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L' Atelier des photographes du XIX siecle
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20 mars 2010

Arles - Rozier

  • Joseph. ROZIER - Arles

Joseph Antoine Victor -parfois prénommé Jules- Rozier est né le 17 février 1855 à Saint-Jean-en-Royans (Drôme). Son père est tailleur d’habits ; sa mère, Victoire Rozier née Champavier est couturière. Le couple aura aussi une fille, Juliette, née le 18 mars 1856. En janvier 1867, Victoire Rozier obtient la séparation de biens avec son époux qui, plus tard, sera soigné dans un asile d’aliénés. En 1872, elle et son fils sont recensés à Saint-Jean-en-Royans. Joseph Rozier est qualifié de photographe. Dans une commune qui comptait 2 758 habitants, on imagine mal un adolescent dans sa dix-septième année vivre de la photographie. Il est probable qu’il était encore en apprentissage chez un professionnel d’une ville proche : Valence, Montélimar, voire Lyon. Joseph forme sa mère au métier de photographe qu’elle va d’abord exercer seule à Crest (Drôme). En décembre 1873, il s’engage pour cinq ans au 3e régiment de zouaves et part en Algérie. Il est de retour en août 1878. On sait, d’après son registre matricule, qu’il a d’abord habité 120, cours Lafayette à Lyon avant de s’installer fin juillet 1880 11, cours Romestang à Vienne (Isère). Pendant une dizaine d’années, il va travailler avec sa mère et sa soeur sous la raison sociale "Mme Rozier et ses enfants". En 1891 ou 1892, la famille se sépare. Le fonds de commerce est vendu à Joguet, un photographe lyonnais. Joseph Rozier, quand il se marie le 23 novembre 1892, est photographe à Arles (Bouches-du-Rhône). Il a aussi fait un passage à Uzès (Gard), ville natale de son épouse. A rapprocher du J. Rozier qui aurait exercé 1, rue Sainte-Marie à Lyon à la fin des années 1890.

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« Les Rozier, une famille de photographes », publié en juin 2021 dans le n°223 de la revue Res Photographica.

Le 5 avril 1854, Jacques Joseph Rozier (1831-1895), qui à l’âge de 12 ans était déjà orphelin de père et de mère, épouse Victoire Champavier (1834- ?) Tous deux sont domiciliés à Saint-Jean-en-Royans (Drôme) où Joseph est tailleur d’habits et Victorine -son prénom usuel, couturière. Moins d’un an plus tard, le 17 février 1855, naît un fils qu’ils prénomment Joseph Antoine Victor mais qui se fera toujours appeler Jules. Treize mois plus tard, Jules peut se pencher sur le berceau de sa petite sœur, Juliette née le 18 mars 1856. Les Rozier n’auront pas d’autres enfants. En 1866, le ménage vit chez le père de Victorine. Moins d’un an plus tard, celle-ci obtient la séparation de biens d’avec son mari. Ils ne vivront plus ensemble.

L’ADOLESCENT PHOTOGRAPHE : Au printemps 1872, Jules Rozier, âgé de 17 ans, est photographe et vit avec sa mère à Saint-Jean-en-Royans, commune de 2 700 habitants. Comment a-t-il découvert ce métier qu’il va exercer toute sa vie ? Passage d’un photographe ambulant à Saint-Jean ou à Valence un jour de foire ? Est-ce Victoire, ouvrière en soie, qui a pu acheter le minimum de matériel indispensable pour travailler ? On ne le saura jamais. Mais Jules ne travaillera pas longtemps dans sa commune natale. Avec sa mère, il part s’installer à Grenoble (Isère)

GRENOBLE : On ne sait précisément quand Victorine, désormais photographe, et Jules se sont installés à Grenoble, préfecture de l’Isère. Ils ont opéré, peu de temps, dans un atelier situé 9, rue Montorge. Les portraits faits à cette adresse sont signés « Mme Rozier & Fils ».

CREST : On trouve encore la signature « Mme Rozier & Fils » au dos de photographies faites à Crest, commune de la Drôme où Victorine Rozier a opéré après avoir quitté Grenoble. Mais sachant que Jules est parti en Algérie à l’automne 1873 faire son service militaire, il n’a pas pu s’attarder à Crest.

ENGAGE VOLONTAIRE EN ALGERIE : On ne sait si c’est à la mairie de Grenoble ou à celle de Crest que Jules Rozier a signé, à l’âge de 18 ans, un engagement volontaire de cinq ans. Engagé, il avait le choix du corps dans lequel il voulait servir. Pour Jules, ce sera le 3e régiment de zouaves. Il le rejoint à Tebessa au sud de Constantine le 22 décembre 1873. Bon soldat, il sera promu adjudant en 1889, soit onze ans après la fin de son engagement le 30 août 1878.

A notre connaissance, Jules Rozier n’a aucun de lien de parenté avec Ferdinand et Félix Rozier, deux frères nés à Paris et 1837 et 1839, qui ont été photographes rue Maugrébins dans la Casbah d’Alger. (1)

VIENNE : Selon son registre matricule, Jules aurait vécu quelque temps 120, cours Lafayette à Lyon avant de rejoindre sa mère et sa sœur à Vienne (Isère). Depuis 1877, Mme Rozier, secondée par Juliette, opérait 11, cours Romestang. Pendant une dizaine d’années Victorine, son fils et sa fille se partagent le même atelier. Les portraits sont signés « Mme Rozier et ses enfants. » Le trio se sépare en 1890. L’atelier du cours Romestang est vendu aux frères Joguet, qui en font une succursale de leur établissement principal de Lyon. Victorine repart à Crest avec sa fille ; Jules s’en va à Arles (Bouches-du-Rhône).

ARLES : Agé de 37 ans, Jules Rozier épouse le 23 novembre 1892 à Arles où il est photographe, Louise Sablon, sans profession. En 1901, Jules Rozier, sa femme et sa belle-mère sont recensés 14, place de la République, adresse de l’atelier qu’il va bientôt quitter.

UZES : En juillet 1902, Jules Rozier informe les habitants d’Uzès qu’il est définitivement installé boulevard Gambetta. (2) En déménageant dans cette ville de 4 900 habitants, le photographe ne partait pas pour l’inconnu. Située à une soixantaine de kilomètres d’Arles, Uzès était la commune natale de son épouse. En avril 1902, encore photographe à Arles, il avait offert un bon pour six portraits à la tombola des sapeurs pompiers. (3) A Uzès, Jules Rozier ne sera pas que photographe. En 1906, domicilié place du Marché au Blé, il est brigadier de police municipale. Des cartes postales d’Uzès faites avant 1904 sont signées « J. Rozier Représentant et Photographe ». Il semble qu’à la fin de sa vie, il ait été employé à la Caisse d’épargne. C’est ce domicile qui est mentionné sur son acte de décès le 24 mars 1917 et ce sont deux employés de la Caisse d’épargne qui sont venus à la mairie faire la déclaration. (4).

Sources :

(1) Blog de Gilles Dupont

http://photographesdebiskra.blogspot.com/2010/03/rozier.html

(2) « Le Journal d’Uzès » du 13 juillet 1902. Consultable en ligne sur Ressources -Patrimoine en Occitanie.

(3) « Le Journal d’Uzès » du 6 avril 1902. Idem

(4) Archives municipales d’Uzès.

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Commentaires
A
C'est plus dans mon coin çà !!! j'y étais lundi et mardi en Arles !!! Jolie photo !! elle est bien chevelue la petite !!! bises !! Bon WE !
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