Paris - Bayard et Bertall
- Hyppolite Bayard et Bertall (actif vers 1860-1866)
- Date de début d'activité : 1839
- Adresse : 15 Bis Rue de la Madeleine
Bertall (Charles Constant Albert Nicolas d'Arnoux de Limoges Saint-Saëns dit Bertall, né le 18 décembre 1820 à Paris et mort le 24 mars 1882 à Soyons, est un illustrateur, caricaturiste et graveur français.)Pionnier de la photographie, il collabore avec Hippolyte Bayard dès 1855, ouvrant ensuite avec lui l'atelier de photographie Bayard et Bertall (au 15 bis rue de la Madeleine, Paris), au début des années 1860 et jusqu'en 1865. Puis installé à son compte en 1866, il devient un portraitiste à succès.
Bayard (Breteuil-sur-Noye, 20 janvier 1801 - Nemours, 14 mai 1887) est un pionnier de la photographie, inventeur et artiste.
Paimpol - Constant Le Merle
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Constant Le Merle - PaimpolDate de début d'activité : 1895Adresse à Vannes : 4 Rue Saint Nicolas puis 19 Place de l' Hotel de VilleAdresse à Paimpol : rue de PloubazlanecConstant Joseph Louis Isidore Le Merle est né le 21 juillet 1876 à Vannes (Morbihan). Il est le fils d'Auguste Constant Le Merle (1840-1908) sculpteur. En 1895, ce dernier reprend à Paimpol (Côtes d'Armor) l'atelier de photographie de Moizan. Le père et le fils travaillent ensemble même si Constant Joseph était sans doute le plus qualifié des deux. En 1900, il s'installe à Vannes. Situé rue Saint-Nicolas, son atelier de photographie sera ensuite transféré au 19, place de l'Hôtel de ville. Après le décès de son père, il revient à Paimpol et reprend les rênes de l'atelier de la rue de Ploubazlanec où il est recensé en 1911. Mobilisé en février 1915, il se retire à Paimpol en février 1919. (source portrait Sépia)
Armentières - D Goethals
Cambrai - Cazé
- Hyppolite CAZE (1825-1890) - Cambrai
- Début Activité :
- Adresse : 17 Rues des Liniers
- Peintre et Photographe
- Vend à CALUYER vers 1880
Fils d’un cultivateur, Thomas Hyacinthe Cazé est né le 29 juillet 1825 à Sorel-le-Grand (Somme). Il est possible que sa carrière de photographe à Cambrai (Nord) ait débuté durant les première années 1860. Cazé est lié à la famille Caluyer. A une date inconnue, il épousera Uranie Augustine Courchelle qui était veuve d’Hippolyte Joseph Caluyer père (1821-1852), daguerréotypiste itinérant. En tant que photographe, il utilisera le procédé de photominiature d’Hippolyte Joseph Caluyer fils (1847-1893). Ce dernier lui succèdera après 1884 dans l’atelier du 17, rue des Liniers. Cazé ne s’est pas contenté d’être le principal photographe portraitiste cambraisien du Second Empire, on lui doit aussi des vues et monuments de sa ville. Rentier, il est décédé le 6 avril 1890, deux semaines avant son épouse.
- Hyppolite Joseph CALUYER - Cambrai (Peintre photographe, décédé le 08 novembre 1893)
- Début Activité : 1875
- Adresse : 17 Rue des Liniers puis 11 Rue Porte Robert
- Sa veuve exploite lui succède quelques temps vers 1895
- Membre de la SFP (entré en 1879, sorti en 1885) / Membre de la Société d' Emulation de Cambrai entré le 26 Octobre 1887.
- Vend à Joseph Bastien
- Joseph BASTIEN (avec Pegot vers 1897)
- Début Activité : 1889
- Enseigne : Photographie Caluyer
- Adresse : 11 Rue Porte Robert / Rue de l' Ecu de France
Hippolyte Caluyer, que nous avons la douleur
d'accompagner aujourd'hui au champ du repos, fut
membre de la Société d'Emulation et de la Commission
de l'Ecole de dessin. C'est au nom de ses collègues et
amis que je vais adresser un suprême adieu au vaillant
artiste qu'une mort prématurée vient d'arracher à
l'amour des siens et à l'affection de ses nombreux amis.
Arrivé encore enfant à Cambrai, il fit d'excellentes
études à l'institution de M. Bédorez, et se fit bientôt
remarquer par d'heureuses dispositions pour les arts du
dessin. Il suivit avec de brillants succès les cours de
notre école communale, où il puisa les premières notions
d'un art qu'il devait porter au plus haut degré de
perfection. Peu après, clans un discours de distribution
de prix, son professeur, M. Berger, déclarait que ce
jeune sujet pouvait déjà lutter avec les plus anciens et
les meilleurs élèves.
Pendant la guerre de 1870 il fut incorporé dans la
garde nationale mobilisée de Cambrai, qui, réunie aux
bataillons du Caleau et d'Avcsnes, forma le 46e
régiment mobile. Nommé sous-lieutenant, il assista,
sous le commandement suprême du général Faidherbe,
aux batailles de Pont-Noyelles, Bapaume et St-Quentin,
où il fit bravement son devoir.
suivant toutes les expositions pour comparer ses essais
avec les oeuvres des maîtres, et s'efforçant d'atteindre
leur perfection. En 1875, il reprit à son compte l'atelier
de photographie dont la réputation ne cessa de grandir,
et lui acquit bientôt une grande notoriété et une clientèle
d'élite. Ses efforts continus, son goût artistique, le soin
apporté à toutes ses oeuvres le firent connaître et
apprécier du monde des arts,et à la grande exposition de
photographie, qui eut lieu en 1886 à Douai, ses collègues
lui décernèrent au concours la plus haute récompense,
un diplôme d'honneur.
Cette supériorité d'exécution, si hautement reconnue,
le fit choisir pour reproduire par la photographie dans
un ouvrage de Paléographie musicale publié sous les
auspices du Ministre des Beaux-Arts, des manuscrits
très anciens de Plain-Cliant, dont l'état de vestusté et
les textes frustes à peine visibles rendaient la lecture
difficile. Il sut cependant faire ressortir ces caractères
rongés par le temps et mériter les félicitations des
éditeurs.
Monsieur d'Havrincourt le chargea ensuite de
l'illustration d'un grand ouvrage sur L'histoire et la
généalogie de sa famille. De cette collaboration est sorti
un livre entièrement remarquable dont nous avons pu
apprécier le texte érudit et les planches artistiques dans
le bel exemplaire que M. Caluyer a offert à la
Bibliothèque de la Société.
Dans ces dernières années, la chimie fit faire à la
photographie des progrès rapides ; des méthodes toutes
nouvelles furent appliquées. Caluyer fit de nombreux
voyages pour se tenir au courant de la science, et c'est
aux efforts du temps, le souvenir de ceux qui nous sont
chers. 11 sut vaincre les difficultés sans nombre de cette-
méthode difficile, et devint un maître en obtenant des
épreuves d'une vigueur et d'une netteté que les procédés
ordinaires ne peuvent imiter et qu'aucun de ses
confrères ne put surpasser. D'ailleurs jamais rien de
médiocre ne sortit de son atelier. Il tenait avant tout à
sa réputation d'artiste, et au besoin multipliait les
clichés jusqu'à complète satisfaction.
Ses succès à l'Ecole de dessin, la nature de ses
occupations, ses aspirations artistiques le désignèrent au
choix de la Municipalité, et au mois de juillet 1882 il fut
nommé membre de la Commission de l'Ecole de dessin.
Sa compétence, le zèle qu'il montra dans l'exercice de
ses fonctions, le dévouement dont il fit preuve, lui
valurent, à la réorganisation de l'école en novembre
1890, le titre de délégué de l'inspection de l'ensei-
gnement du dessin.
En octobre 1887, la Société d'Emulation fut heureuse
de posséder parmi ses membres cet artiste de talent.
Il ne tarda pas à y marquer sa place par sa haute
compétence dans toutes les questions d'art et son
empressement a enrichir les Mémoires de magnifiques
reproductions de monuments de Cambrai, parmi
lesquels nous noterons particulièrement le jubé et les
bas-reliefs du choeur de l'Eglise St-Géry. Aussi quand
il s'agit de la publication de l'ouvrage « Souvenir des
Fortifications de Cambrai » entreprise sous les auspices
de la Société, ses collègues n'hésitèrent pas à lui
en confier l'illustration.
rageusement à l'oeuvre, et excité peut-être par le
pressentiment qu'elle devait être le digne couronnement,
de sa carrière, il s'efforça d'achever ce travail. Tous les
clichés sont terminés et plus de la moitié sont reproduits
par la phototypie. La mort est venue le surprendre
comme son collègue et ami M. Durieux, avant qu'il
n'ait pu voir le succès de l'oeuvre. Pour lui, je puis
répéter encore qu'il est mort sur la brèche, mettant au
service de sa ville d'adoption toutes ses forces, son
âme entière jusqu'à son dernier souffle.
Par cette oeuvre, sa mémoire survivra chez nos
enfants pour lesquels il aura contribué à conserver un
souvenir durable de la vieille forteresse, appelée en
grande partie à disparaître. Elle leur rappellera l'état
actuel des morceaux qui seront conservés et leurs
abords anciens avant qu'ils ne soient isolés de l'enceinte
continue.
Son ardeur au travail, sa constante préoccupation de
bien faire, affaiblirent sa santé sans le décider à modérer
ses efforts. Malgré les soins dévoués de la digne
compagne de sa vie,sa collaboratrice,la mort impitoyable
est venue l'arracher à la dignité modeste d'un foyer où
il donnait l'exemple de toutes les vertus domestiques
Vous savez tous combien il était charitable, bon,
affable, toujours prêt à rendre service. Puisse l'hommage
rendu à cet homme de bien par les nombreux amis qui
l'accompagnent aujourd'hui à sa dernière demeure,
apporter un soulagement à l'immense douleur de son
épouse et de leur unique enfant.
Hippolyte Joseph CALUYER Père (1821-1852)
Daguerréotypiste itinérant
Fils d’un marchand, Hippolyte Joseph Caluyer est né le 13 avril 1821 à Oisy-le-Verger (Pas-de-Calais). Dans les années 1840, il vit à Paris où naîtra, le 16 avril 1847, son fils, prénommé comme lui Hippolyte Joseph, qui sera photographe à Cambrai (Nord). On sait peu de choses de la carrière de daguerréotypiste itinérant du père. Deux daguerréotypes signés de lui ont été conservés et sont visibles sur Internet. L’un est un beau portrait de l’auteur Henrik Tollens (1780-1856) ; l’autre, fait en extérieur, représente un groupe de dix personnes, sans doute une famille. Sur l’étiquette collée au dos, Hippolyte Caluyer précise qu’il est aussi peintre en miniature -sans doute son métier initial- ; qu’il donne des leçons de Daguerre et que la ressemblance de ses portraits est \"infaillible\". Rhétorique habituelle aux diffuseurs du daguerréotype en province. On sait aussi que son nom est associé à Hermann Bückmann(1820-1884), photographe hollandais.
\"Peintre en daguerréotype ambulant\", Hippolyte Joseph Caluyer est décédé le 11 juillet 1852 à Douvrin (Pas-de-Calais) où il était de passage, étant domicilié de fait à Paris. Sa veuve, Uranie Augustine Courchelle, épousera en secondes noces Thomas Hyacinthe Cazé (1825-1890) ; sans doute s’agit-il du H. Cazé, photographe à Cambrai durant les années 1870 dont le successeur sera Hippolyte Joseph Caluyer fils.
Hippolyte Joseph CALUYER Fils
Hippolyte Joseph Caluyer est né le 16 avril 1847 à Paris. il est le fils d’Hippolyte Joseph Caluyer (1821-1852) peintre en miniature et daguerréotypiste itinérant et de Uranie Augustine Courchelle. Le jeune Hippolyte n’a que cinq ans quand son père décède à Douvrin (Pas-de-Calais) où il était de passage. C’est sans doute peu après que sa veuve quitte la capitale et s’installe à Cambrai (Nord). Là, son fils va se faire remarquer à l’école par ses dons pour le dessin. Son père avait pratiqué le daguerréotype ; lui va s’intéresser à la photographie. Durant les années 1870, l’un des photographes cambraisiens qui a pignon sur rue est H. Cazé, sans doute Thomas Hyacinthe Cazé ((1825-1890) qui sera le second mari d’Uranie Courchelle. Au dos de ses photos, Cazé précise que pour ses photos miniatures, il emploie le procédé mis au point par Hippolyte Caluyer. Ce dernier lui aurait succédé après 1882 dans l’atelier situé 11, rue Porte Robert. Photographe de talent et personnalité locale, Hippolyte Joseph Caluyer a été membre de la Société française de photographie de 1879 à 1885 et membre de la Société d’émulation de Cambrai à partir de 1887. Il est décédé le 8 novembre 1893. Sa veuve, née Cléophine Amicie Stella Delacourt (1860-1946), poursuivra l’activité quelque temps avant de céder le fonds de commerce à Joseph Bastien. Comme d’autres photographes madame veuve Caluyer s’intéressait beaucoup au spiritisme. Au début des années vingt, elle vivait à Rambouillet (Yvelines) chez sa fille unique qui avait épousé Charles Bourse, un teinturier dont elle avait eu deux filles. Début novembre 1923, de retour à Rambouillet après quelques jours d’absence, Charles Bourse et sa femme constatèrent que leur fille aînée, Marie-Thérèse, alors âgée de 16 ans, avait disparu. Elle s’était enfuie avec sa grand-mère. En février 1924, Marie-Thérèse Bourse n’ayant toujours pas réintégré le domicile familial, ses parents déposèrent une plainte contre Mme veuve Caluyer pour séquestration de mineure.
source : Portrait Sépia
Eugène Carpot Calais
- Eugene CARPOT MARELLE - Photographe à Calais - St Pierre (Administrateur et Secretaire du musée de Calais) - Né le 20 mars 1840 - Calais
- Début activité en 1869 - 1914
- Adresse : 83 rue des Fontinettes
- Vend à E. VANPOULLE et exerce au 23 Rue des Fontinettes, un moment aussi au 135 Rue de Valenciennes
- Atelier Vanpoulle à Merville dept Nord - 17 Rue THiers
Les 2 villes de Calais et St Pierre ont fusionné par la loi parue au journal officiel de 30 Janvier 1885 avec de nouvelles élections municipales le 22 Février 1885. Séparé depuis 1790 les 2 villes ont retrouvé le cours normal de leur histoire commune. Le préfet du Pas de Calais ayant commencé par une lettre du 7 Février 1882 la demande de rapprochement. Cela nous permet de dater approximativement la Cdv antérieure à 1885 ( a moins que le photographe a continué d' écouler ses stocks de dos de carte apres la fusion officielle )
En 1947/49, Ernest Joachim Pierre Vanpoulle exerce encore au 23 Rue des Fontinettes grace à ce relevé de l' annuaire Ravet Anceau.
- Né le 14 juin 1890 - Merville,Nord
- Décédé le 6 novembre 1972 - Merville,Nord à l’âge de 82 ans
- Marié le 11 novembre 1918, Calais,Pas de Calais avec Marie WEYMEESCH 1893-1975
Reims - Les fonds Strohm & Diblik
Par Daniel Tant, paru dans le bulletin Champagne Généalogie n°135 – 2e semestre 2012
Archives Municipales de Reims
http://documentation-ra.com/2018/03/21/fonds-strohm-diblik/
En 1886, M. Courleux crée un studio photographique au 32 rue du Faubourg Cérès devenu le 42 de l’avenue Jean-Jaurès et loue à la société Wamier-David. Nous n’avons que peu de renseignements sur son activité sinon qu’il y loge avec son beau-frère, Christian Strohm qui lui rachète le fond en 1903.
L’immeuble est composé au rez-de-chaussée d’un atelier de 9m X 4m, un salon, un grand chartil, un petit jardin, une buanderie, un petit laboratoire et des W.C. Au premier étage : 4 belles chambres à coucher, un petit cabinet de débarras, 3 petites pièces pour des labos photos. Sans oublier un grenier, 3 mansardes et deux caves. Dans le premier quart du vingtième siècle, la maison bénéficie de l’eau et l’électricité. Le gaz est en cours d’installation. Son bail sur vingt ans est de 4500 f.
Jacques Christian Strohm von Dürrheim naît à Schwenningen dans le Wurtemberg le 8 août 1872. En 1900 il rend visite à sa demi-sœur Joséphine Courleux à Reims. Joséphine est l’épouse de Victor Courleux. Tous deux viennent de perdre leur fils unique.
Christian Strohm reste près d’eux à Reims et peu à peu se perfectionne auprès de son beau-&ère dans l’art de la photographie.
En 1902, il fait une demande de séjour en France avec option de naturalisation qu’il obtient le 15 mars 1904 sous le noms de Christian Strohm.
Jusqu’au décès de Victor Courleux, il laissera le nom de ce dernier sur l’enseigne du magasin : « Photographie Courleux succ. Ch. Strolun ». L’enseigne portera ensuite l’inscription « Strohm, succ, de V, Courleux ». En 1919 le nom Strohm figurera seul.
Pendant la Grande Guerre il est mobilisé au 8e escadron du train des équipages en région parisienne.
A son retour à Reims en 1919 il s’installe au 2 rue Bonhomme pendant les travaux de réhabilitation de sa maison.
Énergique et entreprenant, il développe entre 1905 et 1910 considérablement l’activité de son commerce : il perfectionne la photographie d’art, promeut la photographie populaire, vend des articles pour photographes amateurs et couvre différents évènements à Reims et dans les alentours (carnaval en 1908, collège des athlètes au parc Pommery,…}.
Pour le seconder, il engage du personnel. Ses employés seront au nombre de 6 en 1921. En 1924, Christian Strohm emploie un premier tireur à 640 fr par mois, un second à 400 f, une demoiselle de magasin (blessée de guerre) à 360 f, un garçon de 14 ans, une femme de ménage, une petite retoucheuse en ville et une retoucheuse à Paris.
Mais la même année, il décide de se retirer. Son épouse est malade depuis 3 ans, et lui à 51 ans, n’ayant jamais arrêté de travailler depuis 1903, « est plus que fatigué« , d’autant qu’il a un fils de 15 ans. 11 entre en contact avec 9 acheteurs potentiels. Pour le fond il demande 90 000 frs, marchandise en plus, mais au moins 50 000 frs d’acompte. La tractation est difficile car il a appris, le 2 février, que son immeuble est frappé d’alignement. Mais il se veut rassurant en prétendant « qu’il y sera appliqué que dans 5 à 6 ans..-« . Il écrit même, le 30 septembre que « notre alignement, c’est remis aux calendes grecques » et que la société Warnier-
David, eu sa qualité de propriétaire de l’immeuble, s’engage à ce que les travaux puissent continuer sans interruption, et qu’il garantit de ne jamais changer de place (en face de l’église Saint- André) et de fournir un logement équivalent. Les arguments de vente ne manquent pas : il est « prêt à faire un sacrifice pour un jeune homme sérieux, qui aurait un avenir magnifique car Reims embellit à vue d’œil Nous n’avons pas de concurrent sur tout un rayon d’à peu près trois km et la population est très forte…« … » Notre maison 4 boulevard Gerbert n’étant pas louée encore, il nous serait facile de vous laisser la place libre.« … » Nous ne voudrions jamais faire de la dissimulation, c’est trop scabreux et puis nous ne voudrions pas être malhonnêtes, cela porte malheur… »
Finalement, en fin septembre 1924 il trouve un acquéreur. Le 25 il écrit à Jean Diblick (sic). 7bis rue de la Bienfaisance à Vincennes. Un peu plus tard, il écrit à ce même M. Dilibik (sic)… C’est d’autant plus cocasse que lui-même, le 9 mars, a retourné des caries de visite en se plaignant que son nom « y était orthographié Krohm et non Strohm ».
Le 19 novembre, il annonce à Jean Diblik, que le propriétaire refuse de prolonger le bail de 4 ans. Il ne « sera donc que de vingt ans. C’est déjà bien joli« , Puis il rappelle aux établissements Warnier-David, que « monsieur A. Warnier m’avait promis verbalement qu’avec l’augmentation du prix du bail nouveau, l’on me ferait monter un atelier de pose au-dessus de l’autre..« , Finalement, le 24 novembre : il écrit à m. Diblik pour lui annoncer que « nous pourrions traiter quand même avant d’en être en possession (du bail) car, même au cas où il ne vous conviendrait pas, vous pourriez toujours vous servir du mien, vu que j’ai le droit de céder d’après une des clauses indiquées dessus…
Le 27 novembre, un projet de bail est adressé à jean Diblik, pour la période du 24 décembre 1924 jusqu’au 24 juin 1945. Cette fois, c’est au locataire de débattre de ses intérêts avec le juge d’expropriation. « Ils souffriront les grosses réparations et même les reconstructions, s’il y a lieu, qui pourront devenir nécessaires.. Ils ne pourront réclamer aucune indemnité ni diminution de loyer si les travaux dépassent 40 jours… » « Etant rappelé que l’immeuble est frappé d’expropriation les preneurs, pendant toute la durée du bail ne pourront exiger des bailleurs d’aulres réparations que celles de la toiture, et ils feront à leurs frais les travaux d’entretien, d’appropriation et d’embellissement qu’ils jugeront nécessaires.
Enfin, le 19 décembre 1924, Christian Strohm écrit à monsieur le Curé : » Nous avons bien pire que la maladie du sommeil, bien pire que la grippe, aussi pire que d’hérité d’un million, nous avons déménagé ‘!! nous avons un successeur qui prend possession demain !!! …notre remplaçant qui d’ailleurs étant depuis 15 ans dans la partie el sa femme depuis 5 ans, est aussi bien ei peut-être mieux que nous à la coule de la photo… « .
Le 27 décembre, Jean Diblik signe sa première lettre commerciale.
Après la vente de son magasin, Christian Stohm continuera, mais à titre privé, son métier de photographe, faisant des portraits, couvrant les évènements familiaux de sa famille, de ses amis, Émile Vogt docteur en pharmacie ou Mr. Fresson grand-père du comédien Bernard Fresson, ou encore C. Heidsieck, plusieurs chanoines et prêtres.
A partir de 1926 il achète une maison avec jardin dans le quartier Sainte- Anne et se consacre aussi beaucoup à ce quartier.
De père protestant et de mère catholique, il optera pour la religion de sa mère et sera un catholique fervent. Il participe activement à la vie du diocèse de Reims, côtoie les cardinaux Luçon et Suhard, est porteur de la châsse des reliques de saint Remi jusqu’en 1948.
Il décède en novembre 1949.
Dans le fonds 29 W 167, nous trouvons sous le numéro 5707 le permis de construire de l’immeuble sis au 42 avenue Jean Jaurès. Le propriétaire est toujours la société Warnier-David et l’architecte se nomme François Maille. Déposé le 27 juillet 1927, il concerne la construction d’un magasin, d’une garage et d’une habitation.
Sur le plan de la façade, l’architecte a écrit sur la porte du magasin, le nom de « Diblic » Depuis 1981, l’atelier de Jean Diblik était resté en l’état, le matériel, les produits, la publicité, les photos se couvrant de poussière.
Après de longues tractations, M. Jean Diblik (le fils) signe le 23 octobre 2003, une donation d’un ensemble de clichés photographiques sur plaques de verre et sur films, ainsi que des dossiers et objets divers provenant de son père, photographe ayant exercé à Reims entre 1924 et 1981.
L’ensemble se compose de 87 000 clichés de différentes dimensions, de nombreux registres, répertoires, et articles divers.
Le déménagement a duré près d’une semaine !.
Jean Diblik est né à Bmo en Théchoslovaquie en 1890, Ce Tchèque est devenu Français après avoir servi notre drapeau dans la Légion étrangère pendant la Première Guerre mondiale. En achetant le fonds Strohm, il a récupéré les plaques photographiques de son prédécesseur, d’où la séparation en deux fonds distincts : Strohm et Diblik. Il nous manque cependant, pour le fonds Diblik, les livres de poses correspondant à la Seconde Guerre mondiale car ils ont été saisis pendant l’occupation.
Jean Diblik est décédé en 1981.
Dans le fonds 16S des Archives municipales et communautaires de Reims, 6 rue Robert Fulton, une partie des clichés est constituée essentiellement de portraits.
Les informations qui figurent dans les livres de pose : numéro de cliché, date, nom et adresse de la personne ayant passé la commande, apportent des informations précieuses, car très souvent la personne qui a laissé son adresse est celle ayant été photographiée.
Nous vous proposons l’accès à une liste des patronymes recensés, entre 1906 et 1924 (fonds Strohm), et entre 1924 et 1960 (fonds Diblik) grâce au lien suivant : http://www.reims.fr/714/fonds-prives.htm
Bibliographie : Informations extraites du registre 7071 du fonds Diblik ; « copie des lettres 1923-1925 de Christian Strohm« ,