Livron - De Lapassal
- Jules De LAPASSAL - LIVRON
- Horlogerie - Bijouterie - Orfévrerie
- Début Activité : 1880
Fils d’un serrurier, Joseph François Jules de Lapassat est né à Livron (Drôme) le 4 juillet 1849. En 1876, âgé de 27 ans, il vit chez ses parents. L’agent recenseur précise qu’il est "boiteux et épileptique". Vers 1880 (son père décède le 14 février 1881) il ouvre un atelier de photographie dans sa ville natale qui comptait alors 4300 habitants. En plus, comme d’autres confrères, Jules de Lapassal sera aussi horloger. Lors du recensement de 1911, il travaille avec son fils Alfred (1886-1948) qui, sans doute, lui succèdera.
Crest - Victoire Rozier
- Madame Victoire ROZIER
- Adresse : Avenue de la Gare / La Martine au Quartier des Capucins
- Début Activité : 1880
- Succursales : Avenue Carnot à Bollène / 11 Cours Romestang à Vienne ( Remplacé par Marius Ollier )
Victoire Champavier est née le 11 septembre 1834 à Saint-Jean-en-Royans (Drôme) où son père travaillait dans un four à chaux. Couturière, âgée de 20 ans, elle épouse le 5 avril 1854 Jacques Joseph Rozier, tailleur d’habits. Le couple aura deux enfants : Joseph, né le 17 avril 1855 et Juliette née le 18 mars 1856. Onze ans après cette naissance, Victoire Rozier obtient la séparation de biens avec son mari. Ce dernier, plus tard, sera admis dans un asile d’aliénés. Sa femme reste à Saint-Jean-en-Royans, commune qui comptait 2 800 habitants. En 1872, elle est recensée avec son fils, âgé de 16 ans, qui est qualifié de photographe. C’est donc par le biais de son fils, encore adolescent, que Victoire Rozier est passée des travaux d’aiguille à la chambre noire. En 1876, alors que Joseph Rozier est depuis déjà trois ans au 3e régiment de zouaves, Victoire Rozier et sa fille sont photographes à Crest (Drôme). Leur atelier était situé à la Martine dans le quartier des Capucins puis avenue de la Gare. Après avoir terminé son engagement de cinq ans, Joseph Rozier rejoint sa mère et sa soeur. A partir de juillet 1880, "Mme Rozier et ses Enfants" exercent à Vienne (Isère) au 11, cours Romestang. Les portraits au charbon inaltérable qui sortent de leur atelier n’ont pas grand chose à envier à ceux des grands photographes lyonnais spécialistes de cette technique. La famille Rozier se sépare avant la fin de l’année 1892 et le fonds de commerce viennois est cédé au photographe lyonnais Joguet. Joseph Rozier va exercer à Arles ; sa mère et sa soeur retournent à Crest. Lors du recensement de 1896, elles sont photographes domiciliées au lieu-dit Royale et Piedgai. A l’écart du centre ville, leur clientèle devait être plutôt réduite. Après, on perd leur trace.
- Anomalie sur le nom de CREST écrit CRESTE
« Les Rozier, une famille de photographes », publié en juin 2021 dans le n°223 de la revue Res Photographica.
Le 5 avril 1854, Jacques Joseph Rozier (1831-1895), qui à l’âge de 12 ans était déjà orphelin de père et de mère, épouse Victoire Champavier (1834- ?) Tous deux sont domiciliés à Saint-Jean-en-Royans (Drôme) où Joseph est tailleur d’habits et Victorine -son prénom usuel, couturière. Moins d’un an plus tard, le 17 février 1855, naît un fils qu’ils prénomment Joseph Antoine Victor mais qui se fera toujours appeler Jules. Treize mois plus tard, Jules peut se pencher sur le berceau de sa petite sœur, Juliette née le 18 mars 1856. Les Rozier n’auront pas d’autres enfants. En 1866, le ménage vit chez le père de Victorine. Moins d’un an plus tard, celle-ci obtient la séparation de biens d’avec son mari. Ils ne vivront plus ensemble.
L’ADOLESCENT PHOTOGRAPHE : Au printemps 1872, Jules Rozier, âgé de 17 ans, est photographe et vit avec sa mère à Saint-Jean-en-Royans, commune de 2 700 habitants. Comment a-t-il découvert ce métier qu’il va exercer toute sa vie ? Passage d’un photographe ambulant à Saint-Jean ou à Valence un jour de foire ? Est-ce Victoire, ouvrière en soie, qui a pu acheter le minimum de matériel indispensable pour travailler ? On ne le saura jamais. Mais Jules ne travaillera pas longtemps dans sa commune natale. Avec sa mère, il part s’installer à Grenoble (Isère)
GRENOBLE : On ne sait précisément quand Victorine, désormais photographe, et Jules se sont installés à Grenoble, préfecture de l’Isère. Ils ont opéré, peu de temps, dans un atelier situé 9, rue Montorge. Les portraits faits à cette adresse sont signés « Mme Rozier & Fils ».
CREST : On trouve encore la signature « Mme Rozier & Fils » au dos de photographies faites à Crest, commune de la Drôme où Victorine Rozier a opéré après avoir quitté Grenoble. Mais sachant que Jules est parti en Algérie à l’automne 1873 faire son service militaire, il n’a pas pu s’attarder à Crest.
ENGAGE VOLONTAIRE EN ALGERIE : On ne sait si c’est à la mairie de Grenoble ou à celle de Crest que Jules Rozier a signé, à l’âge de 18 ans, un engagement volontaire de cinq ans. Engagé, il avait le choix du corps dans lequel il voulait servir. Pour Jules, ce sera le 3e régiment de zouaves. Il le rejoint à Tebessa au sud de Constantine le 22 décembre 1873. Bon soldat, il sera promu adjudant en 1889, soit onze ans après la fin de son engagement le 30 août 1878.
A notre connaissance, Jules Rozier n’a aucun de lien de parenté avec Ferdinand et Félix Rozier, deux frères nés à Paris et 1837 et 1839, qui ont été photographes rue Maugrébins dans la Casbah d’Alger. (1)
VIENNE : Selon son registre matricule, Jules aurait vécu quelque temps 120, cours Lafayette à Lyon avant de rejoindre sa mère et sa sœur à Vienne (Isère). Depuis 1877, Mme Rozier, secondée par Juliette, opérait 11, cours Romestang. Pendant une dizaine d’années Victorine, son fils et sa fille se partagent le même atelier. Les portraits sont signés « Mme Rozier et ses enfants. » Le trio se sépare en 1890. L’atelier du cours Romestang est vendu aux frères Joguet, qui en font une succursale de leur établissement principal de Lyon. Victorine repart à Crest avec sa fille ; Jules s’en va à Arles (Bouches-du-Rhône).
ARLES : Agé de 37 ans, Jules Rozier épouse le 23 novembre 1892 à Arles où il est photographe, Louise Sablon, sans profession. En 1901, Jules Rozier, sa femme et sa belle-mère sont recensés 14, place de la République, adresse de l’atelier qu’il va bientôt quitter.
UZES : En juillet 1902, Jules Rozier informe les habitants d’Uzès qu’il est définitivement installé boulevard Gambetta. (2) En déménageant dans cette ville de 4 900 habitants, le photographe ne partait pas pour l’inconnu. Située à une soixantaine de kilomètres d’Arles, Uzès était la commune natale de son épouse. En avril 1902, encore photographe à Arles, il avait offert un bon pour six portraits à la tombola des sapeurs pompiers. (3) A Uzès, Jules Rozier ne sera pas que photographe. En 1906, domicilié place du Marché au Blé, il est brigadier de police municipale. Des cartes postales d’Uzès faites avant 1904 sont signées « J. Rozier Représentant et Photographe ». Il semble qu’à la fin de sa vie, il ait été employé à la Caisse d’épargne. C’est ce domicile qui est mentionné sur son acte de décès le 24 mars 1917 et ce sont deux employés de la Caisse d’épargne qui sont venus à la mairie faire la déclaration. (4).
Sources :
(1) Blog de Gilles Dupont
http://photographesdebiskra.blogspot.com/2010/03/rozier.html
(2) « Le Journal d’Uzès » du 13 juillet 1902. Consultable en ligne sur Ressources -Patrimoine en Occitanie.
(3) « Le Journal d’Uzès » du 6 avril 1902. Idem
(4) Archives municipales d’Uzès.
Tournon sur Rhone
Aubenas - Comte
- Firmin COMTE
- Début Activité : vers 1874
(1834-1908)
Photographe d'atelier
Bourg-en-Bresse. Carcassonne. Bordeaux. Aubenas. (Ain. Aude. Gironde. Ardèche.)
Fils d’un chapelier, Firmin Comte est né le 9 août 1834 à Aubenas (Ardèche). Sans doute s’est-il formé au métier de photographe dans la capitale puisqu’au début de sa carrière, il se vantera d’avoir été "élève de Nadar". A l’âge de 24 ans, en 1858, il épouse la fille d’un ancien avocat parisien, Sophie Ernestine Chamot Dubief de Richemond. Le mariage a lieu à Bourg-en-Bresse (Ain) où Firmin Comte est photographe. Le jeune ménage s’installe ensuite à Carcassonne (Aude). Un ami de son beau-père propose à Firmin Comte de venir à Bordeaux (Gironde) où Léon Mousquet, artiste peintre, a besoin d’un associé pour l’atelier de photographie qu’il a ouvert rue Michel-Montaigne. Entre Mosquet, qui se veut exclusivement "artiste" et Comte, bon photographe, qui a conscience d’exercer un commerce, la mésentente est totale et se termine par un procès. Néanmoins, Firmin Comte reste à Bordeaux. De 1867 à 1871, il exerce dans un atelier situé 103, rue Sainte-Catherine et se prévaut d’être en Gironde le représentant du "panthéon de l’ordre impérial de la Légion d’honneur". Il revient ensuite vers sa terre natale et s’installe à Aubenas au lieu-dit les Blaches où il va exercer pendant plus de trente ans. Photographe mais aussi viticulteur, Firmin Comte se verra décerner le Mérite agricole, ce qu’il mentionnera au dos des portraits qui sortent de son atelier. Firmin Comte est décédé à Aubenas le 9 novembre 1908. Firmin Comte n’a pas de lien de parenté attesté avec Paul Comte, photographe à Aubenas qui, à la fin du XIXe siècle, avait un atelier près du sien. Source : Pierre Bardou - Photographes en Gironde. 1993 (photo sépia)
Largentière en Ardeche
Annonay
- Louis FIGUET - Annonay
- Debut Activité : 1875
- Enseigne : Photographie Artistique
- Adresse : 5 Rue de la Mégisserie / 7 place Sainte Ursule (ancienne Maison Boissy d' Anglas) / 3 Place De La Liberté
- Ferdinand. ARTH - Annonay
- Début Activité : 1883
- Enseigne : Photographie Parisienne
- Adresse : 14 Rue Montgolfier et Montée du Chateau
- Succursale à TOURNON (Ardèche) en 1905 Route de Mauves - Maison Vergne
- Succursale à Avignon : 24 Rue de la République ( successeur de Carlos Braun)
- Succuesale à Bourg Argental dept 42 Loire
- Sa fille Marie exploite à Annonay au 9 Place Sainte Ursule
Ferdinand Jean-Baptiste Arth est né le 13 novembre 1850 à Cambrai (Nord) où son père, soldat au 8e régiment de lanciers, est alors en garnison. Sa mère est blanchisseuse. Comme beaucoup d’autres, il se forme au métier de photographe dans la capitale et sera pendant une quinzaine d’années, "opérateur et retoucheur des premières maisons de Paris". Il s’installe à son compte à Annonay (Ardèche) dans les premières années 1880. Son atelier est situé 14, rue Montgolfier et montée du Savel. En mai 1888, il rachète le fonds de son confrère d’Annonay Joseph Léon Sausse. Ferdinand Jean-Baptiste a eu deux enfants qui ont été photographe : sa fille aînée Marie Marguerite (1869-?) et son fils Ferdinand Antoine (1877-?). Ce dernier après avoir été brièvement photographe à Avignon (Vaucluse) s’installe à Annonay et travaille avec son père dans l’optique de lui succéder. Il semble que sa soeur en ait pris ombrage. Elle ouvre son propre atelier à Annonay en juillet 1904. Situation étonnante, pendant plusieurs mois, dans la presse locale, les annonces publicitaires de la photographie Arth père & fils cohabitent avec celles de la photographie Marie Arth. Est-ce pour prendre un peu de distance avec sa progéniture ? Toujours est-il qu’en septembre 1905, Ferdinand Jean-Baptiste Arth confie l’atelier annonéen à son fils et poursuit sa carrière à Tournon (Ardèche). Il vivra assez vieux pour être nommé, en 1924, président de l’Union des pêcheurs à la ligne de Tournon.
Marie Marguerite Boosz Arth est née à Strasbourg (Bas-Rhin) le 20 avril 1869. Elle sera légitimée par ses parents quand ils se marieront à Paris en janvier 1877. Son père, Ferdinand Jean-Baptiste Arth (1850-?), est alors employé photographe dans l’un des ateliers de la capitale. Quelques années plus tard, il s’installe à son compte à Annonay (Ardèche). C’est dans l’atelier de la rue Mongolfier que Marie Arth, mais aussi son frère puîné Ferdinand Antoine (1877-?) vont se former au métier de photographe. Ferdinand Antoine, après avoir brièvement exercé à Avignon (Vaucluse) revient à Annonay où il se marie en juin 1902. Il travaille avec son père dans la perspective de lui succéder. Marie s’est elle sentie mise à l’écart ? Toujours est-il qu’elle décide de créer un atelier de photographie indépendant de celui où opèrent son père et son frère. Dans "Le Journal d’Annonay" du 23 juillet 1904, elle insère l’annonce suivante : " Mademoiselle Marie Arth a l’honneur d’informer le public qu’elle vient d’installer un Atelier de Photographie 9, place Sainte-Ursule - Spécialité de portraits d’enfants..." Quelques jours plus tard, dans le même journal, on peut lire : "Messieurs Arth Père & fils ont l’honneur d’informer le public qu’ils n’ont pas de succursale à Annonay. Ils n’opèrent que 14, rue Mongolfier". En clair, Marie Arth est une concurrente, pas une associée. En 1904 et 1905, "Le Journal d’Annonay" publie régulièrement l’annonce de la photographie F. Arth avec, juste en dessous, celle de la Photographie Marie Arth. Cette cohabitation familiale, assez étonnante, a duré plusieurs années. La présence de Marie Arth à Annonay est attestée au moins jusqu’en décembre 1908. On ignore ce qu’il advint ensuite de cette photographe, tout aussi douée que son frère, mais qui avait le grand défaut d’être une femme.
Ferdinand Antoine Arth est né le 26 octobre 1877 à Paris (18e). Son père, Ferdinand Jean-Baptiste (1850-?) est alors employé photographe dans un atelier de la capitale avant de s’installer à son compte à Annonay (Ardèche) au début des années 1880. Formé au métier de photographe dans l’atelier familial de la rue Montgolfier, Ferdinand Antoine a commencé sa carrière en 1897 à Avignon (Vaucluse). Agé de vingt ans, il opère dans l’ancien atelier de Carlos Braun au 24, rue de la République. Au début du XXe siècle, il revient à Annonay où il se marie le 19 juin 1902. Pendant plusieurs années, il travaille avec son père dans l’atelier du 14, rue Mongolfier. A partir de l’été 1904, le père et le fils doivent faire face à une concurrence un peu particulière, celle de Marie Arth, fille aînée de Ferdinand Jean-Baptiste, qui a ouvert son propre atelier et dont les annonces publicitaires voisinent dans la presse locale avec celles de son frère. En septembre 1905, son père s’installe à Tournon (Ardèche) et Ferdinand Antoine opère seul dans l’atelier annonéen. On ignore jusqu’à quand il a été actif à Annonay.
Joli boite de présentation ainsi que des cartons découpés pour les photos
Le journal de Tournon en Septembre 1905
Le Journal de Tournon 29 octobre 1905
Le courrier de l' Ardeche Juillet 1912
Le journal de Tournon en 5 Septembre 1915
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A. COSMAO
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Début Activité : 1900
- Adresse : 50 Rue Sadi Carnot et 4 Rue Neuve Saint Francois
- SAUSSE Joseph Léon dit "Joseph LEON" - Annonay
- Début Activité : 1865
- Adresse : 484 Rue Montgolfier / 14 Rue Mongolfier (identique Arth) / 9 Montée du Chateau
Dieulefit - Girard
- E. GIRARD - Dieulefit (drome)
- Début Activité :
- Adresse à Dieulefit : Champs de Mars
- Succursale à Nyons
Les Girard sont venus de Suisse, et se sont intégrés facilement dans le milieu protestant dieulefitois. Le fils travaillait à l’usine de filature Morin et le Petit-Fils, Frank Girard a suivi les cours de la célèbre école dieulefitoise de La Roseraie, inspirée par la méthode Freinet. (sculpture)
Fils d’un boisselier, Emile Elie Girard est né le 11 novembre 1874 à Dieulefit (Drôme). Il se déclare photographe quand il passe en 1894 devant le conseil de révision. En 1896, il est employé dans l’atelier de Joguet à Montélimar (Drôme). Au printemps 1897, il revient à Dieulefit et travaille à son compte dans un atelier au Champ de Mars. Ensuite, il ouvre une succursale à Nyons (Drôme). En 1936, Elie Girard est toujours recensé comme photographe patron à Dieulefit. On trouve sa signature sur plusieurs cartes postales de sa commune.