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L' Atelier des photographes du XIX siecle

L' Atelier des photographes du XIX siecle
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24 janvier 2020

Valence - Raymond Crouzet

  • Raymond CROUZET - Valence
  • Enseigne : Album du Sabotier
  • Sculpteur
  • Adresse : 81 Avenue de Chabeuil

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12 janvier 2020

Albertville - De Jongh

  • Francis DE JONGH (photographe, 1833-1912) - Albertville (Savoie)

Photographe à Marseille au 15 de la Canebière, en association avec Bargignac de 1861 à 1864. Actif à Vevey (Suisse) à partir de 1865. - Frère du photographe Edouard de Jongh (1823-1886). - Père de Edouard (1859-1926), Francis (1861-1944) et Auguste (1863-1947) de Jongh, photographes associés sous le nom "De Jongh frères" à Neuilly-sur-Seine

 

De Jongh frères est un atelier photographique tenu à Neuilly-sur-Seine par trois frères Victor-Édouard de Jongh (1859-1926), Léon François-Francis de Jongh (1861-1944), et Auguste Clément de Jongh (1863- 1947). Ils y produisent des photos de 1880 à 1903.
D'origine néerlandaise, la famille De Jongh arrive en Suisse en 1793. À la génération suivante, les deux fils du chef de famille Emmanuel-Auguste, Francis (1833-1910) et Édouard (1823-1886) s'installent comme photographes à Marseille autour de 1860. Francis (I) ouvre un atelier à Vevey en 1864. Francis a trois fils qui émigrent en France et créent l'Atelier De Jongh frères à Neuilly vers 18801. Installés d'abord au 15 rue de Longchamp, ils doivent s'agrandir et transfèrent leur atelier au 21 boulevard Inkermann en 1895. 
En 1903, ils retournent en Suisse et vendent leur affaire à Louis Fréon qui s'installe au 76 avenue du Roule pour continuer leur activité.
Édouard ouvre son atelier à Lausanne en 1868. Son fils Francis (II) (1864-1928) a breveté le procédé photographique avec le grain imitant le dessin. L'atelier se développe sous la direction de son fils Gaston de Jongh, (1888-1973) qui devient une personnalité éminente de la photographie dans ce pays. L'atelier photographique est connu pour des albums sur l'armée française et sur l'armée russe. Ils réalisent aussi de nombreuses photos de classes des lycées de Paris et province, ainsi que des groupes militaires, des entreprises industrielles ou des manufactures. Ils travaillent plutôt en grand format (23 x 15 cm), tandis que la production de photos-cartes de visites et cabinet est limitée à l'atelier de Neuilly. 


Bibliographie
Élisabeth Breguet, 100 ans de photographie chez les Vaudois 1839-1939, p. 119-123
Daniel Girardin, Petite(s) histoire(s) de la photographie à Lausanne, Lausanne, 2002, p. 31
Čedomir Vasić, De Jongh frères à Belgrade en 1888, Belgrade 2014, 1-144
Elise Dosquet, Les Prix de mérite à Neuilly (1879–1905), Histoire de 29 photographies, Neuilly-sur-Seine, 2012.

Création : 1879
Fin d'activité : 19..
Adresse : 15 rue de Longchamp, 1890-1895, Neuilly.
21 boulevard d'Inkermann, 1896-1903, Neuilly.
76 avenue du Roule, 1913, Neuilly.

Note :
Photographes originaires de Lausanne, actifs à Neuilly (Hauts-de-Seine) des années 1880 jusqu'au début du XXe siècle. - Edouard, Francis et Auguste (fils de Francis de Jongh (1833-1912)) s'associent et ouvrent en 1879 un atelier de photographie à Neuilly sous le nom "de Jongh frères". - En 1903, ils cèdent leur fonds à Louis Fréon et retournent en Suisse


Autres formes du nom : De Jongh frères / Frères De Jongh 

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De Jongh, Francis Fils  - 1864 Marseille FRA - 1928 Lausanne VD
Profession Peintre, sculpteur, Photographe d'atelier
Genres Personne, Portrait, Architecture, Reproduction, Publicité, Portrait d'entreprise, Théâtre, Pictorialisme, Vie quotidienne
Lieu(x) de travail Paris FRA et Lausanne VD

Contexte Employeur de Christian Schiefer.
Membre des de Jongh (famille). Fils d'Edouard (sen.) de Jongh, père de Gaston de Jongh et grand-père d'Ariane Isler-de Jongh. Neveu de Francis (sen.) de Jongh. Cousin d'Edouard de Jongh, de Francis (jun.) de Jongh, d'Auguste de Jongh et de Jeanne Rochat.

Carrière Francis de Jongh :

Né à Marseille, montre très jeune des dons artistiques. Après un apprentissage de photographe à Lille, il est engagé dans le laboratoire des Nadar à Paris pour faire des retouches de négatifs et de positifs. Paul Nadar encadre son travail de photographe et lui permet de perfectionner l'éclairage, le cadrage et les techniques de développement. Il fréquente à cette époque les ateliers de peintres vaudois réputés et d'artistes français de l'entourage de Nadar. Davantage attiré par la scultpure, le dessin et le théâtre, Francis (jun.) de Jongh reprend à contre-coeur de son père l'atelier de l'avenue du Théâtre 6 à Lausanne vers 1885. L'atelier est déjà prospère. Il épouse une Anglaise, Hélène Lahee (1859-1919), avec qui il a cinq enfants, deux garçons et trois filles. Son fils Frank (1889-1915) meurt jeune alors qu'il est mobilisé dans l'armée canadienne. L'atelier de l'avenue du Théâtre acquiert une renommée internationale sous sa direction. Son travail de portraitiste et de pictorialiste est si apprécié que l'on tente de l'attirer à Paris, mais il préfère rester à Lausanne où il s'est très bien intégré: il est membre de plusieurs sociétés et photographe officiel du Cercle littéraire, notamment, et de cercles musicaux. Mobilisé avec son fils lors de la Première Guerre mondiale, il prend au sérieux son statut d'officier. A son retour à la vie civile, il laisse progressivement son fils Gaston prendre la relève de l'atelier de l'avenue du Théâtre. Jusqu'à sa mort en 1928, il se consacre avec bonheur à la peinture, au dessin et à la sculpture dans un atelier de Mont-Repos.

Appréciation de l'œuvre Francis :

de Jongh se spécialise dans les portraits de personnalités locales et étrangères, et dans les portraits de groupes. Ses commandes comprennent également: reproductions de toiles de collections privées, prises de vues de résidences, d'entreprises ou de leurs produits, collaboration à la réalisation de catalogues, de brochures, de cartes postales ou d'affiches. Bien qu'il maîtrise parfaitement la photographie, son besoin d'expression le conduit à enrichir celle-ci par des techniques nouvelles: il accompagne certaines photographies de montages et de dessins, ou ajoute des fonds à main levée sur certains négatifs. Il utilise les procédés au charbon dès leur apparition. En 1905, il dépose un brevet, «Ecran pour la photographie simulant le dessin», un procédé photographique qui imite le dessin au crayon ou au fusain. Dès qu'il est secondé par son fils Gaston (1888-1973) et que ses commandes lui en laissent le temps, il personnalise les portraits d'hommes et surtout de femmes en dessinant dans le fond du négatif un décor correspondant à la profession ou au caractère des modèles, ce qui rencontre un vif succès.

12 janvier 2020

Cuinzier - Célestin Montet (Loire)

  • Célestin MONTET - Cuinzier (loire 42)
  • Date de début d'activité : 1900

Né le 11 octobre 1873 (samedi) à Jarnosse, Loire de parents Benoît MONTET 1829-1907 (Tisseur) et Claudine Marie Philomène BERTILLOT 1843-1911 (Tisserande)
Marié le 4 novembre 1898 (vendredi) à Cuinzier, Loire, Marie Léontine FARJOT, née le 10 mai 1877 (jeudi)

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3 janvier 2020

Jules NADI en 1928 par Jacquin (Valence)

  • Jules NADI 
  • Photo : Jacquin Frères à Valence
  • Date pour les élections législatives du 22 Avril 1928

Jules Camille Victor Pomaret, dit Jules Nadi (anagramme du second prénom de sa femme, Dina), né à Valence le 19 mai 1872 et mort à Paris le 7 novembre 1928.

LE SOCIALISME , C' EST LA REPUBLIQUE INTEGRALE !

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31 décembre 2019

BONNE ANNEE 2020

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31 décembre 2019

Annuaire 1957 du Pas de Calais 62

  • Annuaire 1957 et aboonnés du Téléphone

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14 décembre 2019

Tourcoing - Gustave BAERT

  • Gustave BAERT - Tourcoing 

    Né le 1er mai 1870 - Tourcoing 59 et Décédé le 24 avril 1948 - Tourcoing 59, à l'âge de 77 ans / Marié le 6 juillet 1895 à Tourcoing avec Héloise Pauline MOREL, née en 1875

  • Enseigne : Photographie Moderne
  • Adresse : 112 Rue de la Malcence

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14 décembre 2019

Tourcoing - Dubus Alphonse

  • Alphonse DUBUS - Tourcoing
  • Fondé en 1860
  • Spécialiste photographie de Groupe et de Société
  • Adresse : 58 Rue du Haze (près du pensionnat Saint Michel) / 26 rue Nationale

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12 novembre 2019

Paris - ATGET

  • Eugène ATGET (1857-1927)

 

10 novembre 2019

Turin - Henri Le Lieure

  • Henri Le Lieure de l'Aubepin (né en 1831 à Nantes et mort le 19 décembre 1914, à Rome)
  • Adresse : Jardin Public
  • Photographe actif de 1850 à 1908. - Ouvre un atelier à Turin, au Caffè del Giardino Publico, en 1861. - S'installe à Rome à partir de 1871, au 23 Piazza di Spagna Palazzo Mignanelli, puis après 1888, au 19 via del Mortaro.
  • Photographe de Sa Majesté Victor Emmanuel II. - Spécialisé dans les portraits de l'aristocratie

Henri Le Lieure a travaillé principalement en Italie. En 1859, il accompagna l'armée française qui venait soutenir l'élan des Italiens vers leur libération et leur unité, lors de la Campagne d'Italie voulue par Napoléon III et décida de s'installer dans ce pays. Son premier studio, nommé la Fotografia Parigina, « la photographie parisienne », était situé au Jardin public dei Bastioni, près du Caffè della Rotonda à Turin. Il s'installa ensuite à Rome où il ouvrit son second studio.

Source : Vu d'Italie 1841-1941 : La photographie italienne dans les collections du musée Alinari

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  • Commune de Paris en 1871 : Incendie du Ministère des Finances - rue Rivoli, mai 1871

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Le 22 mai, l'Hôtel des Finances était toujours aux mains des insurgés. C'est alors que parvint le document suivant :

Ministère de la Guerre Paris, le....
Cabinet du Ministre

"Citoyen Lucay,

Faites de suite flamber Finances et venez nous retrouver.
4 Prairial an 79.
Th. Ferré".


Peut-être est-il permis de penser qu'on espérait y détruire le "Grand-Livre", sinon anéantir ce qui était le symbole de la proriété publique et privée ?

Les archives purent néanmoins être sauvées mais le bâtiment, ruiné par l'incendie, était entièrement à reconstruire.

9 novembre 2019

Un Caniche - Chez Maurice Gantier (Lyon)

  • Maurice GANTIER 
  • Date de début d'activité : 1875
  • Adresse à Lyon : 120 Cours Lafayette 1er Etage
  • Adresse à Camp de Sathonay (Ain) : Avenue de la Gare
  • Adresse à Rive de Gier (Loire) : 35 Grande Rue Féloin

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3 novembre 2019

Saint Vallier - Auguste Genin

  • Auguste GENIN - Saint Vallier 26 Drome

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20 octobre 2019

Loos - Léon Blanquart

  • Léon BLANQUART - Lille
  • Enseigne : Photographie Artistique Moderne
  • Adresse : 128 Rue Faidherbe
  • Ancienne adresse :114 bis prés la Rue des Ecoles

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20 octobre 2019

Le Canal D' Ardres - Pas de Calais

  • Le Canal D' Ardres vers 1916

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19 octobre 2019

Romans Sur Isère - Drome

  • Ancien Magasin Centre LECLERC  et Notre Dame de Lourdes

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  • La Collégiale Saint Barnard

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13 octobre 2019

Les Géants de Calais

  • JEHAN DE CALAIS ET CONSTANCE DU PORTUGAL
    par Robert CHAUSSOIS - Bulletin historique et artistique du Calaisis des Amis du Vieux Calais - Décembre 1997,

Après une « traversée du désert » - un phénomène auquel ils sont accoutumés - les géants Jehan de Calais et Constance de Portugal ont fait leur réapparition en mars 1994. Depuis cette date, on les a revus, ici et là. soit défilant, soit en présence statique, lors de manifestations folkloriques ou historiques. Souhaitons que leur nouvelle existence soit longue et heureuse. A leur propre histoire, relevant davantage de la légende que de l'authenticité, s'ajoute celle des péripéties de leurs structures de carton pâte montées sur roulettes. L'une ne va pas sans l'autre. Commençons par la première.

  • Un guerrier maritime

Divers auteurs ont tenté de reconstituer, à défaut d'éléments généalogiques précis, une biographie de Jehan de Calais, en conservant un mutisme prudent sur l'époque de son émergence. Evasivement, la plupart la situe au XlVe siècle. Puisqu'il faut choisir entre les narrations, parfois fort éloignées les unes des autres, nous avons opté pour un résumé des ouvrages « Histoire de Jehan de Calais », imprimé à Epinal en 1837, et « Le roman de Jean de Calais », par Ch.-C. Schmidt, imprimé à Paris en 1901. Selon les appréciations de ceux qui les utilisèrent pour d'autres évocations, elles sont celles se rapprochant le plus d'une « exactitude virtuelle ».

Il y avait autrefois à Calais un riche négociant auquel son fils Jehan, instruit et éduqué de la meilleure manière, offrait les plus belles espérances. Amoureux de la mer, Jehan devient un intrépide navigateur. Ayant obtenu de son père un vaisseau rapide et un équipage valeureux, il nettoie la côte des forbans et des voleurs qui la désolent. A son retour à Calais, il est triomphalement accueilli. A son nom déjà fameux, les habitants, selon une coutume du temps, ajoutent celui de la ville.

Jehan de Calais ne reste pas longtemps inactif. Il reprend la mer vers de nouvelles aventures. Les hasards d'un voyage le conduisent dans l'île d'Orimanie. que nous avons vainement recherchée dans le dictionnaire. Il y débarque et se rend à Palmadie, la capitale, qui fait autant penser à Palma aux Baléares, qu'à Las Palmas, aux Canaries. C'est là qu'il achète deux belles esclaves, appelées Constance et Cascades. Remettant cap au nord, il cingle vers l'Angleterre où il épouse Constance. Revenu à Calais, il y reçoit de grands honneurs et sa jeune femme partage son succès. Hélas ! Constance se voit repoussée par le père de Jehan de Calais qui ne veut pas reconnaître pour sa bru une esclave dont il ignore l'origine. Sans doute, nourrissait-il d'autres ambitions pour son fils ?

Désolés, Jehan et Constance se retirent dans une maison au voisinage du port. Un an plus tard, Constance met au monde un fils. Repris par la nostalgie de la mer dont le murmure des vagues active son esprit aventureux, Jehan réarme un navire, malgré le chagrin de son épouse. Avant le départ, Constance lui demande deux grâces : la première, de la faire peindre avec son fils et sa fidèle Cascades à la poupe du vaisseau ; la seconde, qu'il aborde le plus près possible de Lisbonne, au Portugal. Voilà qui nous ramène dans le secteur des Canaries. Jehan promet et s'en va.

Après quelques semaines de navigation, il fait escale à Lisbonne. La beauté de son navire attire l'attention des seigneurs de la Cour. Le roi veut aussi le visiter. Son émotion est grande quand il aperçoit le tableau ornant la poupe. Il interroge Jehan qui lui raconte la vérité sur les esclaves qu'il a délivrées. Le Calaisien apprend alors que Constance, son épouse, est la propre fille du roi et que Cascades, nommée aussi Isabelle, est la fille d'un puissant duc. Elles avaient été enlevées par des pirates un jour qu'elles se promenaient sur la plage.

Dès que la nouvelle est connue, tout le monde vient féliciter le roi. Un seul homme, Don Juan, prince du sang, qui s'était flatté jadis d'être le fiancé de Constance et le futur roi du Portugal, reste à l'écart, sombre et pensif. C'est lui qui reçoit le commandement de la flotte chargée de se rendre à Calais, avec Jehan, pour y chercher Constance et Cascades. Ils sont accueillis dans la liesse. Le père de Jehan, regrettant le mépris qu'il a témoigné à sa bru, est le premier à lui rendre les honneurs dus à son rang. Pendant la traversée du retour, une tempête agite la flottille. Don Juan profite du désordre général pour se jeter sur Jehan et le précipiter à la mer ! Constance est en proie au plus grand désespoir quand est constatée la disparition de son époux. A son arrivée à Lisbonne, en larmes, elle prend le deuil. Un feu d'artifice est préparé sur une haute tour qui doit être embrasée le soir même.

Rebondissement ! Jehan n'est pas mort. Rejeté par la mer sur une île déserte, il a vécu deux ans, se nourrissant de fruits. Alors qu'il commence à désespérer de ne jamais revoir sa chère Constance, ses signaux sont aperçus par un vaisseau passant au large. Il est sauvé et ramené à Lisbonne. Aussitôt dans la capitale, il se précipite au château, embrasse sa femme à perdre haleine et révèle au roi la perfidie de Don Juan. Furieux, le souverain fait enfermer le traître dans la tour à laquelle on met le feu.

Reconnu pour le digne et royal époux de Constance, Jehan de Calais est proclamé héritier du royaume de Portugal, avec son fils comme successeur.

«L'amour de Jehan et de Constance n'augmenta point, dit la chronique, parce qu'il était au comble dès le premier jour. Mais il dura jusqu'au dernier instant de leur vie».

  • Théâtre et Littérature

Semblant venir tout droit d'une opérette de Francis Lopez, le héros calaisien a servi de thème à quantité d'ouvrages : mélodrame, complainte, vaudeville, drame (sur une musique composée par Donizetti, joué à Paris en 1833), poème épique, livres, et même un film dans lequel le rôle de Jehan est tenu par un jeune acteur, Pierre-Richard Wilm, dont la carrière cinématographique sera celle d'une star. L'imagerie d'Epinal accorde aussi des planches d'illustration aux épisodes rocambolesques de la vie de Jehan de Calais que le Grand dictionnaire universel Larousse qualifie de « personnage fabuleux auquel l'imagination populaire a prêté jadis les aventures les plus surprenantes » .

Au début du XXe siècle, la mode est aux géants. Dans le nord de la France, en Flandre principalement, chaque grande ville possède son géant, parfois deux, Douai, Cassel, Lille, Bourbourg, Hazebrouck montrent la voie. Calais se décide à emboîter le pas. La légende de Jehan et de Constance est assez belle pour servir de prétexte à la création de géants. Un comité du Vieux Calais présidé par M. Lesur, juge de paix, inaugure un géant à l'image du brave Calaisien que l'on sort pour la première fois le 26 mai 1901, aux fêtes de la Pentecôte.

L'année suivante, Constance fait son apparition.

Le mariage des deux géants est célébré symboliquement le 29 juin 1902, place Crèvecœur, en présence d'un troisième géant, Jean-Louis, venu du Courgain-Maritime. Le bailli, des échevins, un seigneur de Calais et un ambassadeur du Portugal, ont pris place au balcon de l'hôtel de ville, qui deviendra le Palais de Justice quelques années après la Grande Guerre. La chorale des instituteurs chante une cantate nuptiale avant qu'un défilé ne conduise les géants jusqu'à la place d'Armes.

La vie commune des jeunes mariés ne dure guère. Au cours de la guerre 1914-1918, des soldats, grelottant dans leurs cantonnements, s'en servent pour faire du feu ! Après l'armistice, la crainte naît de ne plus revoir de géants en raison des fils électriques et des câbles du tramway, qui surplombent la chaussée et gênent la circulation des grands bonhommes. Heureusement, la comité La Fayette est présidé part un commerçant dynamique, Albert Lapôtre. Celui-ci a su s'entourer d'un groupe de bénévoles aussi motivés que lui. Grâce au bénéfice de plusieurs fêtes, des fonds sont recueillis qui permettent d'envisager la résurrection des géants. Leur reconstitution est confiée au sculpteur Georges Regnault. auteur du monument d'Aristide Briand à Cocherel, et de quelques statues de célébrités : Anatole France. Joffre, Foch...

  • Retour dans les Défilés

Les deux géants, dont la taille ne dépasse pas cinq mètres, sont montés sur un char très bas, pour donner l'impression qu'ils marchent et pouvoir passer sans difficulté sous les câbles aériens. Jehan est coiffé d'un casque d'argent surmonté d'un panache rouge. Une cuirasse argentée lui emprisonne la poitrine. Le bas de son corps est enveloppé dans une ample robe de velours grenat. La main droite s'appuie sur une épée, la main gauche tient un bouclier avec les armes de Calais. Constance, couronnée comme une princesse, offre un visage empreint de douceur. Vêtue d'un corsage à encolure carrée et d'une jupe de velours bleu, elle séduit par sa sérénité. Le premiers géants avaient coûté 500 et 700 francs. Ceux-là valent 22.000 francs. Tout augmente, même le prix des géants

Le couple fait son retour à Calais le 2 juillet 1933 et préside à des réjouissances fort réussies. La fête se termine par la « Marche de Jehan de Calais », musique de Marcel Dupont, paroles de Marcel Rouillard. chantée par le baryton Henri Lemaire. En voici, ci-contre, un extrait :

Le sabre en main, l’allure fière,

Roulant de gros yeux furibonds

C'est Jehan, c’est le glorieux corsaire

Fameux géant aux cheveux blonds

Près de lui, la belle Constance

En sa tournure, a fort grand air

En elle, tout semble indulgence,

Elle sourit au ciel plus clair..

Dans les années qui suivent, les géants faillirent connaître un mauvais sort car le fisc prétend les saisir et les mettre aux enchères publiques à la suite d'un différend avec le comité La Fayette. Cet incident, heureusement réglé avant l'échéance, n'empêche point Jehan et Constance de figurer à un cortège à Lille et à un autre à Saint-Omer. Leur dernière sortie est pour Le Touquet en 1938.

Avec la Seconde Guerre mondiale, les deux géants s'endorment dans le calme d'un hangar qui sera heureusement épargné par les bombes. Pour échapper au vandalisme, on les a un peu « dispersés » : une tête chez celui-ci, une robe chez celui-là. Après la Libération, leur « père spirituel ». Albert Lapôtre, ne perd pas de vue leur renaissance, mais il y a des douleurs à apaiser, des tâches plus urgentes à accomplir.

En 1952, la nouvelle de la réapparition en ville de Jehan et de Constance se répand en ville. Ironie du sort : on ne sait pas s'ils pourront circuler dans leur fief, sur le boulevard La Fayette, car la chaussée est transformée en chantier à cause de l'enlèvement des rails de tramway. Qu'on se rassure, la remise en état fut terminée à temps.

Le retour coïncide avec leurs noces d'or puisque le mariage a eu lieu cinquante ans plus tôt ! L'artiste-peintre François Couteau a restauré les deux têtes et rafraîchi les couleurs. Le 27 juillet 1952, les géants effectuent leur première sortie d'après-guerre. Le matin, ils se rendent à la mairie, écouter le carillon jouer en leur honneur « La Marche de Jehan de Calais ».L'après-midi, ils président une grande fête avec la présence d'autres géants : Gédéon et Arthurine. de Bourbourg. Roland, d'Hazebrouck, Gargantua, de Bailleul, etc.

Le monde des géants est bien triste quand meurt le 17 juillet 1955, Albert Lapôtre, quinze jours avant la fête annuelle du quartier, date de sortie traditionnelle des géants. Les festivités sont maintenues en hommage à celui qui a ressuscité Jehan et Constance. Une plaque commémorative est fixée sur la façade de la demeure d'Albert Lapôtre, boulevard La Fayette, pour rappeler le souvenir de cet animateur dévoué. Sur la plaque, les photos des géants ont été reproduites.

Après la disparition d'Albert Lapôtre, le comité La Fayette a la chance de retrouver un dirigeant dynamique en la personne de Maurice Cousein. Grâce à lui et à l'équipe dont il sait s'entourer, on revoit de belles fêtes carnavalesques, enviées par les autres quartiers, des concours originaux, des quinzaines commerciales, et même une foire aux voitures d'occasion sur la place Crèvecœur.

  • Nouvelle mise en sommeil

Quand de nouvelles distractions sonnent le glas des fêtes de quartier et des rassemblements populaires, bridés par les impératifs d'une circulation automobile de plus en plus envahissante, Jehan et Constance prennent tristement leur retraite. Brinquebalés de hangar en dépôt, du nord au sud. ils se dégradent un peu plus à chaque déménagement. Le comité La Fayette étant lui-même entré en léthargie, ses dirigeants ne veulent pas voir disparaître les géants dont le sort leur paraît inéluctable. En 1994, ils prennent la décision de les offrir à la société historique des Amis du Vieux Calais. Avec l'aide des services de la Chambre de commerce et d'industrie, notamment des décorateurs du théâtre, les géants retrouvent une nouvelle jeunesse.

Leur première sortie, le 26 mars 1994. égaie le carnaval des enfants des écoles Franklin et Stéphenson qui ont participé à leur résurrection. Un peu plus tard, ils se déplacent à Guînes pour le baptême du géant consacré au roi d'Angleterre Henry VIII, qui séjourna dans la commune lors de la fameuse entrevue du Camp du Drap d'Or.

Depuis, Jehan et Constance sont réapparus à diverses occasions. Si l'on prend soin d'eux, ils ont encore de belles années devant eux à parader au milieu des réjouissances populaires. Avec eux. c'est une page d'histoire qui défile, sortie des poussières de l'oubli, orchestrée par les cloches carillonnées et les fanfares joyeuses. Longue vie à Jehan de Calais et Constance de Portugal.

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le 26 mai 1901, aux fêtes de la Pentecôte.

 

13 octobre 2019

Belle Roze - Géant d' Ardres

  • Belle Roze - Géant d' Ardres

Née en 1954 dans l’atelier de Maurice Deschodt, restaurée en 1991 dans celui de Stéphane Deleurence, Belle Roze est une fort jolie géante dont les traits langoureux et la robe bleue et jaune ont été inspirés de Martine Carol dans le célèbre film « Si Versailles m’était conté ».

Héroïne locale, Belle Roze sauva Ardres de l’occupation espagnole au XVIIème siècle en révélant un complot que le marquis de Rouville parvint à déjouer.

Haute de 4,50 m, Belle Roze (Roze parce que c’était son nom de famille) tient à la main un bouquet de roses. Au cou, son collier de perles est constitué de… quatorze balles de ping-pong.

Une cour de jeunes filles, les Rozettes, costumées à son image, l’accompagne en dansant lors des cortèges. Portée par deux hommes, la géante pèse environ quatre-vingts kilos.

Entretien avec Belle Roze (source) :

  • Quand êtes-vous née, à quelle époque avez-vous vécu ? Je suis née il y a bien longtemps au XVIIème siècle, sous le règne de Louis XIII en janvier 1631.
  • Qui étaient vos parents ? Mes parents, Nicolas Roze et Françoise Lesage, étaient hôteliers à l'auberge du Dauphin à Ardres.
  • Qu'avez-vous fait pour être célèbre ? C' était en 1653, j'avais alors 22 ans ...A cette époque, les Espagnols possédaient l'Artois et les Pays-Bas. Ardres était une place forte française gouvernée par le marquis de Rouville et défendue par le régiment des Rambures. Ces soldats se comportaient comme des brigands et le gouverneur exigea le retour à l'ordre. Pour se venger, les Rambures décidèrent de livrer la ville aux Espagnols. Heureusement, mon fiancé, capitaine du régiment des Rambures me prévint du complot et mon père en avertit le gouverneur. Celui-ci invita les officiers Rambures à un repas où il furent éxécutés. Les habitants se révoltèrent et sauvèrent la ville.Beaucoup de gens périrent ce 1er juillet 1653 dont mon fiancé.
  • Vous êtes née une seconde fois en 1953, pouvez-vous nous expliquer comment ? En 1953, la ville d'Ardres décida de créer un géant. En souvenir de ma participation à l'échec du complot des Rambures, Maurice Deschodt me fabriqua et ma première apparition se fit en 1954.

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13 octobre 2019

Vue de Romans 1887 - Photographe Blain

  • Romans 1887 : la Collégiale Saint Barnard et le Pont Vieux (En savoir +)

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8 octobre 2019

le Tombeau de Napoléon à Saint Hélène

  • Photographe Inconnu daté du 8 mars 1872

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24 août 2019

Ch' Guss - Comique Patoisant

  • Ch' Guss

Ch'Guss (Robert Jordens) ch'est un humorisse picard qu'est d'Boulonne-su-Mér. L'est né l'1er d'moai 1928.

Din chés innées 1950, il a créé ch' parsonnache ed Ch’Guss, ch'cinsier d'Questres (in frinsé Questrecques).

Ch'guss in l'connot aveuc sin beurret coinché jusqu'à chés éreilles, aveuc chés rouches queuchettes et pi sin noér coustume.

Ch'Guss i raconte des histoères in picard édpuis 1952. Jean Jarrett i l'prind aveuc li pour Ch’ l’Arvue Boulnoèse. Robert Jordens pi Jean Jarrett is ont écrit chés arvues d'1981 à 1997. Edpuis 2004, Ch'Guss il écrit chés arvues aveuc Dominique Pourre.

S'in est allé au cieux au 26 ed févrié 2015 à 15h. I m'a ben fait rigoler....

La revue patoisante

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INTERVIEW HOMMAGE PUBLIÉE EN 2011 (Source : La Voix du Nord)
- La Revue débute ce samedi soir. Que ressentez-vous à l'idée de ne plus monter sur scène ?

« Vous savez, les gens qui se croient indispensables remplissent les cimetières. La Revue a continué sans Marvas, sans Jean Jarrett, elle se poursuit sans moi. Je continue tout de même à participer à l'écriture avec Dominique Pourre. Je tiens d'ailleurs à mettre l'accent sur le rôle que joue Dominique : il écrit les textes des sketchs et des chansons, assure la mise en scène... La Revue lui doit beaucoup. »

- L'écriture, tout de même, ce n'est pas rien !

« J'ai toujours écrit dans un esprit de chansonnier. Mais aujourd'hui, je suis davantage présent par le nom sur l'affiche que par ce que j'y fais encore. J'ai encore quelques idées fulgurantes mais plus dans la continuité (il rigole) ! Il ne faut pas se faire d'illusions. »

- Quand irez-vous voir la Revue sur scène ?

« Je vais y aller dès ce soir (hier soir) pour la répétition générale. Vous savez, je me bats, je ne suis pas un type qui subit. Quand il fait beau, je vais faire un tour à Hardelot, et sur le port aussi. Tant que je peux marcher... J'ai d'ailleurs acheté des souliers neufs ! »

- Pour vous, que représente la Revue ?

« C'est un élément très important de la vie boulonnaise. Moi, j'étais un artiste polyvalent, je n'étais pas un bon patoisant comme eux. J'avais la chance d'avoir une présence sur scène, d'après ce qu'on me disait, et mon béret ! Je lui dois tout à mon béret ! J'ai intégré la troupe grâce à Jean Jarrett. Marcel Vasseur lui avait dit : "Dans la Revue, il n'y a que des vieilles têtes !" Et Jean lui a répondu : "J'en connais un de "belot" qui fait des imitations de Bourvil, tu verras !" Et voilà comment ça a commencé. »

- Qu'est-ce qui vous a fait courir durant toutes ces années sur scène ?

« L'amour du métier ! Vous savez, on a ça en soi. »

- Les planches, ça vous manque ?

« Ça peut manquer quand on est obligé de quitter la scène et qu'on ne l'a pas voulu. Quand on prend la décision soi-même, ça va. Jouer les prolongations et manquer tous les buts, ce n'est pas bon... L'erreur que commettent beaucoup de personnes, c'est de se croire indispensables. J'ai vu tellement d'artistes finir misérablement... Il faut savoir s'en aller. Et surtout, à temps. »

- C'est ce que vous avez fait...

« Mon dernier gala, c'était le 15 mai 2010, dans le bassin minier. Dominique Pourre était venu avec moi. Il était dans la salle. En sortant de scène, je lui ai dit : "Dominique, tu m'as vu pour la dernière fois sur scène. J'ai vu dans tes yeux que j'avais été mauvais, je ne veux pas l'être deux fois." Je suis parti parce que je l'avais décidé, mais je n'aime pas le terme de "retraite", parce que ça vient de "défaite". Ça me fait penser à une citation que j'ai entendue : "Je ne peux pas être aussi petit après avoir été si grand !" (il éclate de rire) »

- Que peut-on vous souhaiter ?

« Une fin tranquille ! On ne part pas sans regrets, ce qu'il faut, c'est ne pas s'en apercevoir. Comme dit le poète, l'humour est la politesse du désespoir. C'est vrai, c'est important. J'ai d'ailleurs une phrase de Sacha Guitry qui me revient. Il est sur son lit de mort, son médecin est là. Il fait une syncope, tout le monde croit qu'il est mort. Et puis il se relève et dit : "Docteur, j'ai failli vous perdre !" L'humour est la politesse du désespoir... »

Ch'Guss - A Juan les Flûtes

Ch'Guss - J'sus t'un esportif

Ch'Guss - L'Jumelage

Ch'Guss - L'P.M.U.

Ch'Guss - Hi-fi Soit-il!

Ch'guss à Etaples en 2009.flv

Le permis de conduire..Ch'guss

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