, les livres de poses correspondant à la Seconde Guerre mondiale car ils ont été saisis pendant l’occupation.

Jean Diblik est décédé en 1981.

Dans le fonds 16S des Archives municipales et communautaires de Reims, 6 rue Robert Fulton, une partie des clichés est constituée essentiellement de portraits.

Les informations qui figurent dans les livres de pose : numéro de cliché, date, nom et adresse de la personne ayant passé la commande, apportent des informations précieuses, car très souvent la personne qui a laissé son adresse est celle ayant été photographiée.

Nous vous proposons l’accès à une liste des patronymes recensés, entre 1906 et 1924 (fonds Strohm), et entre 1924 et 1960 (fonds Diblik) grâce au lien suivant : http://www.reims.fr/714/fonds-prives.htm

Bibliographie : Informations extraites du registre 7071 du fonds Diblik ; « copie des lettres 1923-1925 de Christian Strohm« ,

11 mars 2018

Arras - P Malderet

  • P. MALDERET - Arras
  • Profession : Horlogerie / Bijouterie
  • Adresse : 9 Petite Place

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11 mars 2018

Limoges - A Bastier

  • André BASTIER
  • Photographe du Chalet
  • Date de début d'activité : 1869
  • Adresse : 33 Boulevard Louis Blanc / Avenue du Pont Neuf Place de l' Hotel de Ville
  • Successeur de H. Médard
  • Succursalle à Saint Yrieix / Bourganeuf / Saint Junien
  • Photographie Bastier à Gueret par De Nussac

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11 mars 2018

Limoges - Texonniere

  • L. Texonnière - Limoges
  • Date de début d'activité : 1865
  • Adresse : Cours Bugeau au champs de Juillet

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3 mars 2018

Chauny - Henri Kirsch

  • Henri KIRSCH - Chauny
  • Date de début d'activité : 1865
  • Adresse a Chauny : 5/9 Grand Place / 9 Rue du Pont Royal
  • Adresse à La Fère : Place de l' Esplanade
  • Succursale à Tergnier : Boulevard de Chauny/ Rue du Pont

Henri Joseph Kirsch est né le 4 avril 1825 à Aix-la-Chapelle (Allemagne). Son père Pierre Joseph Kirsch, après avoir été lithographe à Liège (Belgique) ouvre en 1856 un atelier de photographie dans cette ville. Dès 1860, l’atelier, situé 32, passage Lemonnier, est repris par son fils Joseph dit Jos Kirsch.

En France, Henri Joseph suivra le même parcours professionnel que son père. Il est lithographe à Saint-Quentin (Aisne) quand il se marie en septembre 1854. Lors du décès de sa première épouse, en juin 1859, il est photographe à Dieppe (Seine-Maritime). En septembre 1860, quand il se remarie, il est photographe, domicilié de droit à Maubeuge (Nord) et de fait à Trélon (Nord). Son fils Eugène Louis Kirsch, qui sera aussi photographe, est lui né à Hirson( Aisne) le 27 janvier 1864.

Enfin, sur un portrait "carte de visite" H. Kirsch se présente comme le photographe du prince de Chimay à Chimay (Belgique). Le photographe se sédentarise vraiment quand il s’installe à Chauny (Aisne) vers 1865. Son atelier est situé 9 Grand Place. Il ouvre ensuite des succursales à La Fère et à Tergnier (Aisne). Henri Joseph Kirsch est décédé le 16 janvier 1885 à Prémontré où l’ancienne abbaye avait été transformée en asile d’aliénés. Son fils, Eugène Louis, prend sa suite dans l’atelier de photographie de Chauny.

Source : Mélon Marc Emmanuel - La photographie à Liège au XIXe siècle. Une modernité ambivalente. (2001)

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24 février 2018

La Tour EIFFEL

  • La Tour Eiffel (Cdv Peinte)

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24 février 2018

Armentières - Bulteau

  • Marcel BULTEAU - Armentières
  • Début Activité : 1880
  • Maison à Lille au 45 Rue de Bethune (Gérant Alphonse PAGANT)
  • Adresse : 18 Grand Place / 50 Rue de Lille puis 12 Rue de l' Humanité

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Marcel Bulteau est né le 1er juin 1852 à Lille, au 9 bis, rue de Roubaix, non loin de la place de la Gare. Son père, Paul Pierre Bulteau, né en 1820 à Dottignies (la Hollande à cette date, et de nos jours la Belgique), était sculpteur, tout comme ses deux oncles paternels Xavier et Hippolyte et sa mère, Charlotte Berthe, sans profession, était originaire de Roubaix. Il avait 16 ans lorsque mourut son père. Les premières années de son existence nous sont inconnues et aucune recherche n'a permis d'apprendre où se déroula sa scolarité, ni même de savoir s'il dut accomplir son service militaire. Il est toutefois probable de penser qu'il travailla dans l'imprimerie dès son adolescence, et qu'il s'orienta vers la photographie, une activité qu'il exerça toujours avec talent.

En 1874, il ouvrit un atelier de photographie à Lille, et des documents publicitaires nous indiquent qu'il s'installa, à cette date ou peu après, au 45, rue de Béthune. Quelques années plus tard, il chercha à étendre son activité. Il plaça tout d'abord un gérant dans son magasin de Lille, un artiste peintre de La Madeleine, du nom d'Alf. Pagant, qui possédait un atelier de retouche et d'agrandissement. Et, en 1881, il arriva à Armentières pour y créer une succursale. C'est dans cette ville qu'il rencontra Zoé Henriette Delabarre, dont les parents, après avoir été bateliers, furent marchands de charbon à Armentières, et qu'il épousa le 4 novembre 1882. Le couple eut deux enfants, Robert (1883-1959) et Rachel (1885-1960). Il logea tout d'abord au « café de Paris hôtel », 18, Grand'Place (aujourd'hui le café Leffe, au 42, place du Général-de-Gaulle), puis au 50, rue de Lille (de nos jours le numéro 44, devenu le magasin Brisoux, puis le salon de coiffure Saint-Algue). Et finalement, la petite famille s'installa au 12, rue de l'Humanité. Cette rue s'étendait de la Grand-Place à la place Saint-Vaast, et toutes les habitations de cette courte artère étaient occupées par des commerces. Son atelier de photographie se trouvait entre la maison Vanuxem-Flament (devenue par la suite « Le Palais de la Mode », aujourd'hui « Clody Mag ») et la mercerie Chocquet (transformée d'abord en estaminet, et connue ensuite sous l'enseigne « L'Univers », puis le « Come Back », « La Muraille de Chine » et « D'Lys »).

Comme tout photographe, Marcel Bulteau, à ses débuts, réalisait ses clichés au moyen de plaques de verre au gélatino-bromure, une technique mise au point en 1871 par le britannique Richard Leach Maddox. Ce procédé permettait alors de photographier tous les sujets car ces plaques étaient beaucoup plus sensibles à la lumière, de sorte que l'exposition ne pouvait excéder qu'une fraction de seconde. L'invention de l'obturateur commença ensuite pour ne laisser entrer la lumière dans l'appareil que pendant 1/100 de seconde et même 1/1000 de seconde. Puis, l'américain George Eastman, le fondateur de Kodak, concevra en 1888, l'idée du support souple. Et les plaques de verre seront progressivement remplacées par les rouleaux de Celluloïd.

Peu de photographes professionnels exerçaient une activité commerciale sur Armentières. Il y avait L. Decarme, rue du Faubourg-de-Lille (Jules-Ferry), et Ch. Rousselot, rue d'Ypres (des Déportés), ainsi que quelques commerces vendant des articles pour la photographie, comme Wenés-Turpin, rue de Dunkerque.

Mais de nombreux particuliers s'adonnaient cependant à la pratique de la photographie. Il s'agissait principalement d'industriels et d'amateurs appartenant à la bourgeoisie armentiéroise. Ces personnes, au nombre d'une quarantaine, se réunirent et créèrent une société photographique en 1900, placée sous la présidence de Louis Dulac, un industriel textile d'Armentières de la rue de Strasbourg. Leur siège se trouvait dans une salle du Café de Paris sur la grand-place (de nos jours le Café Leffe). Le but de la société était de créer des relations entre amateurs, et de procurer à ses membres tous les éclaircissements possibles permettant un plus large développement de la photographie. Mais Marcel Bulteau, qui habita auparavant dans ce café, ne fit pas partie de cette société.

Marcel Bulteau faisait du portrait, un domaine qui connut un essor aussi irrésistible que compréhensible aux yeux du public qui considérait cette technique mystérieuse et même magique. Il assurait à sa clientèle qu'il conservait les clichés, leur donnant ainsi la possibilité de se procurer un retirage. Et la technique évoluant, il devint spécialiste en polychromie.

La carte postale

Mais bien vite, Marcel Bulteau en vint à la fabrication de cartes postales illustrées qu'il édita en milliers d'exemplaires. De nombreux éditeurs opérèrent à Armentières (H. Havet, Léon Bette-Caux, Léon Laporte, Edouard Ramon, L. Wenés), mais il est incontestable que Marcel Bulteau fit partie du peloton de tête. Il avait aussi des collaborateurs qui l'aidaient dans son travail. Outre qu'il opéra son art dans de nombreuses autres localités, comme à Cassel ou à Lille, il diversifia sa production et traita de nombreux sujets : les bâtiments des communes de la région armentiéroise, les rues des cités, les usines, les sociétés sportives, chorales et musicales, et de nombreux événements de son époque. Il fit aussi une série sur les douaniers, dans laquelle on les voit contrôler à la frontière, ou encore en embuscade pour surprendre les fraudeurs.

Ses thèmes étaient les bâtiments des communes de la région armentiéroise, les rues des cités, les usines, les sociétés sportives, chorales et musicales, et de nombreux événements de son époque. Il fit aussi une série sur les douaniers, où on les voit contrôler à la frontière, ou encore en embuscade pour surprendre les fraudeurs. Il est évident que ces personnes ont posé devant l'objectif de Bulteau.

Le tramway

Mais en dehors de ces thèmes, il mit à la disposition des élèves des collèges et surtout de ceux de l'École Nationale Professionnelle (de nos jours, le lycée Gustave-Eiffel), des milliers de cartes montrant l'intérieur de ces établissements scolaires, la vie quotidienne des élèves, les nombreux ateliers et les différentes activités pratiquées. Ces cartes postales constituent ainsi de vrais reportages, nous livrant presque en direct les manifestations, les fêtes, ce qui démontre l'intérêt qu'il portait aux événements de son époque. Marcel Bulteau était présent partout dans la région. Certaines cartes nous montrent les tramways qui parcouraient la ville avant 1914, la rivière de la Lys qui sera comblée en 1973.

Il est difficile de savoir quand Marcel Bulteau réalisa ses premières cartes postales. Mais l'étude des cachets postaux nous permet cependant de dater les premières éditions à l'année 1902. Il existe quelques cartes représentant les inondations d'Armentières en 1892 dans la rue de Flandre (des Fusillés), ou l'envol de quatre ballons sphériques en 1890 sur la place de la République, mais elles furent éditées après ces dates, d'après des photographies qu'il avait réalisées sur plaques.

Les grèves

La série sur les grèves d'Armentières fait partie d'une suite numérotée. Elle se compose de 25 cartes, 21 d'entre elles étant consacrées aux grèves de 1903 et les quatre dernières à celles de 1904. Elle nous montre la ville occupée par les militaires et les saccages faits par les grévistes. Une seule, la 18, concerne la ville d'Houplines, réalisée à l'occasion de la conférence faite par Jean Jaurès le 22 octobre 1903 devant près de 8 000 personnes massées sur la place de la République. 

La série de 25 cartes sur les grèves d'Armentières est très recherchée par les collectionneurs et mérite sans doute la cote élevée qui lui est donnée. Mais il n'existe pas de cote spécifique pour les cartes Bulteau, exception faite, peut-être, de celle de cette série-là. Les cotes des autres cartes dépendent des sujets présentés. Certaines, représentant des véhicules, des attelages, des personnages en tenue d'époque, etc., ou encore des aérostats, font les meilleurs prix.

Une mystérieuse affaire

Mais tout s'arrêta le dimanche après-midi du 30 juin 1912, par une violente explosion qui causa d'importants dégâts. Marcel Bulteau se trouvait chez lui, avec son épouse, et son fils Robert âgé de 28 ans, dans la cuisine située au premier étage de leur maison, au 12, rue de l'Humanité. Lorsque, vers 15 h 15, un coup de sonnette retentit. Robert descendit et, peu après, revint avec un paquet enveloppé dans du papier gris. Il expliqua que c'était un jeune garçon d'une quinzaine d'années qui le lui avait remis en disant : "Voilà un paquet pour monsieur Bulteau". Il posa le colis sur la table et se mit en mesure de l'ouvrir. Aussitôt, une flamme rouge se produisit, suivie d'une explosion qui fut entendue à cent mètres de là. Les trois personnes, qui étaient penchées sur la table, furent grièvement brûlées à la figure, aux bras et aux mains la plus sérieusement blessée étant madame Bulteau, qui eut un oeil atteint, et des brûlures au ventre. La cuisine était dans un état lamentable, le plafond en partie effondré, les carreaux brisés, et des éclats de verre furent projetés dans les fenêtres de la maison Vanuxem située de l'autre côté de la rue. Quant au rez-de-chaussée, qui servait de magasin et où étaient entreposées les photographies, il ne subit pratiquement aucun dommage. Après les premiers soins donnés par le docteur E. Beun de la place Chanzy, les victimes furent transportées à l'hôpital de la rue Sadi-Carnot.

Le commissaire de police E. Courtot se rendit aussitôt sur les lieux mais, malgré de minutieuses investigations, il ne lui fut pas possible de retrouver trace de l'engin, un commencement d'incendie, éteint rapidement par les voisins accourus, ayant rendu les recherches plus difficiles.

Une enquête fut confiée au juge d'instruction Houeix, du parquet de Lille, qui, à l'hôpital, procéda à l'interrogatoire de la famille Bulteau. Et le directeur de laboratoire municipal de Lille, M. Bonn, récupéra divers débris dans la maison pour les analyser et déterminer la nature de l'explosif. En attendant, l'hypothèse avancée était qu'on se trouvait en présence d'un accident dû à une déflagration spontanée de magnésium combiné avec d'autres substances employées par certains photographes ou à un accident imputable à une imprudence commise par Bulteau père qui fumait sa pipe lorsque le colis fut déposé sur la table.

Seulement, les recherches de la police pour retrouver le gamin ayant apporté le paquet restaient vaines. Et le journal local La Gazette d'Armentières, qui informait ses lecteurs, titrait à chacune de ses éditions qu'il s'agissait « d'une affaire mystérieuse ». Le juge d'instruction, relevant des contradictions dans les dépositions des victimes et dans celles des voisins (qui, eux, n'avaient rien vu), commença alors à douter et pensa à un acte de malveillance. Il ne chercha pas plus loin et inculpa le fils, Robert Bulteau, de tentative de meurtre le 7 juillet. Cette décision fit réagir Bulteau père qui contesta, se refusant à porter toute accusation contre son fils. Ce dernier fut mis en état d'arrestation mais aucune preuve sérieuse de culpabilité ne put être retenue contre lui et Robert Bulteau fut remis en liberté au début du mois d'août, le magistrat Houeix délivrant en sa faveur une ordonnance de non-lieu.

Marcel Bulteau et son épouse quittèrent l'hôpital le 20 juillet. Peu après, il fit paraître par voie de presse le communiqué suivant : « M. Marcel Bulteau et sa famille, qui furent victimes de l'horrible attentat connu de tous, remercient leurs nombreux amis d'Armentières et des environs qui leur ont témoigné leurs sympathies, et aussi les personnes dévouées qui leur ont porté secours dans ce moment tragique. Monsieur Bulteau informe sa clientèle que sa maison sera ouverte le dimanche 28 juillet et qu'il apportera comme par le passé tous ses soins à son travail. »

Lors de la Première Guerre mondiale, Marcel Bulteau quitta la ville comme tous les Armentiérois, pour ne revenir qu'en 1921. Il paraît qu'il était seul, séparé de sa femme qui mourut à Lille. Sa fille Rachel avait quitté la maison depuis 1904, après avoir épousé un Armentiérois, et son fils Robert était marié à une Lilloise depuis 1919. Marcel Bulteau reconstruisit sa maison au même emplacement et installa un petit bâtiment dans le fond de sa cour pour reprendre son métier de photographe. Mais il n'eut pas le temps de faire l'ouverture de sa maison, car il décéda subitement le 8 février 1922, à l'âge de 69 ans. Il fut inhumé au cimetière d'Armentières le 11 février. Sa tombe a malheureusement aujourd'hui disparu. Puis, son fils vendit la maison qui devint un estaminet à l'enseigne « À l'Hôtel de Ville », tenu par Henri Victor-Desmet.

Mais cet établissement fut détruit en mai 1940 par une bombe allemande lors des raids sur la ville précédant l'arrivée des troupes ennemies. Et le sol fut racheté par Me Raymond Dissaux, notaire demeurant 7, rue des Rotours (du Président-Kennedy), son habitation étant mitoyenne avec ce terrain (c'est aujourd'hui un cabinet d'expertise comptable). Puis, Me Dissaux fit construire un mur entre le café de l'Univers et le Palais de la Mode, le perçant d'une porte lui permettant d'accéder directement à la place de l'église Saint-Vaast.

Quant à Robert Bulteau, il était artiste peintre. Il exposait ses oeuvres à la vitrine du tapissier Tremmery-Duhem, 38, rue de Lille à Armentières. Le journal local du 23 mars 1910 signale, à l'occasion d'une exposition de ses dessins, que le jeune auteur « a un véritable tempérament d'artiste, dont le talent s'affirme d'année en année. Rien de plus vrai que ces bonnes figures de Vieux au regard si doux et si expressif, traité d'une façon audacieuse, genre Rembrandt dont les effets de lumière sont admirables. Aussi, nous ne pouvons être sans adresser nos éloges à l'artiste et le féliciter sincèrement. » Après la guerre, Robert Bulteau continua son métier d'artiste-peintre, à Lille, au 47, rue Puebla. Puis, il déménagea pour la Côte d'Azur, où il mourut en 1959.

Le goût de collectionner les cartes postales n'est pas récent. La première exposition se déroula à Nice en 1889 et de nombreuses revues cartophiles se multiplièrent dès 1901. Si la Première Guerre mondiale marqua un déclin de la cartophilie, l'usage de la carte postale se relança avec les congés payés de 1936. Et les cartes devinrent plus séduisantes en 1960 avec l'amélioration des qualités techniques, la couleur et le glaçage. De nos jours, de nombreuses localités ne proposent que quelques variétés de vues ne montrant que le ou les principaux bâtiments. Et il n'y a plus que les lieux de vacances qui offrent un plus large choix. Mais après plus de cent ans, les cartes postales de Marcel Bulteau continuent de plaire.

Source : Alain Fernagut : l'histoire de Marcel Bulteau, le roi de la carte postale dans l'Armentiérois.

24 février 2018

Arras - Chatelain

  • J. CHATELAIN
  • Adresse : 25 Rue de Méaulens

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3 février 2018

Descriptif de Calais en 1789/90

  • Almanach du Commerce de Calais en 1789/1790

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3 février 2018

Berck Plage - Mériaux

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  • Achille Edouard MERIAUX - Berck Plage - Né le 27 février 1872 à Denain, Nord et Décédé en 1934  à l’âge de 62 ans - Inhumé à Saint Laurent Blangy, Pas de Calais
  • Adresse : Rue Carnot
  • Photographe Amateur et Marchand faïencier et à Berck en 1902 (lieu ou sa fille Yvonne est née)

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27 janvier 2018

Calais - Armentières - Liévin Verhelle

  • Liévin Henri Verhelle - Armentières (né le 05 Septembre 1844 à Roubaix et décédé a Calaisle 16 Mars 1900
  • Profession : Photographe Cabaretier
  • Date de début d'activité : 1875
  • Adresse à Armentieres: 54-56 Rue du Faubourg de Lille / 107 Rue du Faubourg de Lille (à coté du bureau de l' Octroi)
  • Adresse à Calais : Plaine du Brochot - Le Chalet

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7 janvier 2018

Hersin Coupigny (Pas de Calais 62) - Henri BEAUSSART

  • Henri BEAUSSART - Hersin Coupigny (Pas de Calais 62)
  • Enseigne : Photographie Artistique 

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7 janvier 2018

Die (Drome) - Salvador PASTOR

  • Salvador PASTOR - Die (Drome 26) - Né le 29 février 1856 - Massanassa Espagne, Valencia en Espagne, Marié le 17 octobre 1883, à Die, Drome avec Léonie DAUMAS né en 1859 
  • Photographe à Die en 1883

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29 décembre 2017

La Porte de la Mer - Calais

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«Calais-Nord au fil du temps»: la porte de la Mer face au bassin du Paradis

Rasé pendant la Seconde Guerre mondiale, Calais-Nord vit actuellement un chantier d’ampleur. À quoi ressemblait le quartier avant sa démolition ? Durant l’été, nous vous proposons une balade dans le Calais-Nord d’avant-guerre.

Lorsque le premier établissement de bains de mer fut inauguré en 1837, Calais était toujours entouré de fortifications. Pour se rendre à la plage, il fallait emprunter la rue de la Mer puis passer sous la pittoresque porte de la Mer, photographiée ci-dessus en 1880. Le bassin du Paradis y est le seul point de repère à avoir franchi les siècles. Au-dessus des fortifications, la tour du Guet et le beffroi du musée sont visibles.

C’est en 1882 que l’on commença à boucher le fossé qui se trouvait au pied des remparts intérieurs afin d’y faire passer la voie ferrée provenant de la gare construite en 1848 face au bassin du Paradis. 1885 est la date de la destruction de la porte de la Mer et d’une partie du rempart nord. Le fossé jouxtait les jardins Banse. Il isolait le Courgain maritime de la vieille ville, et était aussi désigné comme source d’épidémie suite au choléra qui sévit en 1832. Une fois bouché ce fossé deviendra le boulevard International, actuel boulevard des Alliés. Difficile d’imaginer de nos jours que ce boulevard était un fossé avec des maisons dont les fenêtres donnaient directement sur l’eau nauséabonde.

Une autre porte, la porte du Havre, permettait de franchir l’enceinte intérieure et le fossé par un pont-levis. Elle se situait dans le prolongement de la rue du Havre. Du haut de la porte du Havre il était possible d’observer l’entrée du port et l’arrivée des bateaux. Une découverte y avait été ajoutée, puis un belvédère érigé en 1841 car les dunes du Risban ne cessaient de croître, bouchant l’horizon. La découverte sera détruite en 1884 et la porte fermée à la circulation. La porte du Havre ne sera rasée qu’en 1889 et les derniers remparts en 1895 permettant ainsi une continuité entre Calais-Nord, la plage et le quartier des pêcheurs.

La Voix du Nord - Publié le 29/07/2013

 

 

 

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